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QUI SONT LES IMPOSTEURS APRÈS TROIS SEMAINES?

«

Vous êtes ce que votre fiche indique que vous êtes.»

Cette citation, c’est celle du vénérable entraîneur-chef Bill Parcells, double champion du Super Bowl avec les Giants de New York. C’est empreint de sagesse et, dans une certaine mesure, c’est tout à fait juste.

Cependant, après trois semaines d’activités dans la NFL, il y a assurément des équipes qui surprennent en présentant des dossiers qui ne correspondent pas réellement à la qualité de leur alignement, dans un sens ou dans l’autre.

La saison est encore jeune, mais l’échantillon est assez intéressant afin de voir s’il y a des clubs qui sont moins bons que ce que leur fiche indique ou si certains ont plus de potentiel que ce que leur difficile début de campagne laisse présager.

Voici quelques cas particulièrement intrigants.

BEARS DE CHICAGO (2-1)

Les Bears sont probablement les plus gros imposteurs jusqu’ici. Formation en pleine reconstruction avec plusieurs brèches dans leur alignement, Chicago est attendu dans le fond du classement général et ce début de saison marqué par deux victoires n’est qu’un mirage.

En effet, la troupe de l’Illinois est loin d’avoir offert des performances de qualité. Ils ont tout d’abord profité des conditions dantesques de leur match inaugural pour surprendre les 49ers (19 à 10). La semaine dernière, ils ont vaincu les Texans de Houston (23 à 20), une autre formation moribonde. Dans leur seul vrai test de la saison, soit contre les Packers de Green Bay, ils ont été complètement dominés (revers de 27 à 10).

Jusqu’ici, le jeune quart-arrière Justin Fields connaît un début de campagne franchement difficile avec un total de 297 verges de passes, deux touchés et quatre interceptions. Aussi bien dire que l’attaque aérienne est inexistante.

Les Bears ont la chance d’avoir un calendrier relativement facile cette année, mais ils ne sont pas du tout une équipe de tête.

JAGUARS DE JACKSONVILLE (2-1)

Chaque année ou presque, il y a une jeune équipe que personne n’attendait et qui parvient à faire mentir les pronostics. L’an passé, c’était les Bengals et cette fois-ci, ça pourrait être les Jaguars.

Défaite en lever de rideau contre les Commanders de Washington (26 à 22), Jacksonville vient d’infliger des corrections aux Colts d’Indianapolis (24 à 0) et aux Chargers de Los Angeles (38 à 10), deux équipes pas vilaines sur papier.

Le jeune quart-arrière Trevor Lawrence, 1er choix en 2021, est en train de prendre ses aises derrière le centre (772 verges, six touchés et une interception). Ça permet aux Jaguars de miser sur une attaque équilibrée qui a ce qu’il faut pour produire.

Dirigée par un entraîneur de qualité en Doug Pederson, Jacksonville a vraisemblablement les outils pour s’emparer du trône dans la division Sud de l’Américaine. Il reste à voir si ce club peut maintenir un tel rendement sur une saison complète.

CHARGERS DE

LOS ANGELES (1-2)

Deux défaites en trois matchs et une avalanche de blessures à des piliers, voilà comment amorcer la saison du mauvais pied pour une équipe.

Après une victoire en ouverture contre les Raiders de Las Vegas (24 à 19), les Chargers viennent d’encaisser un revers contre les toujours solides Chiefs de Kansas City (27 à 24) puis une dégelée face aux Jaguars (38 à 10). Contre ces derniers, il faut cependant mentionner que l’équipe se battait avec son quart vedette, Justin Herbert, très diminué en raison d’une fracture aux côtes, sans son premier receveur et une ligne offensive rapiécée. Ça peut expliquer le rendement offensif très moyen.

En défensive, si la performance contre la bande à Mahomes est plus excusable, la sortie contre les Jaguars a de quoi inquiéter quelque peu. Certes, le demi de coin étoile J.C. Jackson n’a pas encore joué et son retour permettra de replacer les choses, mais l’unité a eu l’air d’une véritable passoire. Elle doit absolument rehausser son niveau.

Avec tout son personnel en santé, les Chargers, compte tenu de tout leur talent, seraient des aspirants légitimes, mais jusqu’ici, ils n’ont pas ce luxe. La santé demeure un enjeu crucial et si ça continue en ce sens, la fiche des Chargers pourrait s’empirer.

GIANTS DE NEW YORK (2-1)

C’est l’année de vérité pour le quart-arrière Daniel Jones chez les Giants. À sa quatrième saison dans la NFL, il doit mener les siens à une première campagne gagnante depuis son arrivée à New York. Le rendement du club après trois matchs est encourageant en surface, mais quand on s’y attarde de plus près, c’est loin d’être exceptionnel.

Dans son premier duel en 2022, New York a été transporté par son demi-offensif Saquon Barkley pour s’imposer face à des Titans du Tennessee en perte de vitesse (21 à 20). Ils ont ensuite réussi à vaincre d’un souffle les pauvres Panthers de la Caroline (19 à 16). Lundi, contre les Cowboys de Dallas, toujours privés de leur quart vedette Dak Prescott, New York a encaissé son premier revers de la saison au compte de 23 à 16. De façon globale, leur performance était loin d’être inspirante.

Il faut être honnête, les Giants ont profité de la vulnérabilité de leurs adversaires pour se bâtir cette fiche gagnante. Ils se sont améliorés par rapport à 2021, certes, mais ça demeure une équipe dans le bas du milieu de peloton. Face aux pires clubs de la ligue, New York va vraisemblablement l’emporter, mais contre un club mieux nanti, comme les Cowboys par exemple, ce sera difficile. Les gros tests des Giants vont survenir plus tard dans la saison et ça devrait démontrer qu’ils ne sont pas encore dans le coup

HONTE À LA NFL

En terminant, impossible de passer sous silence la scène d’horreur dont nous avons été témoins jeudi soir dans le match entre les Bengals de Cincinnati et les Dolphins de Miami. En effet, le quart-arrière Tua Tagovailoa, victime d’un plaqué, s’est cogné la tête au sol. Le pauvre joueur s’est retrouvé inconscient sur le terrain avec les doigts tordus de façon saisissante. De voir un joueur quitter le terrain sur une civière après un coup à la tête n’est jamais plaisant à voir, mais cette fois-ci, c’était complètement choquant en raison du contexte.

En effet, pas plus tard que dimanche dernier, Tagovailoa s’était fait rabattre au sol avec force face aux Bills de Buffalo et il s’est cogné durement. En se relevant, l’Hawaïen de 24 ans a titubé avant de retomber au sol. Les soigneurs sont accourus et il a été amené au vestiaire pour se soumettre au protocole des commotions cérébrales de la NFL. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, il a été retourné dans la rencontre quelques jeux plus tard et, selon les informations risibles de l’équipe, c’était au dos qu’il était touché.

Quelques jours plus tard, Tagovailoa, toujours jugé apte à jouer, s’est frappé de nouveau la tête au sol et il a perdu connaissance de la plus épouvantable façon. La NFL a un lourd passé dans lequel elle a balayé sous le tapis le désastre des commotions chez ses joueurs. Des efforts ont été faits, mais à la vue de ce qui s’est passé avec Tagovailoa, elle a encore des croûtes à manger.

Ce qui s’est passé est complètement inacceptable et honteux. Des gens devront répondre à ce grave manque de jugement.

MAG SPORTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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