RÉPONSES

1 D) Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec avec trois premiers prix (très haute distinction) en 1966, Jean-Marie Lemieux amorce une carrière fulgurante. Il sera acclamé pour son interprétation de Monseigneur Charbonneau dans Charbonneau et le Chef présenté au théâtre du Trident en 1971. Il sera présent, à partir des années 1970 tant au théâtre qu’au petit écran : on le verra notamment dans Les belles histoires des pays d’en haut, À la branche d’Oliver, Les forges de Saint-Maurice ou dans l’émission jeunesse Sol et Gobelet. Il a aussi joué dans une dizaine de films, principalement ceux de Jean-Claude Lord.

2 C) En mars 1977, Jean-Marie Lemieux et son équipe, dont les rêves ne manquaient pas de grandeur pour la vocation artistique de la Vieille Capitale, lançaient l’idée d’un théâtre sous le chapiteau dans le parc du Bois de Coulonge. Le comédien imaginait un théâtre «en été» où serait présenté un répertoire autant classique que contemporain, et non un théâtre d’été comme il en existait déjà plusieurs au Québec. L’idée était ni plus ni moins de doter Québec d’un pendant du festival shakespearien de Stratford en Ontario.

3 A) Des grands classiques européens et américains de même que de nombreuses pièces québécoises ont été présentés au Théâtre du Bois de Coulonge. Les grands soleils de Jacques Ferron donnaient le ton de ce que voulait proposer Jean-Marie Lemieux comme répertoire. On a pu y voir, entre autres, par la suite Tartuffe de Molière et La mégère apprivoisée de Shakespeare tout comme Equus de Peter Shaffer, Qui a peur de Virginia Woolf d’Edward Albee, Les belles-soeurs de Michel Tremblay et Les voisins de Louis Saïa et Claude Meunier.

4 B) Surface de 90 X 90 pieds sans colonne centrale, 10 000 pieds de corde, 20 000 oeillets, 23 000 pieds carrés de toile à soulever, poser, suspendre et attacher, 500 fauteuils à fixer sur les gradins; bref, 1000 heures de travail à 7 valeureux travailleurs pour tout monter! Et on démonte le tout à l’automne… jusqu’au printemps prochain! Ouf! (Tiré du programme officiel du Théâtre du Bois de Coulonge, rédaction sous la direction de Michel René, 1995)

5 C) L’impressionnante carrière théâtrale d’Yves Jacques le mène de Québec à Montréal, puis à Paris et aussi partout dans le monde avec La face cachée de la lune et Le projet Andersen de Robert Lepage. Au cinéma, il joue dans cinq films de Denys Arcand, mais aussi, entre autres, dans d’autres de Jean-Paul Rappenneau, Xavier Dolan, Martin Scorsese et André Forcier. Yves Jacques est admis en France Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en février 2001. En 2009, on lui accorde le titre d’Officier de l’Ordre du Canada, mais c’est à Québec que sa carrière avait commencé. Il a joué à trois autres reprises au Théâtre du Bois de Coulonge.

6 D) Pour trouver l’interprète du difficile rôle d’Alan dans Equus (1981), le jeune héros de la pièce, quelque 150 garçons ont été vus et c’est finalement un Québécois de 18 ans, étudiant en Collège II au séminaire de Québec, Normand Bissonnette, qui a été choisi. Ginette Chevalier sera sa Julie et Jean-Marie Lemieux tiendra le rôle du psychiatre. Normand Bissonnette a complété sa formation à l’École nationale de théâtre du Canada en 1986 et a entrepris par la suite une belle carrière.

7 C) Jean-Marie Lemieux et Rachel Lortie ont cofondé la Quinzaine internationale de théâtre. La première édition de ce festival s’est tenue du 9 au 23 juin 1984 sous la direction artistique d’Alexandre Hausvater. Le Québec et le Canada y étaient représentés, tout comme la Belgique, la Suède, la Pologne, l’Australie, la Yougoslavie, la Hollande, les États-Unis, l’Espagne et la France. Robert Lepage y avait d’ailleurs remporté le prix de la meilleure production canadienne avec Circulations du Théâtre Repère. La Quinzaine a produit 4 éditions et le Carrefour international de théâtre de Québec a pris la relève de ce festival biannuel en 1992.

CONCLUSION

Le Théâtre du Bois de Coulonge ferme définitivement ses portes à l’été 1995 après avoir présenté 53 productions créées sous l’égide de 21 metteurs en scène. Ces derniers ont dirigé pas moins de 194 comédiens pour le plus grand plaisir de centaines de milliers de spectateurs. La dernière production qui y a été présentée s’intitulait Abélard et Héloïse de Ronald Millar dans une traduction de Jacques Allard et une mise en scène de Jacques Lessard et Jacques Rouleau.