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ON NE CONSTRUIT PAS UN CLUB GAGNANT EN TROIS ANS

SYLVAIN ST-LAURENT, LE DROIT

André Tourigny est un homme patient. Quand on lui parle des équipes qui parviennent à se reconstruire en vitesse, il fait la grimace.

«Les équipes qui se reconstruisent en vitesse, elles gagnent des championnats?» Pas souvent.

L’entraîneur se met alors à parler des dizaines de matchs qu’il a suivis religieusement depuis le début des séries de la Coupe Stanley. Il croit que l’Avalanche du Colorado détient une longueur d’avance sur toutes les autres formations de la LNH. Et il en profite pour nous rappeler qu’il a déjà occupé un poste d’entraîneur adjoint, à Denver.

«J’étais là quand Nathan MacKinnon a fait ses débuts. Ça fait neuf ans! Avant lui, il y avait eu Gabriel Landeskog. Nous avions aussi Erik Johnson, qui avait été le tout premier choix au repêchage des Blues de Saint-Louis, quelques années plus tôt. L’Avalanche a eu besoin de 12, 13 ou 14 ans avant d’atteindre la finale de la Coupe Stanley.»

La bande de MacKinnon est la plus affamée. Le Lightning de Tampa Bay, en revanche, possède l’avantage de l’expérience. «Vous voulez qu’on parle du Lightning? Steven Stamkos a joué pendant combien de temps dans la LNH avant de gagner? Douze ans! Victor Hedman a été obligé de patienter, lui aussi. Il est arrivé un an après Stamkos.»

«Il faut travailler pendant des années pour construire une équipe championne. Je ne dis pas qu’il faut nécessairement passer 10 ans dans la cave sans même participer aux séries. Il faut quand même être prêt à mettre le temps nécessaire pour bâtir une culture. Il faut trébucher. Avant d’être capable de courir et de gagner, il faut trébucher.»

MAG SPORTS

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2022-06-25T07:00:00.0000000Z

2022-06-25T07:00:00.0000000Z

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