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GRENIER PRÈS D’UN AUTRE CONTRAT AVEC MERCEDES

IAN BUSSIÈRES ibussieres@lesoleil.com

À mi-chemin de sa première saison dans la série Deutsche Tourenwagen Masters (DTM), le pilote automobile de Stoneham Mikael Grenier estime qu’il est très près de ratifier une autre entente avec le constructeur automobile Mercedes, dont il conduit les voitures cette année.

«J’avais signé une entente d’un an, mais disons que ça regarde très bien pour que ça se continue dans les prochaines années», a déclaré Grenier en entrevue avec Le Soleil alors qu’il était de passage à Québec cette semaine.

«Mon objectif est de rester avec Mercedes le plus longtemps possible parce que ce partenariat m’ouvre beaucoup d’opportunités. Puisque je suis sous contrat avec un manufacturier plutôt qu’une équipe, ça permet d’aller dans différentes séries si on me le propose.»

DTM ET ENDURANCE

En plus des courses de la série DTM, dont il a terminé quatre épreuves sur huit en première moitié de saison et marqué ses premiers points le 2 juillet sur la piste de Norisring à Nuremberg, Grenier a aussi participé à des épreuves d’endurance où il a remporté beaucoup de succès, notamment les 24 heures de Daytona, les 6 heures de Watkins Glen, les 24h de Dubai et les 12h d’Abu Dhabi, le Road Atlanta, surnommé le «petit Le Mans», et les 24h de Spa-Francorchamps.

«J’aime beaucoup rouler dans ces deux séries. C’est très différent, mais ce qui aide, c’est que ce sont les mêmes voitures à très peu de détails près. Le style de pilotage est plus agressif en DTM, quoique les 24h de Spa, c’est presque devenu un sprint», illustre Grenier.

Celui-ci estime que le passage de l’endurance au DTM est plus difficile que l’inverse.

«Je suis vraiment content de mes résultats dans les épreuves d’endurance cette année. À Dubai, l’équipe pour laquelle je courais, l’équipe australienne SunEnergy1 qui roule sur les voitures Mercedes, a pris la troisième place», racontet-il à propos de cette course où il avait comme coéquipiers l’Australien Kenny Habul, le Français Jules Gounon et l’Allemand Maro Engel.

À Daytona Beach en janvier, lors des 24h de Daytona, l’équipe Winward Racing dont faisait partie Genier avec l’Américain Russell Ward, le Britannique Philip Ellis et l’Autrichien Lucas Auer avait bien commencé la course. «Honnêtement, on était partis pour gagner. Mais il y a eu un problème et on a terminé au 28e rang.»

QUATRIÈME À SPA

Puis le 31 juillet, lors des 24h de Spa, Grenier courait encore avec Engel et son compatriote Maximilian Buhk. «Nous avons terminé au quatrième rang et je pense que c’est là que nous sommes passés le plus proche», explique-t-il.

Grenier se réjouissait que les voitures Mercedes aient décroché trois des quatre premières places de l’épreuve, dont son coéquipier à Dubai, Jules Gounon, qui a été couronné vainqueur avec ses acolytes italiens Raffaele Marciello et Daniel Juncadella.

«Spa, c’est ma course la plus importante de l’année et je suis passé près de la gagner. Il faut savoir qu’un top 10 aux 24h de Spa, ce n’est pas simple du tout puisqu’il y a 66 voitures sur la ligne de départ», fait-il remarquer.

Et sur les quelque 200 pilotes, moins de dix sont Nord-Américains. «Oui, c’est vraiment une minorité et c’est la même chose en série DTM, où il n’y a que moi et un coureur américain. Ça prend beaucoup de travail pour se rendre là dans un sport dominé par les Européens. Ça prend aussi un peu de chance et de bons partenaires», explique-t-il.

DE RETOUR AU VOLANT

Mikaël reprendra bientôt le volant en série DTM pour la première épreuve de la deuxième moitié de saison sur la piste de Nürburgring, en Allemagne. «En DTM, ce sont des courses d’une heure et dans les qualifications, le seizième est à trois dixièmes de seconde de la pole position. Ça te donne une idée à quel point ce sont des luttes serrées.»

Le pilote de 29 ans avoue que cette série lui rappelle ce qu’il faisait auparavant en monoplace. «Ce sont des voitures de tourisme, mais ce n’est pas comme en stockcar puisque ce sont des châssis en carbone. Il faut faire attention! Le style de pilotage est quand même différent dans ce championnat qui est très populaire en Europe.»

Après avoir roulé sur tous les circuits mythiques aussi utilisés par les épreuves de Formule 1 et fait une incursion dans les épreuves d’endurance, Mikaël avoue qu’il rêve d’un jour participer à la légendaire épreuve des 24h du Mans, la plus connue des courses d’endurance.

«Ce qui est bien, c’est que les voitures avec lesquelles je roule seront les GT des 24 heures du Mans à partir de 2024. Cependant, il faut rappeler que ce n’est pas du tout facile de se rendre sur la ligne de départ de cette épreuve. Il y a un nombre maximum de garages au Mans et il n’y a vraiment pas beaucoup de places pour les équipes extérieures. On peut dire qu’il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus!», termine-t-il.

MAG SPORTS

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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