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POUR DES COURS OBLIGATOIRES DÈS LE PRIMAIRE

MÉLANIE CÔTÉ, LE QUOTIDIEN

Les cours de natation ne devraientils pas être obligatoires, et ce, dès le primaire?

Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec répond : « Les rendre obligatoires? Ça, c’est clair! Mais c’est monsieur [Jean-François] Roberge qu’il faut convaincre! [...] Ce serait effectivement beaucoup plus simple. Là, dans un cadre volontaire, il faut convaincre les gens. [ L’ex- plongeuse] Sylvie Bernier a justement dit que tous les jeunes, à la sortie du primaire, devraient savoir nager. Certains disent que c’est la responsabilité des parents, mais si c’était dans le cursus scolaire, on n’en échapperait pas.»

Raynald Hawkins rappelle qu’en 2014, lors de la publication du premier Rapport mondial sur la noyade : comment prévenir une cause majeure de décès, publié par l’Organisation mondiale de la Santé, l’une des recommandations était d’enseigner aux jeunes à nager à l’école.

La formation Nager pour survivre est offerte dans les écoles primaires pour les jeunes de 8 ans et plus, mais sur une base volontaire, et ça relève des établissements scolaires. Néanmoins, chaque année, 20 000 élèves sont formés. Avec la pandémie, ce chiffre a chuté à 1000.

De plus, pour les plus vieux, M. Hawkins croit que des couloirs de natation pour permettre aux gens de nager et de garder la forme seraient très bénéfiques.

«Comme pour les vélos et les pistes cyclables, ce serait bon pour la santé mentale et physique des gens.»

PÉNURIE DE SAUVETEURS

Le manque de sauveteurs est un secret de Polichinelle, mais pour une première fois, M. Hawkins ne parle pas de difficulté de recrutement, mais plutôt de pénurie de main-d’oeuvre. Mais là aussi, la pandémie est venue affecter grandement la formation.

En moyenne, 5500 jeunes de 13 et 14 ans font leur médaille de bronze annuellement. L’année passée, on parlait plutôt de 2400 jeunes.

« En 2022-2023, il y aura certainement les effets domino de la pandémie», se désole-t-il.

Cependant, la mesure 15 028 du ministère de l’Éducation, pour les activités parascolaires au secondaire, donne espoir à M. Hawkins.

« La mesure vise à soutenir les établissements d’enseignement secondaire pour qu’ils offrent gratuitement une programmation diversifiée d’activités parascolaires à l’ensemble de leurs élèves, favorisant la pratique régulière d’activités physiques, le plaisir, la satisfaction, l’accomplissement et le développement du sentiment d’appartenance à l’école, dans le but de favoriser la participation, et de créer un milieu de vie stimulant et propice à la persévérance scolaire et à la réussite éducative», peut-on lire sur le site Internet du gouvernement du Québec.

Raynald Hawkins espère qu’il y aura un effet domino vers la formation de sauveteurs et, s’il n’y a pas de piscine à l’école, qu’il y aura possibilité de déplacer les jeunes là où il y en a une.

« En entrevue, Jean-Luc Brassard disait justement que la pandémie avait amené du décrochage dans le sport, dans les cours de natation. J’ose espérer que les jeunes vont revenir.»

La tenue des Jeux olympiques de Tokyo pourrait cependant aider. Habituellement, cela engendre un certain élan dans les inscriptions. M. Hawkins a hâte de voir si l’absence de spectateurs et le décalage horaire auront un impact.

« On sent que les gens sont moins dans le mood, mais habituellement, les sports aquatiques ressortent gagnants dans les inscriptions», conclut-il.

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2021-07-31T07:00:00.0000000Z

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