UNE ANNÉE DORÉE POUR TAMMARA THIBEAULT

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2022 de la boxeuse Tammara Thibeault s’est avérée une véritable réussite. En effet, après avoir remporté le titre de championne du monde chez les poids moyens en mai, voilà que la sympathique athlète native de Saint-Georges s’est emparée de la médaille d’or aux Jeux du Commonwealth, au début de la dernière semaine du côté de l’Angleterre.

Il s’agit d’ailleurs de sa seconde médaille décrochée dans le cadre de cette compétition. Elle avait remporté le bronze en 2018 à Oulan-Oude en Russie.

«Pour moi, ça a bouclé la boucle. C’était une année extrêmement chargée et nous avons connu beaucoup de succès. L’objectif des Jeux du Commonwealth était de finir l’année de compétition en beauté. Ça a été une performance réussie», a relaté la pugiliste de 25 ans.

Au cours de sa marche vers le titre, Thibeault a eu à livrer trois combats. Lors des quarts de finale, elle a tout d’abord disposé assez aisément de Hepseba Angela (Îles Caïmans). Elle a ensuite évincé Caitlin Parker de l’Australie puis la représentante du Mozambique Rady Gramane en grande finale. Au cours de ces combats, la victoire de la Mauricienne n’a pas fait de doute, alors que les juges l’ont déclarée gagnante par décision unanime.

«J’avais déjà mis les gants face à Angela et je savais qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience. Je ne devais pas la sous-estimer, mais ça a été quand même facile, car nous n’avons même pas fait une ronde. En demi-finale contre l’Australienne, que je connaissais bien, ça a été un beau combat dans lequel j’ai bien boxé. J’avais une belle distance et j’ai optimisé mes habiletés.»

«En finale, c’est là où j’ai eu le plus de plaisir. Gramane était quand même troisième au monde et je l’avais éliminée au Championnat du monde. Je savais qu’elle pouvait me donner de la difficulté, mais je me suis laissée aller dans le combat. J’ai vraiment bien fait.»

De son propre aveu, Thibeault estime qu’elle a même mieux boxé aux Jeux du Commonwealth qu’au Championnat du monde. Questionnée à savoir si elle croyait avoir atteint son plein potentiel, elle considère qu’elle est encore loin de son apogée.

«Ce n’est que le début! J’ai encore beaucoup de potentiel en moi et j’ai plein de travail à faire. Je pense que la clé dans les prochaines années, ça va être de demeurer bien concentrée sur le processus à suivre. J’ai beaucoup à donner.»

Au cours des prochaines semaines, Thibeault profitera d’un repos bien mérité avec ses proches à Shawinigan.

«Ça a été une saison assez longue et remplie d’expériences inoubliables. Je vais prendre quelques semaines avec ma famille. Pour ceux qui me connaissent, ils savent que je passe beaucoup de temps avec mes proches. Je vais en profiter. J’ai également une toute nouvelle nièce que je n’avais pas encore rencontrée. C’est excitant, car c’est le premier bébé de la famille.»

La reprise de l’entraînement et le retour sur les bancs d’école se feront en septembre.

«Ce n’est que le début! J’ai encore beaucoup de potentiel en moi et j’ai plein de travail à faire.»

— Tammara Thibeault