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DES ROBOTS QUI FONT LE BONHEUR DES EMPLOYÉS

Précinov mise sur des emplois à valeur ajoutée

PIERRE THÉROUX Collaboration spéciale p.theroux@videotron.ca En collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce

Précinov, un atelier d’usinage spécialisé dans la fabrication de petites pièces de précision à haut niveau de complexité, accueillera prochainement…un cinquième robot. Comme tous les autres, ce robot prendra une pièce, la mettra dans une des machines à commande numérique CNC qui en fera l’usinage, puis la reprendra. Une opération somme toute assez simple, mais qui améliore grandement la productivité de l’entreprise de même que la motivation et le bonheur des employés.

«La robotisation et l’automatisation nous permettent d’offrir des emplois à valeur ajoutée beaucoup plus intéressants. C’était aberrant d’avoir des machinistes super compétents occupés seulement à mettre et reprendre des pièces dans une machine», fait valoir Mathieu DeBlois, fondateur de cette PME de Lévis qui offre des services de fabrication de pièces en série, de prototypage et de conception mécanique assistée par ordinateur depuis 2005.

Pendant que le robot exécute ces tâches répétitives, les machinistes peuvent ainsi s’affairer notamment aux réglages et configurations d’autres équipements, au contrôle de la qualité ou encore à résoudre les problèmes d’opération qui peuvent survenir à l’occasion.

Ils s’assurent aussi que la routine établie pour les robots est en adéquation avec la fabrication des pièces commandées. «Pour les employés, les défis sont davantage à la hauteur de leurs aptitudes», souligne M. DeBlois, en ajoutant qu’il s’agit aussi d’un précieux avantage pour garder des employés ou en recruter de nouveaux.

FORMER ET INFORMER LES EMPLOYÉS

L’implantation des premiers robots, en 2016, a néanmoins suscité certaines inquiétudes initialement auprès d’employés qui avaient ainsi peur de se retrouver rapidement au chômage. L’entreprise s’est empressée de les rassurer.

«Comme on était déjà à l’époque en manque de personnel, ça n’a pas été difficile de leur faire comprendre que les robots allaient plutôt nous aider à les libérer des tâches plates qu’ils effectuaient pour leur donner des rôles plus importants et motivants», précise Mathieu DeBlois.

Précinov en a du même coup profité pour offrir à certains employés des cours de formation en robotique industrielle au Cégep de Lévis afin qu’ils puissent améliorer leurs connaissances en matière d’utilisation et de programmation de robots.

FAIRE D’UNE PIERRE DEUX COUPS

La robotisation et l’automatisation de son usine permettent aussi à Précinov de faire d’une pierre deux coups. Outre une plus grande satisfaction des employés, l’entreprise peut aussi mieux répondre à la demande croissante observée ces dernières années de la part de ses clients qui oeuvrent principalement dans le domaine des hautes technologies, telles que l’optomécanique, le médical, les télécommunications et l’énergie.

«Il y a une limite à ajouter des équipements. Le problème, c’est la difficulté à trouver des employés compétents qui veulent travailler le soir, la nuit ou la fin de semaine. Les robots nous permettent donc de produire 24 heures par jour, 7 jours par semaine, et d’optimiser le plus possible le tempsmachine», indique M. DeBlois.

L’entreprise peut ainsi non seulement répondre plus facilement à la demande de ses clients, mais aussi avec une plus grande efficacité. «On a un meilleur contrôle du flot de production. Quand on leur dit une date de livraison, on respecte les délais. Un robot n’attrape jamais la COVID ou n’est pas malade le lundi matin», souligne M. DeBlois.

Précinov, qui emploie près de 30 personnes et a aménagé dans une nouvelle usine à la fine pointe de la technologie il y a plus de quatre ans, y voit aussi des avantages financiers. «Le retour sur l’investissement à l’achat de robots est très rapide. S’il n’y avait pas de robots, il faudrait entre autres payer les salaires d’une dizaine d’opérateurs ou de machinistes pour travailler sur nos trois quarts de travail. En plus, en ces temps de pénurie, il faudrait d’abord arriver à les trouver!»

«Comme on était déjà à l’époque en manque de personnel, ça n’a pas été difficile de leur faire comprendre que les robots allaient plutôt nous aider à les libérer des tâches plates qu’ils effectuaient pour leur donner des rôles plus importants et motivants»

— Mathieu DeBlois (photo)

PHOTO LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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