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MITCH MARNER, DÉFENSEUR

Dans le reste du Canada, on a souvent l’impression que les Maple Leafs de Toronto occupent un peu trop d’espace dans les médias. Les studios des grands réseaux sont situés dans la plus grande région métropolitaine du pays. Les chroniqueurs et les analystes auraient donc tendance à accorder un peu trop d’attention à leur club «local».

Cette semaine, les Leafs ont vraiment fait quelque chose de gros. Ils auraient mérité que le monde du hockey au grand complet s’arrête pour observer un moment.

Ils ont utilisé Mitch Marner en défense.

Et ce n’était pas une simple lubie d’entraîneur!

Sheldon Keefe n’a pas simplement décidé de brasser les cartes, un bon jour, parce qu’il y avait des blessés et que le jeune Rasmus Sandin n’avait pas encore signé son contrat.

Non. Keefe, qui est âgé de 42 ans, a passé une partie de son été à réfléchir. Sa conclusion? «Le hockey évolue. Nous sommes presque rendus là.»

Marner, 10e meilleur pointeur de la Ligue nationale la saison dernière, pourrait effectuer quelques présences sur la glace en tant que défenseur. À forces égales!

«On voit de plus en plus d’attaquants qui changent de position à un très jeune âge, note Keefe. Vous n’avez qu’à regarder Cale Makar. Combien d’enfants ont envie de jouer comme lui?»

Là, on est d’accord. Le sport évolue. Dans un passé très lointain, les entraîneurs au niveau atome avaient tendance à utiliser leurs joueurs les plus costauds et moins habiles à la ligne bleue. Aujourd’hui, la mobilité constitue une qualité recherchée en défensive.

Mais utiliser quatre attaquants sur la patinoire, en même temps? C’est audacieux.

«Il y a des opportunités à saisir. Je ne suis pas convaincu qu’on finira par adopter cette façon de faire à temps plein, mais j’ai envie de faire des expériences», commente Keefe.

«Cette saison, par exemple, je pense qu’on pourrait utiliser Mitch en défense en fin de match, quand nous avons besoin de marquer un gros but. On verra bien ce que ça va donner.»

BLAIS AU SEIN DU PREMIER TRIO

Puisqu’il est question d’expériences...

Samuel Blais doit avoir l’impression qu’il vient de décrocher le gros lot. Depuis le début du camp, il évolue au sein du premier trio des Rangers de New York.

On savait qu’un poste était disponible à la droite de Mika Zibanejad. On a cru pendant un moment qu’Alexis Lafrenière serait muté à droite, dans le but d’obtenir sa chance au sein de l’unité complétée par Chris Kreider.

Pour l’instant, Gerard Gallant préfère donner une chance à Blais, un jeune vétéran qui a passé la saison dernière au grand complet sur la touche.

Ça lui donne un trio différent. Zibanejad semble apprécier. «Sammy est capable de compléter de beaux jeux, mais sa robustesse lui permet de se distinguer. Jouer avec lui, c’est un peu comme avoir le Joker dans son jeu de cartes. Il peut nous surprendre, mais je crois surtout qu’il peut surprendre nos adversaires», a-t-on pu lire dans le New York Post.

BRISSON EST-IL PRÊT?

À Las Vegas, dans une autre grande métropole américaine, un autre joueur aux racines québécoises obtient une belle opportunité de faire ses preuves.

Brendan Brisson, fils du puissant agent de joueurs Pat Brisson, a hérité de partenaires de jeu très expérimentés dans un récent match préparatoire. Il a patiné avec William Karlsson et Jonathan Marchessault.

Le plafond salarial cause toujours de gros problèmes aux Golden Knights. Disons que leur premier choix au repêchage de 2020 leur rendrait service s’il était prêt à faire le grand saut très rapidement.

«Je n’ai pas pris la décision de quitter l’Université du Michigan sur un coup de tête. Je suis convaincu que je suis prêt», a déclaré le jeune homme au Review-Journal.

Le printemps dernier, quand il a fait ses débuts chez les pros, Brisson a récolté huit points en sept rencontres dans la Ligue américaine. Ça donne du poids à ses affirmations.

Le pilote des Knights, Bruce Cassidy, n’est pas prêt à lui accorder un poste à temps complet... pour l’instant. «Il doit s’améliorer quand il n’a pas la rondelle, dit-il. Nous avons la responsabilité de l’épauler.»

LAPIERRE A-T-IL UNE CHANCE?

À pareille date, l’an dernier, Hendrix Lapierre était la révélation du camp d’entraînement des Capitals de Washington. Dans la capitale américaine, on tombait sous le charme de ce jeune homme poli et souriant, dont le prénom rend hommage à une légende du rock.

Un an plus tard, Lapierre se fait plus discret. Il y a pourtant une ouverture au centre chez les Caps. Nicklas Backstrom passera le début de saison sur la liste des blessés. Si on se fie à ce qui est écrit dans la presse locale, son poste a presque déjà été attribué à un autre espoir, l’Ontarien Connor McMichael.

Lapierre aura probablement la chance de découvrir les charmes de Hershey, en Pennsylvanie. Il devra effectuer un court séjour avec le club-école des Caps.

«Parfois, les jeunes joueurs comme lui se retrouvent dans une position difficile parce que leurs contrats font en sorte qu’on peut les déplacer. S’il attaque la prochaine année avec un peu de motivation, s’il est prêt à s’améliorer, je pense qu’il va accomplir de grandes choses», a néanmoins dit le défenseur John Carlson à son sujet.

Il y a toujours bien ça.

MAG SPORTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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