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UNE RENCONTRE INOUBLIABLE AVEC SON IDOLE

CARL TARDIF

L’avion est sur le point d’atterrir à Pittsburgh pour le début d’une série contre les Pirates. Soudainement, le joueur le plus populaire de l’histoire des Expos de Montréal l’aborde sur le bord de son siège. Résumé de la conversation.

«Hé, “Frenchie”, que fais-tu ce soir?» « Rien.»

« Parfait, rejoins-moi dans le lobby de l’hôtel, on va aller souper ensemble.»

Ce soir-là, Pierre Arsenault a eu la chance de casser la croûte avec son idole de jeunesse et n’oubliera jamais ces quelques heures passées en tête à tête avec Gary Carter, le regretté ancien receveur des Expos qui est décédé d’une tumeur au cerveau à l’âge de 57 ans, en 2012.

« J’ai eu le privilège de vivre de l’intérieur sa dernière année avec les Expos en 1992. Il s’agit sûrement de l’un des plus beaux moments de ma carrière. Quel homme chaleureux et généreux. Il s’est toujours plu à Montréal, il s’est impliqué et il a eu impact positif pour le baseball québécois. Il est juste dommage qu’il soit parti trop tôt», disait-il à propos du célèbre numéro 8 ayant marqué la grande histoire des Expos.

Ironie du destin, Arsenault marche, en fin de semaine, dans le même couloir de béton menant du vestiaire au terrain du Stade Canac qu’avait emprunté Carter en 1973 lors de son séjour avec les Carnavals de Québec, alors la filiale AA des Expos.

Sa liste des joueurs ayant marqué son passage dans les ligues majeures est longue. Celle de ceux les plus déplaisants est très courte.

«Bien honnêtement, les gars sont tous bien corrects. Aucun joueur, gérant et instructeur ne m’a jamais manqué de respect.»

À son arrivée avec les Expos, en 1987, Arsenault s’était lié d’amitié avec Mike Fitzgerald, le receveur qui avait été acquis dans la transaction envoyant Carter aux Mets de New York.

« Moi, je le voyais comme celui qui prenait la place de mon idole. Comme j’étais receveur dans l’enclos des releveurs, Mike m’a pris sous son aile et m’a bien dirigé pour que je fasse les choses correctement. Ce fut la même affaire avec Darren Fletcher », précisait-il à propos de ces deux anciens receveurs des Expos.

Il parle aussi de «Pudge» Rodriguez, Jeff Conine et Kevin Gregg, trois ex- joueurs des Marlins comme étant des gentlemen.

«Gregg a été très bon pour moi et pour ma famille», admet Arsenault, qui est toujours ami avec Tom Runnels, dont le séjour comme gérant des Expos a été de courte durée avant que Felipe Alou le remplace et devienne une figure légendaire.

«Tom est encore mon ami, il était jusqu’à tout récemment dans l’organisation des Rockies du Colorado et il est une personne très respectée dans le baseball. Il avait essayé de faire des choses qui n’ont pas passé, à l’époque, mais je pense qu’il était tout simplement trop jeune pour devenir gérant. Il était intègre et ne cherchait pas à voler le job à personne», dit celui qui a adoré travailler sous les ordres de Felipe «qui était un homme très respecté».

MAG SPORTS

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2021-07-31T07:00:00.0000000Z

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

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