LeSoleilSurMonOrdi.ca

RÉPONSES

1 A) Se démarquant du reste de l’offre musicale à Québec, le Club musical est le seul à présenter majoritairement des artistes en formule dite de «récital», tissant ainsi un réseau de tournée étroit avec les grands présentateurs de Montréal, Toronto, Vancouver ainsi que du nord-est des ÉtatsUnis, notamment New York et Chicago. Le récital est un type de présentation qui s’est tranquillement établi vers le milieu du XIXe siècle, où un artiste seul ou un petit groupe d’environ 2 à 8 musiciens occupe la scène pour la totalité d’un concert, avec un répertoire spécifique à leur instrument soliste ou leur formation de musique de chambre. Cela n’empêche pas le Club musical de recevoir occasionnellement des ensembles étrangers de plus grande ampleur, notamment pour le répertoire de musique baroque.

2 B) Le premier noyau de cette société musicale fut connu sous le nom de Ladies’ Morning Musical Club. L’appellation se transforma plus tard pour devenir le Club musical des dames de Québec et, finalement, le Club musical de Québec en 1969. En dépit de son appellation anglophone, un système de parité entre administratrices anglophones et francophones a été mis en place dès la création et pendant plusieurs décennies, jusqu’au changement de dénomination. L’appellation «Musical Club» est par ailleurs très courante partout en Amérique du Nord pour ce type de société de concert émergeant au tournant du XXe siècle. En dépit de son nom, ce «Club» est ouvert à tous et témoigne de la riche histoire du développement de la vie culturelle en Amérique.

3 C) En 1923, le Club musical de Québec commençait une longue association avec le Château Frontenac qui a duré jusqu’en 1969, en préparation à l’ouverture du Grand Théâtre de Québec en janvier 1971, où le Club musical a dès lors déménagé avec les premiers organismes résidents. Les 25 premières années, le Château Frontenac demandait 300 $ par saison de huit concerts pour la location de la salle de bal. Des musiciens légendaires s’y sont produits, comme le pianiste et compositeur Francis Poulenc, le violoniste George Enesco et la soprano Elisabeth Schwarzkopf.

4 C) En prévision de son déménagement au Grand Théâtre en 1971, le Club musical a confié sa destinée artistique à Louise Forand-Samson qui était déjà engagée dans le comité de programmation depuis plusieurs années aux côtés des Victor Bouchard, Marie-Paule Morisset-Tremblay, Renée Morisset et Claire Grégoire-Reid.

Elle en a tenu les rênes jusqu’en 2013, y insufflant un souffle nouveau pour combler les attentes élevées des amateurs de musique classique. Les plus grands noms de la scène internationale s’y côtoient depuis et la renommée du Club musical dans le monde, respecté tant par les artistes que de leurs agences, se poursuit sous les soins de Marie Fortin. Il est à noter qu’en plus de

130 ans, la direction artistique de l’organisme est toujours demeurée féminine, fidèle à ses origines. Il en a longtemps été de même pour la présidence de son conseil d’administration qui a finalement accueilli son premier président masculin en 1980.

5 B) La célèbre contralto américaine Marian Anderson est venue chanter au Club musical à deux reprises : les 12 janvier 1932 et 3 mars 1936. Les concerts étaient présentés à cette époque au Château Frontenac. Malgré qu’elle chantât dans la salle de bal de l’hôtel, elle ne pouvait y occuper une chambre, la direction jugeant que ce n’était pas bon pour sa clientèle. Où logeait-elle? Chez le voisin, à l’hôtel Clarendon.

6 A) Dès 1891, un groupe de femmes formait le premier noyau d’une société musicale connue sous le nom de Ladies’ Morning Musical Club. En 1991, le Club musical de Québec célébrait son premier centenaire et le Grand Théâtre de Québec le 20e anniversaire de son ouverture. À cette occasion avaient été réunis, le soir du 21 février 1991, 10 pianistes de grande renommée : Victor Bouchard, Valéry Bukrinski, Jacques Després, Janina Fialkowska, Marc-André Hamelin, Radu Lupu, Renée Morisset, Joseph Villa, Mark Zeltser et Natalie Zeltser, qui sont tous venus jouer sans cachet. Le journaliste Marc Samson rapporte que «Le coup d’oeil de dix grands pianos de concert sur la scène de la salle Louis-Fréchette était assez impressionnant. […] Ce qui allait suivre ne le fut pas moins avec la haute, et souvent éblouissante, démonstration de virtuosité à laquelle la plupart des participants se sont livrés avec un évident plaisir; plaisir partagé par le public qui a réservé un triomphe aux artistes» (Le Soleil, 23 février 1991).

7 D) Les premiers concerts furent donnés au Y.M.C.A., l’actuel Diamant. Les concerts se transportèrent par la suite au Morrin College (maintenant le Morrin Centre), à la salle des Chevaliers de Colomb de la Grande Allée (à l’emplacement de l’actuel Complexe H), au Château Frontenac et à l’Institut Canadien de Québec. Ils sont ensuite offerts pendant 47 ans au Grand Théâtre de Québec à compter de son ouverture pour s’établir au Palais Montcalm en 2018. Pour sa part, la première soirée de gala fut présentée le 29 octobre 1896 dans la salle des fêtes du Château Frontenac, sous le patronage de Sir Adolphe Chapleau, lieutenant-gouverneur du Québec.

LE POINT

fr-ca

2022-10-01T07:00:00.0000000Z

2022-10-01T07:00:00.0000000Z

https://lesoleil.pressreader.com/article/282140705261208

Groupe Capitales Media