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LE PLAISIR CROÎT AVEC L’USAGE

DAVID DESJARDINS Collaboration spéciale

Il n’existe qu’une manière d’améliorer ses performances cyclistes pour profiter plus encore de cette activité : rouler le plus souvent possible. Le corps est une machine qui s’adapte à force d’être contrainte. Plus on répète le geste et plus celui-ci devient familier pour l’ensemble des muscles mis à profit. La force, l’endurance et la position — qui sollicite les épaules, les bras et le dos — : tout cela se construit à force d’habitude.

Je suis comme vous, j’ai une vie de fou. Mais je voulais être un bon rouleur alors j’ai adopté plusieurs manières de cumuler le plus de kilomètres possible chaque année. Pas obligé de les adopter toutes, mais je commencerais si possible par la première. C’est celle qui est la plus efficace pour ajouter du kilométrage sans trop empiéter sur la vie de famille.

SE TROUVER DES PRÉTEXTES

Mes beaux-parents sont toujours surpris lorsque nous débarquons chez eux, d’avril à novembre, et que je suis en voiture : ça n’arrive presque jamais. Ils vivent dans Portneuf. Leur rendre visite est aussi un prétexte pour rouler jusque-là.

Je pars un peu plus tôt, j’arrive un peu avant ou après ma fiancée qui s’y rend avec la voiture, je prends ma douche là-bas.

J’ai un ami qui va toujours à son chalet ou en revient en roulant.

C’est à 100 km de chez lui. Un autre qui part de Cap- Rouge pour aller travailler en ville en vélo. Tous les jours. C’est 35 km chaque fois, quand même. L’idée, c’est de trouver des manières, peu importe la vôtre, d’intégrer des sorties de vélos qui sont le moins dérangeantes possible pour votre entourage.

FAIRE LES COURSES

C’est la méthode que j’adopte, de mon côté, pour intégrer la course à pied dans mon quotidien (en plus du vélo oui : je suis un peu accro au sport). Je pars de Limoilou et vais dans Saint-Jean-Baptiste acheter du café ou des épices : 10 km. Avec un détour par les Plaines : 14 km. Je vais chercher du pain au terme de ma petite course dans Saint-Roch : 6 km.

Au final, ça me permet d’ajouter un peu de millage dans mes jambes et de faire quelque chose d’utile sans prendre mon auto ou marcher, ce qui est parfois un peu long. Si je suis pressé, je le fais à vélo. Et c’est ce que je vous propose ici : allez un peu plus loin pour acheter du lait, en roulant.

FORMER UN GROUPE EN LIGNE

Je fais partie de ces grincheux qui ont une dent contre les réseaux sociaux. Mais s’il est un silo vertueux que l’on peut s’y bricoler, c’est bien un groupe de discussion de vélo.

On y invite ses amis, des connaissances. Tout le monde y écrit quand et où il va rouler lorsqu’il se cherche des partenaires. Et hop, vous voilà partis pour un petit 30 km vers Pointe-Sainte-Foy ou deux jours de bikepacking dans le bas du fleuve.

Parfois, lorsque la motivation n’est pas au rendez-vous, l’envie de rester à la maison est forte. Donner rendez-vous à des amis vous oblige à sortir et, croyez-moi, il est bien rare que l’on regrette d’avoir pris du temps pour soi en faisant du sport.

JOINDRE UN CLUB

Je croise parfois la bande du club Sport- en-Tête dans mes sorties de fin de semaine. Ils sont des dizaines, séparés par grappes, selon leur vitesse moyenne. Avoir un rendez-vous et un club social du genre contribue largement à se créer un cercle d’amis-cyclistes et surtout à éviter de se trouver des raisons pour ne pas aller rouler (la pelouse peut toujours attendre).

AMÉNAGER SON AGENDA

La condition première pour faire du sport de manière régulière, c’est d’en faire un élément incontournable de son quotidien, comme l’épicerie, le ménage, le travail, les rendez-vous.

Il faut parfois jouer à Tetris avec certains éléments, en raison de la météo changeante, mais il reste que d’inscrire deux heures de vélo à son agenda, c’est une manière sécuriser le temps nécessaire pour faire son activité.

Le monde du travail ne sera plus jamais le même. Le bureau de 9 à 5, cinq jours par semaine : c’est pas mal fini. Raison de plus pour profiter la malléabilité des horaires que cela procure. Un début d’aprèsmidi ensoleillé est mieux employé à rouler qu’à bosser.

LES DÉFIS STRAVA

Enfin, si ce n’est fait, vous pouvez joindre la plateforme sociale pour sportifs Strava et vous inscrire à un de leurs nombreux «challenges». Donnez- vous comme objectif de faire 500 km dans le mois, par exemple, et suivez votre progression pour vous encourager.

L’idée, vous l’avez compris, c’est de prendre tous les moyens possibles pour ajouter du kilométrage à vos jambes. Parce que plus on est en forme et plus le vélo devient agréable à pratiquer. On n’a plus peur du vent, des côtes ou de la durée des sorties. Le corps est enfin adapté à la pratique. Le plaisir croît avec l’usage.

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2021-07-31T07:00:00.0000000Z

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

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