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ACHETER LOCAL, PAS VRAIMENT PLUS CHER

MATTHIEU MAX-GESSLER, LE NOUVELLISTE

Est-ce qu’acheter local signifie automatiquement payer plus cher? Non, selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Université Dalhousie, commandée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

L’étude a comparé 134 produits québécois avec 431 produits venant d’ailleurs, répartis en 48 catégories. Et dans 70 % des catégories, les produits québécois étaient moins chers ou aussi chers que leur équivalent importé.

«C’est beaucoup, ça nous a surpris un peu», reconnaît Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroali- mentaires à l’Université Dalhousie et directeur scientifique de l’étude.

Ainsi, pour ne nommer que quelques exemples, le beurre d’arachide, la confiture, la vinaigrette, les légumineuses, les croustilles, le fromage, la saucisse et les pommes produits ou transformés au Québec se vendent moins cher. Le jus, les biscuits, les gâteaux, le lait, la crème glacée, la margarine, le poisson, le pain, le tofu et les pâtes fraîches se vendent aussi cher que ceux venant d’ailleurs.

«Il y a vraiment un mythe autour du prix des aliments locaux. C’est la raison pour laquelle on a fait cette étude : beaucoup de gens croient que c’est plus cher, mais on se rend compte que ce n’est pas le cas», relève le professeur Charlebois.

Cette étude a été réalisée au cours des cinq derniers mois. Elle arrive à point nommé, alors que l’inflation est plus forte que jamais.

«Avec l’inflation, c’est sûr que les gens vont faire plus attention, vérifier davantage les prix. Mais je pense que ce serait dommage de rejeter les produits locaux parce qu’on présume qu’ils ne sont pas abordables», souligne le chercheur.

AFFAIRES

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2022-06-25T07:00:00.0000000Z

2022-06-25T07:00:00.0000000Z

https://lesoleil.pressreader.com/article/281857237218747

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