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ENFIN «ENSEMBLES»!

YVES BERGERAS ybergeras@ledroit.com

Laurence Nerbonne n’est pas restée oisive, pendant la COVID. En février dernier, elle faisait paraître un nouvel album, OMG, entièrement écrit, composé et autoréalisé par ses soins, et conçu comme «un baume ensoleillé à appliquer sur nos solitudes mutuelles».

Un album éclectique, «fluide et à la croisée des genres » , métissant R&B, trap et sonorités latines, sur lequel la chanteuse et beatmakeuse enchaîne les hymnes légers et festifs, entremêlés par un propos plus revendicateur, véhiculant l’empowerment et l’incitation à vivre «à la hauteur de ses rêves sans se mettre de barrières».

Le 11 juin dernier, Laurence Nerbonne s’acoquinait avec le duo Alfa Rococo, le temps d’offrir l’extrait Du soleil à Pékin, réflexion post-pandémique cherchant des yeux un horizon plus radieux, en envisageant la décroissance économique, ou du moins «un ralentissement de cadence».

On a aussi récemment (en mai) pu entendre la frondeuse girl boss réinterpréter deux de ses succès, Si ton coeur bas et Semblant, remixés par Corneille, dans le cadre de la série de réorchestrations qu’il s’amuse à imposer à ses amis, sur White Box Play.

Laurence Nerbonne sera de passage à Québec ( L’Anti) les 1er et 2 octobre.

QEst- ce que la pandémie va changer quelque chose à votre pratique artistique future?

RJe pense que je vais profiter de chaque spectacle encore davantage. C’est une chance qu’on puisse vivre des moments ensembles, je vais l’apprécier en double!

QEnvisagez-vous l’avenir avec optimisme ou pessimisme sur le plan professionnel?

RJe suis quelqu’un d’assez optimiste. Je trouve qu’on s’est bien adapté comme humains, durant la pandémie. On va continuer à le faire. Cependant, il va falloir se pencher sur les changements climatiques rapidement, parce que ça sera notre prochain problème mondial.

QConcrètement, quels gestes voudriez-vous que l’État pose pour votre milieu?

RJ’aimerais que des mesures soient prises pour la parité. Les statistiques des femmes qui jouent en radio et qui jouent dans les festivals démontrent clairement un gros problème d’égalité des chances. C’est un problème pour l’avenir de la musique québécoise.

QPeu importe la discipline artistique, selon vous, quelle sera la place de l’émergence dans l’agenda culturel des diffuseurs?

RJe pense qu’on s’y intéresse de plus en plus, ce qui est une bonne chose.

QQuel serait, selon vous, les innovations mises de l’avant pendant la pandémie qui auront une pérennité dans l’après- COVID?

RJe pense qu’on a développé des façons de réinventer les perfos virtuelles et que ça a poussé notre créativité encore plus loin. Mais rien ne remplacera un show en vrai.

ARTS

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2021-07-31T07:00:00.0000000Z

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

https://lesoleil.pressreader.com/article/282660395462117

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