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GENEVIÈVE BOUCHARD gbouchard@lesoleil.com Billets en vente au coût de 20 $ sur routedartistes.com

li la fait son chemin à son rythme. Un trait et une mélodie à la fois. L’autrice-compositrice-interprète, qui donne aussi dans les arts visuels, a lancé au printemps un minialbum longuement mijoté. Avec l’initiative Route d’artistes, elle se produira ce samedi au Château Laurier. Une rare occasion de voir la musicienne, tenue loin des planches pendant la pandémie.

Marianne Poirier (de son vrai nom) aurait pu patienter encore avant de lancer ses récentes compositions, réunies sous le titre recollection. «J’étais tannée d’attendre. Tout était tellement incertain», évoque l’artiste à propos de ces pièces créées dans les trois dernières années, bien avant qu’on commence à parler de la COVID-19.

« En tant qu’artistes, on n’avait plus vraiment le choix. J’ai trouvé ça quand même intéressant de sortir ça à ce moment- là » , ajoute-t-elle.

Vous avez peut-être vu Marianne Poirier au concours télévisé La voix, où elle avait fait bonne impression. Depuis, elle creuse son sillon tout en délicatesse. On le voit dans ses dessins. On l’entend aussi dans ses chansons, qui voguent de belle manière dans les eaux de la dream pop.

La dernière année n’a pas été facile pour Marianne Poirier, qui a comme la plupart de ses collègues perdu ses engagements professionnels. Outre son projet personnel li la, elle évoque ce spectacle qu’elle aurait dû faire avec la compagnie de cirque FLIP Fabrique, en compagnie de son collaborateur (et réalisateur) Josué Beaucage. Peut-être partie remise, touchons du bois…

Pendant le confinement, la créatrice dit avoir concentré ses énergies ailleurs que sur la musique. Un besoin de repos qui se manifestait avant la pandémie, nous dit-elle.

« Au début, ça me fâchait de ne pas composer de nouvelles chansons, avoue- t- elle. Mais il faut faire la paix avec ça. Je ne suis pas du genre à forcer la création. Je suis très pointue dans l’écriture. Je peux être dure envers moi-même.»

VERS LA DANSE

Marianne Poirier l’affirme sans détour : elle se nourrit des arts de la scène. Et elle a souffert d’en être privée pendant le confinement, à un moment où la créativité n’était pas à son maximum.

«Ce qui m’inspire, c’est d’aller voir des shows, confie-t-elle. Et même pas de musique. J’aime aller voir de la danse, du théâtre… De ne pas avoir vu de gens en mouvement pendant si longtemps, ça n’a pas aidé pour me sortir d’un creux dans lequel j’étais déjà.»

Elle a en quelque sorte retrouvé son erre d’aller en posant sa voix sur le spectacle de danse Les dix commandements d’Harold Rhéaume, présenté en webdiffusion, puis au Monastère des Augustines pendant le Carrefour international de théâtre. Une diffusion en salle est attendue sous peu.

« C’est la première fois que je voyais des gens danser sur ma voix. Je me suis dit que je pouvais repartir en pensant à ce sentimentlà pour recommencer à écrire et à créer.»

D’autres projets liés à la danse sont dans les cartons, laisse entendre la musicienne...

li la se produit dans la cour du Château Laurier, dans l’initiative du projet Route d’artistes. D’ici au 21 août, Les Chercheurs d’Or, Pierre-Hervé Goulet et Kid Kouna ( le projet parallèle de Keith Kouna) seront aussi au rendez-vous.

« Au début, ça me fâchait de ne pas composer de nouvelles chansons. Mais il faut faire la paix avec ça. Je ne suis pas du genre à » forcer la création — Marianne Poirier

LE MAG

fr-ca

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

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