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HOMMAGE AUX CLASSIQUES DE LA SCIENCE-FICTION

LÉA HARVEY lharvey@lesoleil.com

Même à 55 ans, l’imaginaire d’Aristomenis Tsirbas est toujours habité par des dinosaures, des extraterrestres, des soucoupes volantes et des voyages temporels. Dans son nouveau long métrage dédié aux familles, Timescape : retour aux dinosaures, le réalisateur né à Montréal a souhaité rendre hommage aux grands films de sciencefiction qui ont marqué sa jeunesse.

Retour vers le futur, E.T., l’extraterrestre, Le parc jurassique et autres succès du genre ont forgé l’univers cinématographique d’Aristomenis Tsirbas. Avec Timescape : retour aux dinosaures, ce dernier a ainsi plongé dans les codes de ces classiques pour les interpréter à sa manière.

«Je voulais aussi dire quelque chose de nouveau et donner une twist moderne à ces codes.

«J’ai donc écrit une histoire originale dans laquelle j’ai voulu implanter ma vision du voyage dans le temps ou des extraterrestres. Dans le film, je pose la question sur ce que pourraient être les extraterrestres et les ovnis», explique au bout du fil le réalisateur qui s’est expatrié vers les ÉtatsUnis, au milieu des années 90, afin de travailler à Hollywood.

Après Battle for Terra (2007), Aristomenis Tsirbas raconte dans son second long métrage l’histoire de Jason (Sofian Oleniuk), un jeune garçon qui se retrouve malencontreusement dans le vaisseau spatial d’un extraterrestre qui a atterri près de chez lui.

Une fois entré dans le véhicule étranger, il fera la rencontre de Lara (Lola Rossignol-Arts), une fillette qui s’y est elle aussi cachée.

Incapables de conduire l’appareil, les deux adolescents enclencheront un dispositif qui les fera voyager tout droit à l’ère du Crétacé, juste avant l’impact de la météorite responsable de l’extinction des dinosaures.

Avec l’aide de M.I.A, l’assistant de bord intelligent, ils devront retrouver rapidement le chemin vers leur époque afin de ne pas disparaître comme les brachiosaures et les tyrannosaures.

Avant d’être un récit de science-fiction, Timescape : retour aux dinosaures est toutefois une histoire humaine, selon le réalisateur.

«Pour moi, c’était la chose la plus importante à mettre de l’avant dans le film. […] Jason doit apprendre à faire confiance aux autres. C’est sa grande difficulté. Tout au long de son parcours, il comprend que faire confiance à ceux qui l’entourent est une bonne chose, que le monde n’est pas aussi dur qu’il le croit», affirme l’artiste, qui est également reconnu pour ses courts métrages dont The Freak (2001) et Terra (2002), qui a inspiré son premier film.

LA MAGIE DES EFFETS SPÉCIAUX

Aristomenis Tsirbas flirte depuis plus de 25 ans avec l’univers des effets spéciaux. S’il a travaillé sur quelques productions en tant qu’artiste d’effets spéciaux au tout début de sa carrière, notamment sur le succès de James Cameron Titanic le passionné a surtout beaucoup utilisé cette technologie dans ses réalisations. Et ce, tant au cinéma qu’en publicité.

«Je ne désirais pas forcément faire carrière dans cette branche du cinéma, mais elle me fascine. Pour moi, les effets spéciaux sont comme de la magie. Ils sont de plus en plus nécessaires pour raconter nos histoires», soutient-il.

Si le cinquantenaire voit aujourd’hui les effets spéciaux comme un «outil important» pour créer des films, il convient cependant qu’il s’agit d’un procédé à double tranchant. En effet, bon nombre d’oeuvres du grand écran ont mal vieilli avec les ans et l’affinement des ordinateurs.

«Dans Timescape, on a vraiment essayé de faire en sorte que les effets visuels soient naturels justement pour qu’ils vieillissent bien. C’était très important pour nous qu’ils complémentent avec justesse la performance des acteurs et les plans du directeur de la photographie, Martin Bouchard. Ce sont ces deux derniers éléments qui guident vraiment l’histoire», estime Aristomenis Tsirbas.

Celui qui a déménagé à Los Angeles pour suivre les opportunités qui s’offraient à lui dans le monde du cinéma américain tend de plus en plus à revenir à Montréal.

«Le fait est qu’aujourd’hui les possibilités sont plus riches à Montréal. Le milieu a vraiment explosé juste après mon départ! [rires] Nous avons d’ailleurs tourné Timescape à Montréal.

«Je ne sais pas ce que le futur me réserve, mais je veux continuer d’être un réalisateur canadien. J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir en travaillant avec les équipes d’ici», affirme-t-il, rappelant aux talents québécois qu’ils n’ont rien à envier aux professionnels qui travaillent de l’autre côté de la frontière.

Timescape : retour aux dinosaures sera à l’affiche au cinéma dès le 19 août.

«J’ai donc écrit une histoire originale dans laquelle j’ai voulu implanter ma vision du voyage dans le temps ou des extraterrestres. Dans le film, je pose la question sur ce que pourraient être les extraterrestres et les ovnis»

— Aristomenis Tsirbas, à propos de son nouveau film

LE MAG

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2022-08-13T07:00:00.0000000Z

2022-08-13T07:00:00.0000000Z

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