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JORDAN HARRIS A HÂTE QUE ÇA COMMENCE

SIMON-OLIVIER LORANGE

MONTRÉAL — Jordan Harris s’en confesse : il ne se souvient «pas trop» de la carrière de Stéphane Robidas sur la glace.

On pourrait souligner gentiment à l’Américain qu’il avait tout de même 14 ans lorsque le Québécois a accroché ses patins. Que Robidas a disputé plus de 900 matchs… et qu’il était défenseur, comme lui.

Donnons néanmoins le bénéfice du doute à Harris. D’autant plus qu’immédiatement après la nomination de Robidas comme entraîneur adjoint responsable des défenseurs, il s’est empressé d’aller en apprendre un peu plus à son sujet.

«Il a eu toute une carrière, j’ai hâte d’entendre ce qu’il a à dire», a indiqué Harris, mardi dernier, en marge du Pro-Am Gagné-Bergeron, évènement caritatif présenté au Centre Vidéotron, à Québec.

Surtout, il indique qu’il s’attend à apprendre de lui. Beaucoup. Robidas, de fait, a déjà passé un coup de fil à son nouveau protégé, la semaine dernière. La conversation n’a pas été longue, une quinzaine de minutes, tout au plus. Mais l’appel a franchement fait plaisir à Harris. «Ça signifie beaucoup pour moi», a-t-il précisé.

«Je lui ai demandé des conseils à l’approche de mon premier camp d’entraînement; il m’a répondu de rester moi-même, de faire confiance à mon instinct de miser sur mes forces. J’ai très hâte de le rencontrer.»

«AFFAMÉ»

Lorsque Robidas a été embauché, il a expliqué que son mandat consistait principalement à chapeauter le développement des nombreux jeunes défenseurs de l’organisation, que ce soit ceux qui s’apprêtent à faire le saut chez les professionnels — Kaiden Guhle et Arber Xhekaj — ou encore ceux qui ont déjà goûté à la LNH. Cela inclut Mattias Norlinder, Justin Barron et, bien sûr, Jordan Harris.

Ce dernier a conclu son passage à l’Université Northeastern la saison dernière et s’est entendu avec le CH en fin de campagne. En 10 matchs, il a récolté un point et passé un peu plus de 16 minutes sur la glace en moyenne.

Même si son baptême de feu est derrière lui, plusieurs expériences nouvelles l’attendent bientôt. Les règles en vigueur dans la NCAA, circuit universitaire américain, empêchent les joueurs repêchés de prendre part aux camps des recrues ou aux camps d’entraînements de leur équipe de la LNH. Ces deux rendez-vous du mois de septembre seront donc du jamaisvu pour lui.

Avoir déjà connu un avant-goût de la meilleure ligue du monde fera de lui un joueur particulièrement «affamé» à l’approche du début de la saison.

«Je suis dans la meilleure forme de ma vie», estime-t-il.

Il affirme ne pas avoir d’objectifs spécifiques en tête, si ce n’est de «travailler fort» et d’aborder les «choses au jour le jour». «Je sais que c’est cliché, mais c’est vrai», précise-t-il, souriant.

Ce sera «un honneur» de décrocher un poste «à Montréal ou à Laval», dit-il encore, conscient qu’il pourrait amorcer la saison dans la Ligue américaine. Autant chez le CH qu’au sein de son club-école, les postes offerts s’annoncent nombreux.

«J’ai joué de grosses minutes à Northeastern par le passé, je suis prêt à toutes les éventualités», ajoute-t-il.

MONTEMBEAULT, MATHESON, DADONOV

Le gardien Samuel Montembeault était lui aussi au Pro-Am Gagné-Bergeron. Sa seule présence sur la glace était en quelque sorte la confirmation qu’il est de retour en santé.

Après la fin de la saison, le printemps dernier, il a subi une opération au poignet. Depuis quelques jours, il ne ressent plus aucune raideur, ditil, assurant qu’il sera «à 100 %» de sa forme au camp d’entraînement.

La hiérarchie en place chez le Tricolore lui confère théoriquement le poste de troisième gardien derrière Carey Price et Jake Allen, mais l’incertitude entourant la santé de Price pourrait, encore cette saison, valoir du temps de glace de qualité au Québécois. Il n’a toutefois reçu aucune indication jusqu’ici de la part de l’organisation.

Montembeault, par ailleurs, a eu de bons mots pour Mike Matheson, défenseur obtenu cet été des Penguins de Pittsburgh en retour de Jeff Petry. Les deux se sont croisés chez les Panthers de la Floride il y a quelques années.

«C’est vraiment un gars sympathique, un très bon patineur, a succinctement décrit le gardien. J’ai hâte de le voir jouer.»

Un autre nouveau venu dont on parle très peu, c’est Evgenii Dadonov. L’ailier droit de 33 ans s’est amené à Montréal dans la transaction envoyant Shea Weber chez les Golden Knights de Vegas.

Jonathan Marchessault a côtoyé le Russe à Vegas et, sans être dithyrambique, il a décrit un «bon joueur» doublé d’un «travailleur honnête», autant sur la patinoire qu’au gymnase.

L’ailier des Knights a rappelé que Dadonov avait connu beaucoup de succès offensif chez les Panthers, il y a quelques années, alignant trois saisons consécutives de 25 à 28 buts.

«C’est sûr qu’il jouait avec Aleksander Barkov et Jonathan Huberdeau, et que même mon gars de 8 ans aurait pu bien faire avec ces gars-là!» s’est esclaffé le Québécois.

Plus sérieusement, «c’est un gars silencieux, qui va passer en douce, mais qui travaille bien», a-t-il précisé.

MAG SPORTS

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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