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LA RIVALITÉ VUE PAR CHARLESOLIVIER ROUSSEL

STEVE TURCOTTE steve.turcotte@lenouvelliste.qc.ca

Samedi soir au Harbour Station va se dérouler le match le plus attendu de la ronde préliminaire dans ce tournoi de la Coupe Memorial. Les deux équipes de la LHJMQ doivent croiser le fer. L’équipe hôtesse contre les champions de la ligue, du bonbon!

C’est encore plus savoureux quand on sait que ces deux concessions ont appris à se détester au début des années ’10. Au tournoi de la Coupe Memorial en 2012, les Sea Dogs avaient promis de venir gâcher le party à Shawinigan.

Charles-Olivier Roussel s’en souvient très bien, il était du côté des Sea Dogs cette saison-là… après avoir disputé trois saisons à Shawinigan. «Mon coeur était en Mauricie, c’est là que j’ai grandi comme joueur. En même temps, je jouais pour les Sea Dogs, je voulais gagner avec mes coéquipiers. C’était un drôle de feeling», sourit-il.

Roussel a vécu de grands moments avec les Sea Dogs. Il a côtoyé les Gerard Gallant, Jonathan Huberdeau, Charlie Coyle. Il a participé à la conquête de la Coupe du Président. Cette équipe bourrée de vedettes a toutefois plié l’échine face aux Cataractes, en demi-finale du tournoi. «Ce fut très difficile à accepter. Le match avait été chaudement disputé. 10 ans plus tard, les souvenirs sont encore assez précis, merci!»

À l’invitation des Sea Dogs, il a passé quelques jours en ville cette semaine à Saint-Jean. «C’est une organisation qui prend tellement soin de ses anciens. Ils pensent aux petits détails. J’ai revu un paquet d’anciens coéquipiers. On a eu du fun.»

Roussel ne veut toutefois pas dire laquelle des deux équipes sera sa favorite samedi soir! «C’est que je ne vois plus le hockey de la même façon. Je me suis détaché de ce genre de sentiment. Je me concentre davantage sur les joueurs que j’aide.»

Parce que Roussel est devenu agent aux côtés d’Olivier Fortier chez Momentum. Après son parcours de joueur, il a senti le besoin de s’éloigner du hockey. Il est retourné à l’université, il faisait son chemin dans un autre univers quand Fortier l’a sollicité. «J’avais besoin d’une pause. Il y avait eu des hauts et des bas, c’était la fin. Je devais digérer tout ça», explique celui qui avait été repêché en deuxième ronde par les Predators de Nashville en 2009, alors que le repêchage s’était déroulé à Montréal. Après ses années dans le junior, il a joué quatre ans chez les pros dans la ECHL, dans la Ligue américaine, en Slovaquie et en France. Il a fini son parcours comme bien d’autres dans la Ligue nord-américaine.

«J’ai quand même pas mal de vécu. Comme joueur, comme coéquipier, comme jeune papa aussi. C’est toute cette expérience dont je me sers pour aider nos joueurs chez Momentum.»

Cette firme a connu une zone de turbulences. Il y a d’abord eu le décès Christian Daigle. Puis le départ d’Émilie Castonguay avec les Canucks de Vancouver. Quand une agence est ainsi touchée, les autres agents ne se gênent pas pour courtiser les clients.

Avec fierté, Roussel indique que tous les joueurs encadrés par Momentum sont restés, à part le vétéran Antoine Roussel avec qui la séparation s’est faite à l’amiable. «C’est une industrie où c’est très, très compétitif. Olivier et moi sommes relativement jeunes, ça nous aide, je pense, à comprendre nos athlètes, à mieux les conseiller. On met aussi beaucoup l’accent sur le développement. De nos jours, c’est la clé. Les joueurs ont besoin d’outils pour maximiser leur développement.»

Chez Momentum, il y a notamment Alexis Lafrenière, Joshua Roy, les frères Joseph, Jakub Pelletier et William Dufour. En Mauricie, il représente Isaac Ménard, éligible au prochain repêchage de la LNH. Dufour et Ménard vont d’ailleurs s’affronter samedi soir.

«J’aime le caractère d’Isaac. À son âge, je m’en faisais beaucoup avec les choses que je ne contrôlais pas. Lui, il est capable de tasser ça. Ce n’est pas le plus imposant physiquement, mais c’est un gars qui défend bien grâce à son intelligence et son sens de la compétition.»

«Dans son cas comme dans le cas de tous les joueurs, l’important c’est de continuer à se développer. C’est l’fun de savoir où tu es rendu à 17 ans. Mais que tu sois repêché ou non, la grosse étape, c’est de voir où tu seras rendu dans ton cheminement à 19 et 20 ans. Il comprend ça, il a un plan à long terme.»

«Mon coeur était en Mauricie, c’est là que j’ai grandi comme joueur. En même temps, je jouais pour les Sea Dogs, je voulais gagner avec mes coéquipiers. C’était feeling.» un drôle de — Charles-Olivier Roussel

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