RÉPONSES À VOS QUESTIONS

QUAND DIVISER ET TRANSPLANTER?

Q

J’ai quelques plants de petits fruits (gadeliers, groseilliers, cassissiers) et des rosiers sauvages que j’aimerais diviser et transplanter. Quel est le meilleur moment pour le faire et quelles sont vos recommandations pour assurer le succès de l’opération? Patrick Albert Arrondissement Beauport

R

Théoriquement, on peut diviser et transplanter une plante à tout moment quand le sol n’est pas gelé. En pratique, cependant, quand on la transplante au moment où elle est en pleine croissance (fin de printemps) ou dans une période où il y a des risques de grande chaleur (été), cela cause davantage un dérangement à son système : on appelle cela un choc de transplantation. Les feuilles ont alors tendance à faner, les racines peuvent s’assécher, etc.

Idéalement, donc, on transplante soit assez tôt au printemps, après que le sol est un peu asséché, mais pendant que la plante est en dormance ou ne fait que commencer à sortir de sa dormance, ou encore, à l’automne, d’ailleurs même dès la fin août, quand la plante a déjà fait le gros de ses réserves en vue de l’hiver.

Quelques autres recommandations : prenez la plus grosse motte de racines possible lors de la transplantation et plantez la plante dans les conditions qui lui conviennent (ensoleillement, type de sol, etc.).

LILAS DU JAPON EMPOISONNÉ

Q

J’ai acheté un lilas japonais il y a 15 ans. Il a toujours fleuri, mais en 2019 et 2020 il n’a pas eu de fleurs. Cette année, il a fleuri à nouveau, mais moins que les années antérieures. Par contre, il a perdu beaucoup de feuilles. Pouvez-vous me dire SVP si je peux faire quelque chose pour ne pas le perdre? Delia Tessier

R

Je soupçonne que votre lilas japonais ( Syringa reticulata) a été empoisonné par l’utilisation d’un herbicide de pelouse. En effet, les compagnies de traitement de pelouse utilisent abondamment le dicamba, un herbicide, pour traiter les mauvaises herbes présentes dans les pelouses. C’est un herbicide sélectif : en théorie, il ne touche qu’aux mauvaises herbes à feuilles larges présentes dans la pelouse, laissant les graminées de pelouse en bon état. Malheureusement, si le produit est mal appliqué, ses vaporisations peuvent atteindre et endommager ou tuer les plantes avoisinantes : vivaces, annuelles, légumes, arbustes et même les arbres. Et il se trouve que le lilas japonais est spécialement sujet aux dommages, à tel point qu’on voit des arbres de cette espèce en train de mourir partout à travers la province. Parmi les autres arbres particulièrement sensibles au dicamba et donc qui dépérissent peu à peu sur les terrains gazonnés, il y a les tilleuls, les oliviers de Bohème, les micocouliers, les cornouillers et les hydrangées. Ce problème est de plus en plus courant sur les terrains québécois, car l’effet est cumulatif : si vous faites traiter la pelouse depuis plusieurs années, les dommages peuvent être sévères. Tout ce que vous pouvez faire est de sommer votre entrepreneur de pelouse de cesser d’appliquer des produits toxiques sur votre gazon et, par la suite, laissez l’arbre se guérir tout seul. Parfois, les arbres survivent à un empoisonnement au dicamba, reprenant du mieux avec les années, mais pas toujours. Malheureusement, le vôtre paraît passablement abîmé.