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PLUS DE DEMANDES, PLUS DE SERVICES ET UNE CLIENTÈLE PLUS JEUNE

MYRIAM ARSENAULT Initiative de journalisme local marsenault@lequotidien.com

L’image de la médecine esthétique a changé. Fini les visages lissés et les lèvres surdimensionnés chez les dames d’un certain âge. Maintenant, tous s’y prêtent. Résultats plus «naturels», les technologies et les avancées du domaine permettent des interventions plus discrètes qui traitent en prévention et non en correction, ce qui amène une clientèle beaucoup plus jeune.

Ce changement majeur semble être le même dans toutes les cliniques. Le Progrès s’est entretenu avec le Dr Danny Maltais, propriétaire de l’Avenue – Médecine esthétique, Émilie Guimond, infirmière au Centre de chirurgie plastique et de médecine esthétique, et Alicia Bouchard, propriétaire d’Apparence ABJ.

Rappelons d’entrée de jeu que la médecine esthétique se distingue de la chirurgie esthétique par ses traitements moins invasifs, qui se divisent majoritairement en deux catégories : les injectables et les traitements avec appareils. Si les injections doivent être obligatoirement effectuées par un médecin ou un infirmier supervisé, certains traitements esthétiques avec des technologies comme le Slim Wave peuvent être donnés par des professionnels de l’esthétique.

Dans toutes ces interventions, les objectifs sont les mêmes : prévenir le vieillissement de la peau et améliorer l’aspect cutané du visage et du corps.

Tous les professionnels du domaine s’entendent : la demande pour ce genre de traitements est très grande, surtout chez une jeune clientèle. Le Dr Maltais remarque par exemple que les injectables, qui permettent de modeler le visage ou de diminuer l’apparence des rides, selon le produit et la formule, sont très populaires chez les jeunes femmes en ce moment. Elles veulent bien souvent améliorer l’apparence de leur front, de leurs joues, de leurs lèvres ou du tour de leur mâchoire.

Les traitements avec les technologies gagnent aussi en popularité. Ces derniers fonctionnent avec la thérapie au laser, avec de la lumière pulsée ou de la radiofréquence et travaillent quant à eux à l’amélioration de la silhouette. Ils s’attaquent à certaines zones du corps, comme le menton, le ventre ou les jambes.

Toutes ces interventions sont moins invasives que des chirurgies, donc aussi moins coûteuses. Mais les résultats sont loin d’être les mêmes, rappelle Dr Maltais. Brûlure, hyperpigmentation, occlusions artérielles, les risques ne sont pas les mêmes, mais sont tout aussi nombreux.

PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR

Les gens qui se présentent au bureau de Dr Maltais sont majoritairement en fin de vingtaine, début trentaine. «La vision a changé beaucoup. Avant, les traitements étaient beaucoup axés sur rajeunir le visage, la clientèle était donc plus âgée. Les gens venaient et avaient beaucoup de rides et on axait beaucoup sur détendre la peau, enlever les rides, mais on se rend compte que quand la ride est là, il est déjà trop tard. Nous travaillons donc plus en prévention, ce qui fait qu’on rajeunit notre clientèle cible. Nous les accompagnons tout au long de leur vie pour prévenir le vieillissement prématuré de leur peau», souligne-t-il.

Ce suivi continuel a un prix, explique quant à elle Mme Guimond. Puisque les traitements ne sont pas permanents, il faut les refaire au bout de quelques mois. L’infirmière admet qu’ils sont un luxe que seulement certaines personnes sont capables de s’offrir. «C’est un investissement sur soi. Plusieurs me disent qu’elles ne boivent pas, ne fument pas, qu’elles ont une bonne hygiène de vie et c’est ce qu’elles ont le goût de s’offrir et qu’elles ont le goût de vieillir en beauté», continue-t-elle. L’investissement, par année, peut être de 1000 à 2000 $, selon elle, au minimum, et la facture grimpe rapidement, quand les traitements s’additionnent.

Et ces traitements de raffermissement de la silhouette ne sont pas miraculeux, soutient Alicia. Peu importe les traitements offerts, pour des résultats optimaux, ils doivent être combinés à un mode de vie sain.

«On le dit à toutes nos clientes, si on veut voir des résultats qui sont

«Avant, les traitements étaient beaucoup axés sur rajeunir le visage, la clientèle était donc plus âgée. [...] Mais on se rend compte que quand la ride est là, il est déjà trop tard. Nous travaillons donc plus en prévention, ce qui fait qu’on rajeunit notre clientèle cible.»

— Dr Danny Maltais

durables dans le temps, il faut modifier nos habitudes de vie et faire en sorte de pouvoir conserver les résultats obtenus. On doit adopter de bonnes habitudes de vie», continue-t-elle.

Alicia Bouchard met d’ailleurs en garde les utilisatrices contre les fausses promesses. Si plusieurs des soins qu’elle offre à ses cliniques s’attaquent à la cellulite, rien ne permet d’empêcher son apparition sur la peau de façon permanente, assure-t-elle.

«Si je te dis que mon traitement cellulite est efficace à 160 % et que tu n’auras plus jamais de cellulite de ta vie, c’est mentir. Parce que même si on vient de traiter la cellulite que tu as présentement, ça se peut que dans deux mois, tu aies un nouveau pic hormonal et que tu aies d’autre cellulite qui apparaisse. Mais c’est sûr que si tu viens traiter la cellulite que tu as présentement, à ton prochain pic, ça va avoir un impact», encourage-t-elle.

À noter que dans toutes ces cliniques, les clientèles sont composées majoritairement de femmes. Les hommes ne représentent que 5 à 10 % des patients. Si les femmes parlent plus de leurs traitements, chez les hommes, le sujet semble être encore tabou.

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