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LES NOMS DES RUES DU VIEUX-QUÉBEC

PAR LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE QUÉBEC (JEAN-MARIE LEBEL)

Avant d’appartenir à un pays ou à une ville, on appartient à une rue. C’est pourquoi certains noms de rues nous sont si précieux, évoquant des étapes de nos vies ou des êtres qui nous furent chers. Peuton imaginer tous les destins liés aux noms de rues du Vieux-Québec, dont certains ont plus de 375 ans d’histoire? Chaque génération a ajouté des noms de rues. Les derniers noms le furent à l’époque du maire Jean-Paul

L’Allier. À l’occasion de la parution d’une nouvelle édition mise à jour du livre Le Vieux-Québec : guide du promeneur de JeanMarie Lebel, la Société historique de Québec vous invite à tester vos connaissances sur les rues de Québec.

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On ne peut pas attribuer avec certitude de noms de rues du Vieux-Québec à l’époque du fondateur Champlain (1608-1635). Toutefois à l’époque de son successeur, Montmagny (1636-1648), des premiers noms de rues sont attribués d’une façon officielle. Quand Frontenac débarqua à Québec en 1673, lequel de ces noms de rues n’existait pas encore?

A) La rue Saint-Louis

B) La rue des Remparts

C) La rue Sainte-Anne

D) La rue du Mont-Carmel

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Le gouverneur Frontenac ne manquait pas de caractère ni de panache. Quelle rue accepta-t-il de voir nommer en son honneur dans l’année qui suivit son arrivée à Québec?

A) La rue du Trésor

B) La rue du Fort

C) La rue des Grisons

D) La rue Buade

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Jadis, à Québec, on ne pouvait oublier la capitale du grand royaume de France. Lequel de ces noms d’artères n’a aucun lien avec Paris ou sa sainte patronne?

A) L’avenue Saint-Denis

B) La rue du Mont-Carmel

C) La rue des Pains-Bénits

D) L’avenue Sainte-Geneviève

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Autrefois nommée «rue Sainte-Monique» en l’honneur de la mère de saint Augustin, la rue de la Ménagerie se rend de quelle rue à quelle rue?

A) De la rue Charlevoix à la rue de l’Hôtel-Dieu

B) De la rue des Remparts à la rue Hébert

C) De la rue des Augustines à la rue de l’Hôtel-Dieu

D) De la rue Couillard à la rue Charlevoix

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Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y a qu’une rue portant le nom d’un gouverneur général de la Nouvelle-France et pourtant ceux-ci résidaient au château Saint-Louis. Cependant, plusieurs gouverneurs généraux du régime britannique ont eu droit à cet honneur. Laquelle de ces rues du Vieux-Québec ne porte pas le nom d’un gouverneur britannique?

A) La rue Carleton

B) La rue Dalhousie

C) La rue Elgin

D) La rue McWilliam

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Où a donc pignon sur rue notre Château Frontenac? Dans quelle rue est l’adresse civique du célèbre hôtel?

A) La rue du Château Frontenac

B) La rue du Mont-Carmel

C) La rue des Carrières

D) La rue Saint-Louis

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Certes, un bon nombre de rues du Vieux-Québec rappellent des saints ou des saintes qui n’y mirent jamais les pieds, mais chrétienté obligeait! Toutefois, un certain nombre de citoyens du VieuxQuébec ont des rues qui nous les rappellent à notre mémoire. Et c’est le cas de quelques historiens. Laquelle de ces rues n’est pas dédiée à un historien?

A) La rue McMahon

B) La rue Ferland

C) La rue Charlevoix

D) La rue Christie

RÉPONSES

1 B) La rue des Remparts ne pouvait pas porter ce nom, car les remparts de cette rue ne seront édifiés qu’après la Conquête! Le gouverneur Montmagny avait nommé les rues Saint-Louis et Sainte-Anne en l’honneur de ses souverains Louis XIII et Anne d’Autriche, Montmagny appartenait à l’Ordre du Mont-Carmel. La rue Saint-Jean portait également déjà son nom en 1673. Elle rendait hommage à l’indispensable arpenteur Jean Bourdon.

2 D) Notre actuelle rue De Buade rappelle la mémoire de Louis de Buade, comte de Frontenac. Le célèbre gouverneur fut assuré de son vivant de n’être pas oublié par les générations futures. Sur le plan de la Censive NotreDame de Québec, dressé en 1674, on voit déjà apparaître l’inscription «rue Buade». Le site de cette rue ne manquait pas de prestige, longeant la cathédrale de Monseigneur de Laval. Une première mention de la rue du Trésor a été retrouvée dans un acte notarié en 1689, mais Frontenac n’y est pour rien. Elle devrait son nom au bureau du trésorier de la Marine.

3 B) La rue du Mont-Carmel, qui longe le Château Frontenac, rappelle une montagne d’Israël. Sainte Geneviève est la sainte patronne de la ville de Paris. Saint Denis fut le premier évêque de Paris dont la cathédrale porte le nom de Notre-Dame. À notre église NotreDame-des-Victoires se perpétue la vieille coutume de bénir les «petits pains de sainte Geneviève», d’où le nom de la rue des Pains-Bénits longeant cette vieille église.

4 B) La rue de la Ménagerie longe les cours arrière de plusieurs maisons de la rue Sainte-Famille et leurs dépendances. Son nom rappelle l’époque où, à l’arrière des maisons du Vieux-Québec, il y avait des écuries, des poulaillers, des étables… Des citoyens se réveillaient au chant des coqs! Le troupeau laitier des Ursulines passait l’hiver dans leur étable du VieuxQuébec et l’été dans les pâturages des plaines d’Abraham.

5 D) La rue McWilliam, qui longe l’arrière des maisons situées du côté nord de la rue Saint-Jean, rappelle William McWilliam qui y avait sa célèbre confiserie au tournant des années 1900. Il fut un influent conseiller municipal, mais ne fut jamais gouverneur général! C’est à l’époque du gouverneur Dalhousie que fut construite la Citadelle et c’est pourquoi il faut y traverser la porte Dalhousie. En plus de la rue du Vieux-Québec, une ville rend hommage au gouverneur Carleton en Gaspésie.

6 C) Le «1, rue des Carrières» est l’adresse civique de l’hôtel inauguré en 1893. Le nom de la rue peut aujourd’hui étonner, mais il y eut bel et bien des carrières au bout de cette rue, au bas des grandes falaises que domine la Citadelle. Aux jours de la NouvelleFrance, des maisons furent construites avec les pierres de ces carrières. Il vaut peut-être mieux demander à un chauffeur de taxi de vous amener au Château Frontenac qu’au «1, rue des

Carrières» car il pourrait être quelque peu embêté…

7 A) La rue McMahon rappelle le curé Patrick McMahon qui avait son église dans cette rue, laquelle était fréquentée par les Irlandais catholiques. Le père jésuite François-Xavier de Charlevoix, l’avocat Robert Christie et l’abbé JeanBaptiste-Antoine Ferland se sont fait connaître pour leurs livres d’histoire. Une rue commémore également le notaire François-Xavier Garneau, aussi historien. De tous ces historiens, c’est l’oeuvre de Garneau qui demeure la plus lue de nos jours. Ce fut le célèbre organiste Ernest Gagnon, lui-même historien, qui prit l’initiative dans les années 1870 de désigner des rues du quartier en souvenir d’historiens.

LE POINT

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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