Rock of Ages LE CHEMIN DES ÉTOILES

L’adaptation québécoise de

succès monstre de Broadway, est sûrement le spectacle le plus attendu de l’été au Québec. Parmi les Lunou Zucchini, Rémi Chassé, Manuel Tadros et Joëlle Lanctôt, la distribution compte aussi Jordan Donoghue, un jeune homme qui, tout comme son personnage, s’aperçoit que les rêves peuvent devenir réalité.

Dans quelques jours, Jordan Donoghue va revêtir les habits de Drew, ce rockeur en herbe qui aspire à la gloire. Employé du légendaire club de nuit, le Bourbon Room, il vient en aide à Sherrie (Lunou Zucchini), une fille qui vient tout juste de débarquer à Hollywood dans le but d’y devenir actrice.

Sous le maquillage et la tonne de fixatif pour faire tenir ses cheveux qu’il a laissé pousser pour l’occasion à la demande de Joël Legendre, Jordan Donoghue croit que ce personnage de rockeur au coeur plutôt tendre s’approche un peu de sa personnalité.

«Drew a des passions, mais il manque peut-être un peu d’ambition et ça, je ne peux pas nier que ça me ressemble. Je suis quelqu’un de réservé et de timide, Drew est comme ça.

«La relation avec le personnage de Sherrie vient le pousser et lui faire comprendre qu’il peut réaliser ses rêves.»

Face à un Stacee Jaxx arrogant (Rémi Chassé), une rock star déchue, Drew est plutôt un jeune homme naïf au look un peu plus punk, précise Jordan Donoghue. Comme s’il avait la volonté de regarder vers l’avenir, vers les années 1990, vers un dérivé du genre musical.

«Ils sont deux rock stars. L’un débute et est tout frais et l’autre, c’est complètement autre chose. Le contraste est intéressant.»

Si son visage est moins connu du public que celui de ses collègues, le jeune Gatinois ne semble pas se mettre la pression pour prendre sa place dans ce spectacle applaudi plus de 2300 fois dans sa version originale en anglais à New York.

«Je sens quand même qu’il faut que je sois à la hauteur, mais je pense qu’on est tous là-dedans. On veut tous faire un bon spectacle, peu importe notre parcours. Rémi se considère comme un chanteur, mais il est un interprète. En jeu, il est hilarant. C’est une relation de gang.

«J’ai autant de plaisir avec Manuel Tadros que j’en ai avec Lunou. C’est éphémère comme mode de vie professionnelle et tout le monde se lance là-dedans avec leurs propres insécurités. On les vit tous qu’on soit connus ou pas.»

HOLLYWOOD DES ANNÉES 80

Et pour raconter ou plutôt chanter ces rêves parfois brisés, le juke-box des classiques rock des années 1980 s’allume et illumine le Sunset Strip de West Hollywood.

Ainsi, tous les célèbres hymnes des artistes de ces années — Europe, Guns N’ Roses, Journey, Poison, Bon Jovi, Pat Benatar et Whitesnake, entre autres — construisent la romance musicale et l’histoire de ces personnages sortis tout droit de la ville du rêve américain.

Pour Jordan Donoghue, les chansons de ces groupes mythiques ont d’emblée une trame narrative imposante et les succès qui composent Rock of Ages «se rapprochent du théâtre musical».

À ses yeux, cette comédie musicale mise en scène par Joël Legendre et adaptée par Olivier Berthiaume à partir du livret de Chris D’Arienzo est «un show de party». Avec les cinq musiciens qui sont directement sur la scène avec les interprètes, le ton est donné par la musique elle-même et l’énergie des solos de guitare.

«Ils ne sont pas dans une fosse d’orchestre, c’est particulier en musical. Ils sont 10 pieds derrière nous, ils font partie des interprètes et on a des interactions avec eux.»

Jordan Donoghue n’aurait jamais pensé se sentir comme une rock star dans sa vie, confie-t-il. Avec les musiciens directement derrière lui, il avoue avoir tout simplement envie de lancer un «I wanna rock» bien senti.

Rock of Ages s’installe au Théâtre Capitole du 28 juin au 21 juillet.