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L’ATOUT DANS LA MANCHE DU CH

Le directeur du développement hockey Adam Nicholas au coeur de la relance de l’équipe

ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE

MONTRÉAL — Les nouveaux membres de la direction du Canadien ont déjà répété maintes fois qu’ils misent sur le développement des joueurs pour faire de la formation montréalaise une équipe gagnante à long terme.

Le directeur du développement hockey Adam Nicholas aura un rôle important dans la progression des espoirs de l’équipe, mais aussi dans l’évolution des vétérans afin qu’ils cadrent dans la philosophie du Tricolore.

Depuis son embauche en mars dernier, Nicholas est souvent présent sur la patinoire au Complexe sportif Bell, que ce soit durant le camp de perfectionnement, depuis le début du camp d’entraînement, ou même après les entraînements réguliers.

Le Canadien espère avoir en lui un atout unique.

«Adam fait partie de la nouvelle vague au niveau du développement sur la patinoire, a mentionné le directeur du développement des joueurs, Rob Ramage. Les joueurs adorent ce qu’il fait et son enthousiasme.

«Il y a des exercices que les joueurs ont faits des centaines de fois. Ils sont contents de faire de nouvelles choses.»

Nicholas a dévoilé certains aspects de sa philosophie, jeudi, avant le duel préparatoire de jeudi entre le Canadien et les Jets de Winnipeg.

Il a expliqué qu’il était important pour lui de répliquer l’environnement d’un match lors des exercices à l’entraînement. Il a aussi noté qu’il était important de personnaliser certains aspects de ses enseignements.

«Je cherche à trouver leurs tendances. Si un joueur X travaille sur son lancer à un certain endroit, mais ne se retrouve jamais dans cette situation dans un match, qu’est-ce que je peux faire pour lui permettre d’utiliser cet outil? Je vais bâtir un plan pour aider le joueur à atteindre le niveau suivant», a raconté Nicholas.

«Un enfant de 10 ans qui est le plus rapide sur la patinoire va simplement patiner d’un bout à l’autre, a-t-il enchaîné. C’est comme ça qu’il voit les choses, que son cerveau est programmé. Je dois travailler sur son environnement pour qu’il développe d’autres habitudes.»

Nicholas et l’entraîneur-chef Martin St-Louis mettent souvent l’accent sur le travail dans des espaces restreints afin de créer un climat de compétition lors des entraînements.

«En les mettant dans un tel environnement, les joueurs développent leurs capacités cognitives et deviennent meilleurs», a souligné le consultant en développement hockey, Scott Pellerin.

«Le cerveau fonctionne selon des indices et des lectures, a renchéri Nicholas. Nous voulons créer un environnement où le cerveau va reconnaître les situations, où le cerveau comprend l’environnement et le mouvement vient naturellement.

«Nous voulons que tous les joueurs éventuellement travaillent collectivement selon les mêmes schémas cognitifs.»

BEAUCOUP DE RECHERCHE

Nicholas a affirmé ne pas réinventer la roue avec son approche. Il a déclaré que cette pensée remonte aux années 1970. Il a développé ses idées en faisant beaucoup de recherche, que ce soit dans la littérature sportive ou encore sur YouTube. Il s’est aussi intéressé à plusieurs autres sports, particulièrement au basketball, mais aussi au soccer et à la crosse.

Dans ses réponses, il a cité en exemple le travail de golfeurs comme Dustin Johnson et Rory McIlroy, qui «ne se concentrent pas sur les coups ratés, mais sur les coups qu’ils vont tenter à maintes reprises».

Il a aussi rappelé que la championne de tennis Serena Williams et sa soeur aînée Venus s’étaient poussées à se dépasser durant leur jeunesse.

Le vocabulaire employé par Nicholas dans ses réponses détonnait de ce qu’on entend habituellement sortir de la bouche d’un joueur ou d’un entraîneur de hockey. Il n’était pas question de «système» ou de «processus».

Nicholas a indiqué qu’il simplifiait habituellement son jargon quand il est sur la patinoire. Il croit que son enthousiasme encourage les joueurs à le suivre dans son enseignement.

«Je pense que c’est agréable d’avoir une nouvelle perspective, a dit le défenseur David Savard. Il amène du nouveau et challenge comment nous voyons le jeu. Les exercices sont axés sur la lecture du jeu.

«Quand vous êtes plus vieux, vous avez tendance à refaire les mêmes choses. C’est bien d’avoir quelqu’un qui nous sort de notre zone de confort.»

Le temps dira maintenant si les conseils du nouveau gourou du Canadien ont l’effet espéré.

«Adam [Nicholas] fait partie de la nouvelle vague au niveau du développement sur la patinoire. Les joueurs adorent ce qu’il fait et son enthousiasme»

— Rob Ramage, directeur du développement des joueurs du Canadien

MAG SPORTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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