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ALICE GRAVEL-LETARTE

15 ANS APPRENTIE CUISINIÈRE AU RESTAURANT L’ÎLOT REPÈRE GOURMAND

Alice cuisine depuis aussi longtemps qu’elle se souvient. «Ma famille aime faire à manger, donc j’ai ça dans le sang», lance-t-elle, sourire en coin, après le rush du déjeuner, où elle et les autres cuisiniers de L’îlot Repère gourmand ont servi plus de 200 personnes, tout en gérant une panne de courant.

Dans la famille des GravelLetarte, trois membres font partie de l’équipe de L’îlot : Alice, son père et son frère aîné de un an.

«Quand j’ai eu l’occasion de rentrer au début, mon père croyait que l’Entourage[-sur-le-Lac] aurait besoin de moi comme femme de ménage, mais ça ne me tentait pas.

Je serais allée ailleurs», raconte-t-elle. Effectivement, l’étudiante affirme avoir eu plusieurs autres opportunités d’embauche. «Sauf que quand mon père m’a dit que je pouvais entrer en cuisine, j’ai dit oui tout de suite. Sans hésiter. Car c’est proche de chez moi, et avec mon père, c’est pratique pour les transports.»

L’apprentie cuisinière, qui souhaite devenir pâtissière, a donc la chance d’être mentorée par son père, mais également par Sébastien Laframboise, le tout premier chef de la ville de Québec à avoir participé à l’émission Top Chef Canada.

M. Laframboise précise justement que la moyenne d’âge de sa brigade en cuisine est de

18 ans. «Et devinez qui l’a fait augmenter …», lance l’homme d’une trentaine d’années. «Même chose pour la réception, l’entretien et nos coureurs. On encourage beaucoup la relève. 60 % de nos ressources humaines sont en bas ou proches de la majorité.»

En tant que gestionnaire, le chef doit également mettre les bouchées doubles pour permettre à ses employés de faire leur place.

«Mon défi personnel, c’est que dû à la gestion, je cuisine un peu moins. Mais j’aime mieux apprendre aux jeunes, car c’est notre relève. Et avoir des jeunes, c’est aussi s’adapter au niveau de leur congé et leur donner un bel environnement et de bonnes conditions. Et ce, tout en leur montrant comment travailler.»

Les études occupent la grande majorité de la semaine des étudiants, peu importe le niveau, mais encore plus au secondaire. Les fins de semaine sont souvent réservées à la famille et aux devoirs. Toutefois, Alice assure que cette nouvelle routine ne piétine aucunement sur ses études.

«Je suis quelqu’un d’assez stressé dans la vie, et je ne sais pas pourquoi, mais travailler dans quelque chose que j’aime, ça ne me stresse pas. Ça ne me déconcentre pas dans mes études.»

Si certains peuvent penser que l’ambiance en cuisine est difficile, Alice croit tout le contraire. «Il fait chaud, très chaud, admet-elle, mais l’ambiance est le fun, même si, à part les serveuses, je suis juste avec des gars.»

Comme pour plusieurs, l’indépendance joue beaucoup dans la quête d’un boulot. «Le fait d’avoir de l’argent pour aller magasiner et faire ce que je veux, m’acheter ce que je veux, et surtout sans être obligée de dépendre de mes parents. Et c’est aussi pour avoir un bon fonds pour quand je vais commencer ma vie d’adulte. Pour ne pas être mal-pris et être obligée de retourner chez mes parents par exemple», résume-t-elle.

Toutefois, être autonome vient également avec son lot de responsabilités. Comme se lever à l’heure, aussi tôt que 5h30. «Ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus facile. Je suis jeune. Je veux aussi profiter de mon été et pouvoir travailler sans être fatiguée le lendemain, mais bon, ça va arriver à tout le monde.»

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2022-06-25T07:00:00.0000000Z

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