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LES RÊVES RÉALISÉS DE MUNCEF OUARDI

IAN BUSSIÈRES ibussieres@lesoleil.com

Lorsqu’il a découvert les longues lames après avoir appris à patiner, Muncef Ouardi rêvait d’atteindre les Jeux olympiques. Devenu entraîneur de patineur de vitesse sur longue piste, il rêvait ensuite de pratiquer son métier au sein d’Équipe Canada. Maintenant âgé de 36 ans, l’athlète de Charlesbourg peut maintenant cocher la case «réalisé» aux côtés de ces deux objectifs de vie.

Ouardi a appris il y a quelques semaines qu’il avait obtenu l’un des postes d’entraîneurs adjoints au programme national de longue piste. Il travaille maintenant au Centre de glaces Intact Assurance en soutien direct à Gregor Jelonek, entraîneur de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur longue piste et responsable des patineurs basés au Québec.

«Ça signifie beaucoup pour moi d’avoir été retenu. Je suis vraiment content d’avoir cette opportunité. Car tu as beau être un entraîneur de qualité, ça se peut que tu ne puisses pas monter s’il n’y a pas de poste disponible», a-t-il déclaré en entrevue avec Le Soleil.

CENTRE DE GLACE

Ouardi est déjà fébrile à l’idée de développer les athlètes sur longue piste au centre de glaces tout neuf qui a poussé à Québec au cours des dernières années.

«Le centre de glaces, c’est majeur et on ressent déjà les effets de ça. À Québec, on essaie de grossir le groupe de performance sur longue piste alors que la majorité des athlètes était auparavant à Calgary. Moi, je vais aider Gregor aux endroits où il ne pourrait pas mettre autant d’énergie», explique Ouardi, soulignant que trois athlètes d’élite ont déjà quitté l’Alberta pour s’entraîner à Québec.

«Valérie Maltais, médaillée d’or en poursuite par équipe aux Jeux de Pékin, et son conjoint Jordan Belchos, de même que l’Albertain Kaleb Muller, de l’équipe nationale NextGen, arrivent de Calgary et on ne les aurait pas eus à Québec sans nos nouvelles installations», indique Ouardi.

«Avant, il fallait s’entraîner sur un anneau de glace extérieur à Québec et maintenant, on a été les premiers à avoir une glace intérieure cet été. On a eu de la glace en juin ici et il n’y en avait pas encore à Calgary. Il faut prendre ces avantages et les maximiser», poursuit celui qui dirigera maintenant les entraînements de façon différente de l’époque où il patinait.

«Dans mon temps, on travaillait beaucoup par camps. Quand il n’y avait pas de glace à Québec, on faisait des camps à Calgary et on revenait. J’étais encore sur ce beatlà quand j’ai commencé à coacher, mais avec le Centre de glaces, on transforme la formule», poursuit-il.

ENTRAÎNEUR DANS L’ÂME

Le métier d’entraîneur, Ouardi avait commencé à l’apprivoiser alors qu’il patinait encore. «Quand j’avais 16-17 ans et que j’étais dans l’équipe du Québec, j’entraînais les plus jeunes et je faisais aussi des camps d’été. Cependant, quand je suis devenu un peu plus sérieux dans mon patin, j’ai dû mettre ça un peu de côté», raconte-t-il.

Il avait cependant commencé des études au baccalauréat en intervention sportive à l’Université Laval en pensant à sa future carrière une fois qu’il aurait accroché ses patins. «Je savais que j’allais terminer mes études après ma carrière de patineur. J’ai arrêté de patiner après les Jeux de Sotchi en 2014 et j’ai immédiatement repris mes études que j’ai terminées en 2016», poursuit Ouardi.

En même temps qu’il mettait fin à sa carrière de patineur, Ouardi reprenait cependant à temps plein le métier d’entraîneur au Centre régional de patinage de vitesse de Québec.

«J’étudiais la semaine et je coachais les soirs et la fin de semaine.»

DÉVELOPPER LA LONGUE PISTE

Les gestionnaires du centre cherchaient alors un moyen de mousser la longue piste auprès des jeunes athlètes et ont confié à Ouardi un groupe de jeunes de 13 et 14 ans dans une formule où ils s’entraînaient à la fois sur courte et longue piste.

«L’idée était d’intéresser ces jeunes à la longue piste et de mettre en place une nouvelle façon de développer les athlètes», explique-t-il.

Muncef Ouardi a ainsi suivi plusieurs jeunes athlètes dont les noms sont déjà familiers à ceux qui suivent la nouvelle génération

de patineurs canadiens. «Béatrice Lamarche [fille de l’Olympien Benoît Lamarche] a été une belle surprise, mais il y a aussi Gabrielle Jelonek [fille de Gregor], Hubert Marcotte de Deschambault-Grondines, Rose Laliberté-Roy et RoseAnne Grenier de Sainte-Mariede-Beauce. Je travaille avec eux depuis qu’ils ont 13 ans!»

L’ex-patineur dit avoir appris beaucoup aux côtés de Gregor Jelonek et des autres entraîneurs nationaux Bart Schouten, Remmelt Eldering et Shannon Rempel. «Je veux m’inspirer d’eux et maintenant, j’espère pouvoir contribuer à la progression de nos jeunes athlètes vers l’équipe nationale et l’équipe olympique», termine-t-il.

MAG SPORTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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