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UN NOUVEAU DÉFI AUX ÎLES CAÏMANS

FRANCIS HIGGINS fhiggins@lesoleil.com

« J’adore la mer, alors j’aime y passer mes temps libres. Le dimanche est une journée de détente pour tous, car aucun commerce n’est ouvert. Alors, on aime bien une sortie en bateau de temps à autre!

— Julie Blais

NOM : Julie Blais

ÂGE : 57 ans PROFESSION : directrice à la CIBC VILLE D’ORIGINE : Montréal (née à Québec) VILLE D’ADOPTION : George Town, aux îles Caïmans

PARTIE DEPUIS : 2013 MA TRAJECTOIRE…

« Après avoir fait mes études en radiotélédiffusion au Collège Algonquin dans la région d’Ottawa, j’ai travaillé pendant trois ans comme ingénieure de son au Club Med (Bahamas, Indonésie, Mexique), ce qui m’a donné la piqûre du voyage. À mon retour, changement de cap : j’ai accepté un poste de réceptionniste chez un courtier en valeurs mobilières et gravi les échelons dans le domaine de la finance pour atteindre un poste de directrice à la banque CIBC.»

LA RAISON DE MON DÉPART…

« Après une bataille pour vaincre un cancer du sein entre 2009 et 2011, mes priorités ont changé. J’ai signifié à mon employeur mon désir de relever un nouveau défi dans un pays où la banque avait des bureaux. En 2013, une opportunité s’est présentée et je suis partie pour un contrat de six mois à Grand Cayman. Après trois mois, j’étais conquise…»

MA PLUS GRANDE SURPRISE…

« Ma première facture d’électricité : 750 $ pour un mois… [1 $ caïman = 1,50 $CAN]. Le coût de la vie en général est très élevé. Quand tu vis sur une île, la plupart des biens de consommation sont importés. J’ai très vite appris à programmer mon thermostat!»

LE PLUS DUR À APPRIVOISER…

« La conduite à gauche. J’ai voyagé en autobus pendant deux ans en raison de la crainte des multiples carrefours giratoires et de la conduite à gauche, que je maîtrise parfaitement maintenant. Le klaxon est utilisé régulièrement pour saluer ici, ce qui m’a fait sursauter pendant longtemps.»

JE VIS COMME

UNE CAÏMANIENNE…

« Parce que j’ai appris à ralentir. Mon conjoint m’a demandé, la première fois que j’ai partagé avec lui ma frustration sur la lenteur à laquelle les choses vont ici, si je m’arrêtais à penser quel système est préférable : le rythme fou où vont les choses en Amérique du Nord et le stress que ça apporte ou le rythme des îles? Ça m’a fait réfléchir.»

JE MANGE…

«Grand Cayman n’a rien à envier au Québec en ce qui a trait à la restauration. Il y a plus d’un festival durant l’année consacrés à la boustifaille, de nombreux restaurants, des chefs de renoms provenant des quatre coins de la planète. La proximité de la mer favorise la consommation de poissons de toutes sortes. J’ai aussi découvert les plats locaux : boeuf caïman style, ceviche de conque, tartare de thon pêché par des amis, etc.»

JE PARLE

« Anglais, tout le temps pour mon travail, à l’exception d’avec un collègue québécois avec qui j’apprécie parler en français et mes amis québécois et français.»

UN BON COUP DE MON PAYS D’ADOPTION QUE JE RAPPORTERAIS AU QUÉBEC…

« Le rythme de vie, le soleil, la chaleur, la générosité des gens.»

UN BON COUP DU QUÉBEC QUE J’APPORTERAIS DANS MON PAYS D’ADOPTION…

« Le homard, malgré qu’il est possible d’en importer à un coût plutôt exorbitant. Je me suis d’ailleurs offert ce cadeau à Noël dernier.»

L’AMOUR À L’ÉTRANGER…

« Après 51 ans de recherche au Canada, j’ai trouvé ici ma douce moitié : un Canadien d’origine qui vit ici depuis 22 ans. Nous nous sommes mariés sur la plage au coucher du soleil en 2016 en compagnie de nos amis qui viennent des quatre coins du monde.»

JE REVIENDRAIS VIVRE AU QUÉBEC?

« Non. Je ne supporte plus le froid. Par contre, je ne prendrai pas ma retraite ici. Le coût de la vie est trop élevé. Je pense au Portugal que mon mari et moi voulons explorer lorsque nous pourrons voyager.»

VOS CONSEILS POUR UN QUÉBÉCOIS QUI SONGE À VIVRE À L’ÉTRANGER…

«J’ai persisté avec mon employeur qui n’était pas très chaud à l’idée de mon départ et d’avoir à couvrir mon poste durant mon premier contrat. Les rêves peuvent devenir réalité si on y met les efforts qu’il faut pour les atteindre.»

Ils viennent du Québec, mais sont partis vivre à l’autre bout du monde. Pour le travail, par amour ou juste pour voir si l’herbe y est plus verte. Le Mag présente ces expatriés qui racontent leur nouvelle vie à l’étranger.

LE MAG

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2021-07-31T07:00:00.0000000Z

2021-07-31T07:00:00.0000000Z

https://lesoleil.pressreader.com/article/283081302257125

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