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Elvis FLAMBOYANT JUSQU’À L’EXCÈS

GENEVIÈVE BOUCHARD gbouchard@lesoleil.com

Baz Luhrmann n’est pas de ces réalisateurs qui donnent dans la retenue. Bien au contraire. Ça revole dans tous les sens, c’est rempli de paillettes… Pour reprendre une expression anglophone, c’est «dans ta face».

Elvis ne fait pas exception. Ce film va polariser. On adore ou on déteste!

Mettons cartes sur table : j’ai tendance à loger à la première enseigne.

Elvis Presley n’était pas non plus du genre modeste, avec ses déhanchements qui ont fait s’évanouir des filles — il a quand même été surnommé «Elvis the pelvis», rappelons-le... — ou ses combinaisons flamboyantes style Vegas, assorties de mouvements de karaté.

Sa personnalité fascine. Son oeuvre aussi. Il est le King. Musicalement, visuellement, il a mérité son titre.

Que l’homme qui nous a donné Moulin rouge se paie la traite avec un personnage aussi magnifiquement spectaculaire qu’est celui d’Elvis Presley, ça tombait sous le sens.

L’histoire est racontée du point de vue du gérant aux origines plutôt mystérieuses, le colonel Parker (interprété par Tom Hanks, engraissé à l’écran dans un look qui lui donne un peu l’air d’un pélican).

Il recrute ce poulain au talent inimaginable. Mais il y aura une lutte de pouvoir entre les deux hommes. Plusieurs questions d’image, à une époque plus prude qu’aujourd’hui.

Avec le physique de l’emploi, Austin Butler campe un Elvis crédible. Mais sa prestation est presque éclipsée par le film luimême, qui en fait beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Il y a eu un souci de reconstitution historique. Le montage a parfois de quoi donner le tournis.

Mais ça reste un hommage brillant et enlevant.

La musique est à l’honneur, remise en perspective par des artistes contemporains.

On le sait, Elvis a grandi dans la culture afro-américaine. C’est là qu’il a trouvé son rythme, son inspiration, son groove. C’est bien rendu dans le film.

Franchement intrigante, la trame sonore célèbre la musique du King en la métissant avec des sonorités modernes.

Mais Baz Lurhmann ne boude pas non plus son plaisir (ni le nôtre) de nous ramener dans des pièces d’anthologie.

Vous attendez ce moment où Elvis va entonner Suspicious Minds sur la scène de Las Vegas? Il viendra. Et il ne déçoit pas!

Elvis est présenté au cinéma.

LE MAG

fr-ca

2022-06-25T07:00:00.0000000Z

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