DE L’ARTISHOW À ROCK OF AGES

Jordan Donoghue baigne dans le théâtre musical depuis qu’il est tout petit.

Comme sa mère, Jo-Anne Donoghue, est la directrice générale de l’Artishow — l’organisme d’enseignement des arts de la scène à Gatineau — le jeune homme est vite captivé par cet univers culturel. Dans une famille où les arts prennent une place importante, Jordan Donoghue confie avoir toujours su que c’était possible d’en faire un métier.

«Si j’avais dit à mes parents que j’allais étudier en chimie, ils auraient été étonnés. Ça allait de soi, mais ce n’était pas forcé.»

À sa sortie du programme de théâtre musical au Collège Lionel-Groulx en 2017, où il a perfectionné ses connaissances, Jordan Donoghue considère avoir été chanceux et privilégié.

Il passe tout l’été à L’Isle-auxCoudres avec les Productions Euphorie pour une série de 25 spectacles.

«Ça tendait vers quelque chose de plus substantiel comme contrat et possibilité d’emploi.»

Le même été, il passe les auditions et obtient le rôle de Nick dans la comédie musicale Fame mise en scène par Serge Postigo l’année suivante au Théâtre StDenis, à Montréal. Cette première production d’envergure, dont le rôle lui collait bien à la peau, ditil, lui a servi de tremplin vers une précieuse expérience qui l’enrichit encore aujourd’hui.

«Avec des contrats comme ça, tu apprends beaucoup et tu rencontres des gens. Ça fait partie de la beauté de la chose de connecter avec ces gens qui pensent à toi pour un nouveau projet. C’est fou comme principe.»

L’été suivant Fame, Jordan Donoghue retourne revoir sa gang à L’Isle-aux-Coudres. Le directeur artistique des Productions Euphorie, Olivier Berthiaume, a envie de mettre en scène et d’adapter Rock of Ages. Et comme si c’était son destin, Jordan campe Drew, ce rockeur rêveur qui travaille au Bourbon Room, le même rôle pour lequel Joël Legendre l’a sélectionné.

«Grâce à ça, deux ans plus tard, Olivier Berthiaume se fait approcher pour sa traduction par Musicor. Il a été assez gentil pour glisser mon nom. Quelques jours plus tard, je recevais un message de Joël Legendre pour me demander de passer l’audition.»

Et maintenant, le jeune homme de Gatineau est envahi par un sentiment de fierté quand il réfléchit à son parcours, de l’Artishow à Rock of Ages.

«Le petit gars faisait des spectacles parce qu’il tripait et là je me retrouve avec la même émotion qu’à l’époque. À un jeune âge, c’est fou de vivre ça et en ce moment, c’est exactement la même chose. J’ai juste 10 ans de plus.»