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CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT DE PARTIR

JEAN-SIMON GAGNÉ

Aujourd’hui, la décennie des années 1920 passe pour une période un peu olé olé! Les «années folles». N’exagérons rien. En 1923, la politique québécoise n’est pas toujours très folichonne. Au cours des 12 mois précédents, les députés ont examiné pas moins de 158 lois. Par contre, ils ont écarté sans le moindre débat un projet visant à donner le droit de vote aux femmes.24

La télévision appartient encore à la science-fiction. La radio n’en est qu’à ses premiers balbutiements. À Montréal, la station CKAC vient à peine d’ouvrir ses portes. À Québec, selon les autorités, on ne trouve pas plus que 150 appareils de radio à la fin de 1922!25

Pour suivre la campagne, les électeurs lisent les journaux. Ou mieux, ils assistent à des assemblées. À lui seul, l’infatigable candidat libéral de Portneuf, Édouard Hamel, en tient 19! Autant vous prévenir.

Les rassemblements sont souvent perturbés par l’adversaire, surtout en ville. À tout moment, quelqu’un se met à crier «Menteur!», «Vendu!», voire même «Au feu!» Les bagarres sont fréquentes.

Ah, oui. Une autre précision importante, pour ceux qui ont l’intention de se déplacer en voiture. De l’avis général, les routes se trouvent dans un état déplorable. Et la manière de conduire ressemble un peu au Far West. Le premier Code de la route n’apparaîtra que l’année suivante. Il tiendra sur une page! À Québec, le premier feu de circulation ne sera pas installé pas avant… 1936, à l’intersection des rues de la Couronne et Saint-Joseph!26

On raconte qu’avant de traverser un carrefour, certains conducteurs ferment les yeux. Ou mieux, ils récitent une prière en fermant les yeux! Mais rassurez-vous, il s’agirait d’une légende urbaine...

LE POINT

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