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UNE JEUNESSE ENTOURÉE D’ÉTOILES

JEAN CARRIER jcarrier@lesoleil.com

Qui peut honnêtement se vanter d’avoir évolué au baseball mineur avec trois coéquipiers qui participeront éventuellement au match des étoiles du baseball majeur? C’est effectivement le cas avec le joueur de troisième but des Capitales de Québec, T. J. White, qui a fait la pluie et le beau temps durant ses jeunes années à Las Vegas avec Kris Bryant (Colorado), Joey Gallo (Yankees de New York) et Bryce Harper (Philadelphie).

«C’était le bon vieux temps. J’ai joué avec Kris et Bryce quand on était jeune et j’ai joué contre eux avec mon bon ami Joey Gallo au secondaire par la suite. Je peux affirmer que c’était plus facile quand ils étaient dans ton équipe», précise en riant, l’athlète de 30 ans.

Celui qui a joué sa première saison avec les Capitales en 2018 est d’avis que sa jeunesse dans les rues de la ville du vice ne ressemble pas du tout à ce que le commun des mortels peut imaginer initialement.

«Vegas c’est une grosse ville, mais c’est un endroit très paisible pour ses résidents. On mène une vie normale et plutôt tranquille. J’ai eu une enfance heureuse avec beaucoup de temps consacré au baseball. C’est un petit monde quand tu joues à ce merveilleux sport, tout le monde se connaît et se respecte», décrit le sympathique joueur de troisième but en ajoutant que seules des occasions très spéciales l’amenaient à déambuler sur la Strip.

UNE PUISSANCE

Le jeune T.J. White a pris le chemin de l’école secondaire Bishop Gorman pour continuer son développement au baseball. Un choix judicieux puisque la formation a remporté six championnats d’état consécutifs au niveau AAAA de 2006 à 2012. Une séquence qui fait immédiatement sourire le baseballeur.

«Nous étions tellement forts. Je n’ai jamais perdu un seul championnat pendant mes années à Bishop Gorman. Je suis quatre en quatre. Joey Gallo jouait avec moi et je me souviens qu’il frappait déjà des circuits sur des distances hallucinantes. Nous avons terminé notre meilleure saison avec une fiche de 89 victoires et trois défaites, c’était spécial.»

Un temps où le jeune adolescent n’avait aucune contrainte sauf celle de jouer au baseball de façon quotidienne.

«C’est tellement des belles années. On jouait environ 190 parties par année si on tient compte du secondaire et de la ligue estivale. Quand tout ce que tu as à faire c’est d’aller à l’école et jouer au baseball avec tes amis, il n’y a pas trop de soucis dans la vie. Ce sont vraiment de précieux souvenirs.»

Même si White se débrouillait très bien quand il était sur le terrain, il savait déjà que ses trois amis possédaient un don qu’il n’observait pas chez ses autres coéquipiers.

«Tu pouvais deviner qu’ils allaient devenir des joueurs des ligues majeures. Bryce était plus jeune de deux ans, mais il était déjà grand et fort et la balle explosait sur son bâton. J’ai vu Joey frapper les plus longs circuits que j’ai vus de ma vie et Kris était dans le même moule. C’est vraiment au bâton que ces gars-là se distinguaient des autres.»

COLOCATAIRE D’EXCEPTION

Durant les premières années de Joey Gallo dans l’uniforme des Rangers du Texas, le joueur des Capitales a partagé un appartement avec son ami d’enfance à Las Vegas. Quatre années qu’il se remémore avec plaisir.

«C’était à mes débuts à l’université du Nevada et Joey restait avec moi quand il revenait pendant la saison morte. On a eu beaucoup de plaisir ensemble. C’était facile de vivre avec lui», raconte White en refusant de divulguer à l’auteur de ces lignes les petits travers du joueur étoile.

La vérité est que l’athlète, qui se plaît énormément à Québec, n’avait que de bons mots à dire sur ses trois amis. «Je parle beaucoup moins à Bryce et Kris maintenant. Je les vois parfois quand ils reviennent à Vegas pendant la saison morte. Joey revient seulement quand il y a des longs congés comme Noël, mais ça fait toujours plaisir de se revoir. Ce sont de bons gars.»

White termine l’entretien en assurant que Bryce Harper et Kris Bryant demeurent encore aujourd’hui un brin jaloux des championnats gagnés par Joey et lui au secondaire.

Comme quoi les souvenirs des rivalités d’autrefois demeurent toujours bien vivants qu’on soit dans les meilleurs joueurs professionnels du baseball majeur ou non.

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