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ADAPTER SES HABITUDES POUR AIDER LE RÉSEAU

On critique souvent les véhicules électriques (VÉ) parce qu’ils risquent de surcharger le réseau électrique. Hydro-Québec soutient qu’il est possible de minimiser l’impact de l’arrivée des VÉ dans le parc automobile en adaptant ses habitudes de recharge.

PAUL-ROBERT RAYMOND praymond@lesoleil.com

AU VOLANT

Afin de valider et de confirmer ces pratiques, la société d’État a lancé l’année dernière le projet-pilote Nova 35. La première phase a été réalisée l’année dernière avec des résidents du West Island, dans la région métropolitaine. Une soixantaine de personnes y ont participé.

«C’est un projet-pilote qui est plutôt comportemental. On veut savoir comment les gens sont prêts à favoriser des comportements de recharge qui vont nous aider lors des pointes de consommation hivernale», explique Jonathan Côté, porte-parole chez Hydro-Québec, responsable des médias sociaux et de la veille médiatique. «Dans les pointes de consommation chez nous, on a de 100 à 300 heures par hiver où le bilan en puissance est un peu plus serré... Sinon, pour le reste de l’année, ce n’est vraiment pas un problème.»

Pourquoi viser les VÉ afin de bien gérer les pointes de consommation hivernale? «Parce que les véhicules électriques, c’est l’une des choses les plus faciles à déplacer pour la demande en électricité», répond-il. «Tous les véhicules ont un système qui permet de programmer sa recharge. Certaines bornes le font aussi. Il faut favoriser la recharge à l’extérieur des périodes de pointe qui sont le matin entre 6h et 9h et le soir entre 16h et 20h.»

RECRUTEMENT TERMINÉ

Cette année, Hydro-Québec a relancé l’idée en étendant un peu plus le territoire d’analyse. Les villes de Bromont, de Drummondville, de Trois-Rivières et de Québec ont été ajoutées dans l’étude. «Des participants de l’année dernière ont décidé de renouveler l’expérience. Il y en a 53 sur 60 qui ont manifesté un intérêt», ajoute M. Côté.

La société d’État a fermé la période d’inscription pour la deuxième phase du programme Nova 35. Une quarantaine de participants seront sélectionnés par Hydro-Québec qui a reçu plus de 500 inscriptions.

Dans son appel d’intérêt, Hydro recherchait des candidats ayant une borne de recharge pour VÉ de niveau 2 de 240 volts, installée à domicile. La société promet une récompense d’une valeur pouvant aller de 125 $ à 250 $, en crédits de recharge du Circuit électrique.

«On essaie de cibler différents profils, mais on veut des gens qui roulent beaucoup avec leur véhicule électrique. Comme plus de 30 000 kilomètres par année», dit le porte-parole.

COMMENT ÇA MARCHE?

Pour mesurer le comportement de recharge, un capteur est installé près du panneau électrique sur le fil qui alimente la borne de recharge. «Cela nous permet de savoir si les participants ont rechargé leur véhicule durant les périodes de pointe, affirme M. Côté. Il ne s’agit pas d’une recharge intelligente ni d’un contrôle à distance de la part d’Hydro-Québec.»

Quelle a été la conclusion du premier projet-pilote? «Règle générale, c’était assez positif, les gens ont très bien participé. Dans les gens qui s’étaient inscrits, on retrouvait passablement beaucoup de gens qui étaient plutôt convaincus, des électromobilistes de la première heure... À la base, ce sont des gens qui sont un peu plus informés sur les enjeux énergétiques», sert le porte-parole en guise de réponse.

Ceux qui avaient des incitatifs comme la tarification dynamique (bit.ly/3fqPzGa) étaient avantagés. Ils participaient plus au projetpilote, selon M. Côté. «En fait, les programmes comme la tarification dynamique et Hilo visent à ce que ça soit gagnant-gagnant. Le but n’est pas de pénaliser des comportements, mais bien de récompenser ceux qui déplacent une partie de leur consommation à l’extérieur de la pointe», conclut-il.

AUTO

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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