PAS UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Si on voit souvent certains noms, comme Dubreuil, Lamarche ou Jelonek, revenir de génération en génération dans le monde du patinage de vitesse québécois, on ne peut toutefois certainement pas dire que Muncef Ouardi vient d’une famille de patineurs.

«Mes parents sont Marocains tous les deux, alors tu comprends qu’ils ne savaient pas patiner. Ils n’auraient pas pu me montrer à patiner, mais ils voulaient que j’apprenne. Ils ont donc décidé de m’inscrire dans une des écoles de patinage du Club de patinage de vitesse de Charlesbourg», raconte Ouardi.

Vers l’âge de sept ans, alors qu’il commençait à bien maîtriser ses patins, un entraîneur du Club a vu un potentiel dans le jeune garçon et lui a proposé d’essayer les longues lames des patineurs de vitesse.

«Dès que j’ai patiné sur des longues lames, ça a été comme un coup de foudre, je n’ai plus voulu arrêter», se souvient-il. Le jeune Muncef a ainsi franchi toutes les étapes, faisant son chemin chez les juniors et les seniosr.

VERS SOTCHI

Troisième sur 500 m aux mondiaux de sprint en 2012, il allait moins de deux ans plus tard être sélectionné pour faire partie de l’équipe olympique canadienne aux Jeux de Sotchi, l’un des deux seuls patineurs québécois avec le Montréalais Mathieu Giroux.

Vingt-cinquième sur 500 m et 32e sur 1000 m à Sotchi, Ouardi a ensuite pris sa retraite après les Jeux. «Ça avait toujours été mon but d’aller aux Jeux. Quand j’ai commencé à patiner, ce but était vraiment gros et distant. Avec le temps, il devenait réalisable, mais ça n’a pas été facile. La preuve, ça m’a pris toute ma carrière pour y arriver», raconte Ouardi à propos de son rêve olympique.

«Également, je ne peux pas dire que tout le monde me voyait là. Mes parents par exemple, juste de me voir faire l’équipe du Québec, c’était au-delà de leurs espérances. Moi, je me souviens que le matin de ma sélection, en 2013, c’était loin d’être fait. Je me mesurais à d’autres patineurs chevronnés. Mais quand ça a été confirmé, c’était un accomplissement.»