TROIS SUGGESTIONS POUR AMÉLIORER LE PRODUIT

La LCH cherche des moyens d’améliorer son produit, de créer un buzz. Voici trois suggestions bien personnelles assez faciles à réaliser…

CINQ JOUEURS DE 20 ANS

Le hockey junior veut attirer plus de fans? La solution la plus simple, c’est de rehausser son produit. Comment? On peut commencer par accepter cinq joueurs de 20 ans plutôt que trois. L’inconvénient, c’est que les équipes devront débourser un peu plus d’argent pour les accommoder, les vétérans de 20 ans ayant droit à une meilleure compensation financière. Les avantages sont toutefois nombreux. Automatiquement, le calibre sera plus puissant. Et puis, près de 90 joueurs par ligue auront droit à une vitrine supplémentaire pour attirer l’attention d’une équipe professionnelle. Dans la LHJMQ, chaque année, il y a des vétérans de 20 ans passés sous le radar qui décrochent un contrat pro. Pour certains comme Mathieu Olivier, Frédérick Gaudreau, Yanni Gourde, Alex Burrows, Pascal Dupuis, MarcAndré Bergeron, c’est un tremplin vers la LNH! Tu passes de trois à cinq, tu augmentes ton pourcentage de réussite. Et tu soustrais de l’équation deux adolescents de 16 ans dont le développement serait mieux servi à jouer de grosses minutes dans le midget AAA plutôt qu’à réchauffer le banc dans le junior. Actuellement dans la LNH, environ la moitié des joueurs du Québec qui y évoluent n’ont pas joué junior à 16 ans. C’est quand même assez révélateur comme statistique.

CHOISIR SON ADVERSAIRE!

Le hockey junior veut faire parler de lui? Il n’a qu’à permettre à ses meilleures équipes… de choisir leurs rivaux une fois les séries déclenchées!

Les Ligues majeures de baseball ont déjà étudié ce concept, sans l’adopter. La Ligue de baseball junior élite du Québec a eu cette audace à l’été 2022 et le résultat a été surprenant, les favoris sont tombés au premier tour!

Il y a moyen de créer un événement autour de la sélection des séries. Puis, une telle manoeuvre lance automatiquement une rivalité. L’équivalent de mettre de l’huile sur le feu, en piquant l’orgueil des marchés en bas de classement. Rien de mieux pour le spectacle!

D’un point de vue financier aussi, ça se défend bien. Une équipe favorite pourrait choisir un rival davantage à proximité. Disons, par exemple, que les Tigres de Victoriaville coiffent le classement général et au 16e rang, ce sont les Eagles du Cap-Breton et au 15e rang, les Cataractes de Shawinigan. Financièrement, c’est assez facile de comprendre que les Tigres seraient mieux servis par un duel face à club domicilié à moins d’une heure de route.

UNE COUPE CANADA

Les séries face aux Russes n’ont plus le même attrait depuis plusieurs années. Et ça n’a rien à voir avec la guerre que Vladimir Poutine a installée en Ukraine. La Russie débarque rarement au Canada avec ses meilleurs éléments. Au fil des années, la LCH a tenté de trouver des moyens pour s’assurer de la qualité de l’alignement russe, avec des succès mitigés.

Si on cherche une formule pour remplacer cet événement automnal, la LCH peut très bien piger dans sa propre cour.

Il faut oublier une confrontation avec la NCAA, c’est impossible. Ce serait plus probable avec la USHL, mais il y a beaucoup d’obstacles pour espérer y arriver à court, sinon à moyen terme.

La solution, c’est une série entre les meilleurs éléments de chacune des trois ligues. Il peut y avoir six matchs comme dans la série face aux Russes, deux par ligue par année. Quatre matchs en ronde préliminaire, une demi-finale et une finale. Qui n’aimerait pas voir Connor Bedard cet hiver face aux meilleurs éléments de la LHJMQ?

En Mauricie, on parle encore du match d’étoiles entre la LHJMQ et la OHL au début des années 90 où Yanic Perreault avait mis Eric Lindros dans sa petite poche! Ignoré au repêchage quelques mois plus tôt, Perreault s’était retrouvé avec un chandail des Maple Leafs sur le dos à la séance de sélection suivante. Qu’on le veuille ou non, il y a une certaine rivalité entre les trois ligues juniors au pays, ce serait bien de l’exploiter!