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QUAND ASSURER SON ANIMAL LUI PERMET D’ÉVITER LE REFUGE

ANI-ROSE DESCHATELETS adeschatelets@ledroit.com

Si la propriétaire de Maggie, une femelle de race bulldog anglais de près de quatre ans, n’avait pas eu le réflexe d’assurer son chien, l’animal aurait pu se retrouver dans un refuge. Sa maîtresse n’aurait pas été en mesure de payer tous les soins pour traiter les problèmes de santé dont elle souffre.

Les bulldogs anglais sont une race de chien reconnue pour souffrir fréquemment de certains problèmes de santé, dont des problèmes respiratoires, des problèmes cutanés et des allergies alimentaires, entre autres. Et c’est exactement ce dont souffre Maggie.

«C’est une accumulation de facteurs», a raconté au Droit Mélanie Charbonneau, la propriétaire de Maggie. «Il a fallu faire plusieurs tests pour trouver ce à quoi elle était allergique, ce qui occasionne des coûts importants. Il fallait des examens parce qu’elle a développé des complications sur sa peau, des irritations, des infections. Il y a eu d’autres tests, des médicaments. On a consulté des spécialistes pour voir ce qu’on peut faire. Là, on est rendus à faire de l’immunothérapie. Elle reçoit des injections sur une base régulière pour tenter de faire diminuer ses réactions aux allergènes.»

Comble du malheur, en plus de ses problèmes de santé génétiques, Maggie a également dû être opérée d’urgence il y a un an, après avoir ingéré des épis de maïs qui avaient été laissés à sa portée par accident. «Ça a fait un blocage, elle a dû être opérée d’urgence, et juste ça, c’était 5000 $. Si on calcule ce qu’on a dû faire pour la rendre confortable avec ses allergies, en plus de l’accident, et tout ça avant qu’elle ait quatre ans, c’est énorme.»

ASSURANCES À LA RESCOUSSE

Les soins en continu, qui sont nécessaires afin d’aider Maggie à mieux se porter, n’auraient tout simplement pas pu être offerts à l’animal si Mme Charbonneau n’avait pas eu l’idée de la souscrire à une assurance pour animaux dès l’adoption de son compagnon à quatre pattes «On s’était bien renseigné sur la race et [ses problèmes], alors on a fait nos recherches sur les couvertures, les frais, etc.», dit celle qui s’est informée sur les assurances animalières à la suite de la recommandation de son vétérinaire. «Je suis des groupes Facebook de refuges spécialisés pour les bulldogs anglais, et je vois souvent des histoires d’abandons ou les propriétaires ne peuvent tout simplement plus payer. Ça aurait été un poids énorme, trop énorme si on n’avait pas eu d’assurance.»

Les assurances pour animaux de compagnies, chiens et chats, sont de plus en plus populaires au Canada et au Québec. En 2021, le nombre d’assurances vendues au pays a bondi de 22,7 %, selon l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux, soit la plus forte augmentation des cinq dernières années. Toutefois, les 432 533 chats et chiens qui bénéficiaient d’un contrat d’assurance l’an dernier ne représentaient en moyenne que 2,74 % des chats et des chiens assurés, une proportion bien basse comparativement à l’Angleterre ou aux pays scandinaves, par exemple, où la majorité des animaux de compagnie sont assurés. Une question de mentalité, selon l’AMVQ.

PRÉVENTION

Spike, six ans, et Oreo, deux ans, les deux caniches royaux de Vicky Tremblay, sont également tous les deux assurés. Contrairement à Mme Charbonneau, Mme Tremblay n’a pas eu jusqu’à présent eu à se servir de ses assurances pour un problème de santé majeur, heureusement. Toutefois, dans son cas, il vaut vraiment quand même mieux prévenir que guérir, croitelle. «On savait que s’il y avait un accident, on n’allait pas penser avant de le faire soigner. Alors on a fait faire une soumission, le prix nous convenait, on est allés de l’avant. [...] Je pense que si les gens étaient plus au courant et allaient chercher une assurance pour leur animal de la même façon qu’ils vont chercher une assurance pour leur maison ou leur auto, il y aurait peut-être moins d’abandons et d’animaux qui souffrent.»

Même sans accident réclamé, la police d’assurance de Mme Tremblay lui a quand même permis de faire un premier détartrage pour ses chiens, ainsi que le retrait de deux petites masses, sans doute des masses adipeuses bénignes, qui ont été retirées par prévention, encore une fois. «On sait qu’un accident peut arriver vite. Avec leurs grandes pattes, ils sautent partout, les déchirures de ligament, ça monte vite et on ne veut pas prendre de chances. Ça nous coûte 62 $ par mois, par animal, donc 120 $ par mois. Les gens nous disent de mettre cet argentlà de côté à la place. Mais quand on calcule, ça coûte un peu plus de 1440 $ par année, alors que nos assurances nous couvrent pour un accident jusqu’à 4000 $. Alors l’année qu’il arrive quelque chose, on rentabilise plusieurs années. C’est avoir une tranquillité d’esprit et c’est pour ça qu’on le fait.»

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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