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GAGNER LE SUPER BOWL À CHAQUE ANNÉE

MIKAËL LALANCETTE

Jean-Christophe Lirette et Émily Adam veulent imiter les Patriots de la Nouvelle-Angleterre sous Tom Brady, soit de viser le Super Bowl à chaque année. Leur «objectif ultime» : faire d’Ashton une chaîne nationale et croître à l’extérieur de la grande région de Québec.

«On ne s’en cache plus, affirme Lirette. Au début on se demandait si on devait le dire à tout le monde, si ça en effraierait certains, mais quand tu veux apporter une entreprise à ce niveau-là, il faut que les gens avec qui tu travailles soient conscients [de l’ampleur du défi].»

Leur plan de match, pour utiliser une analogie sportive, est on ne peut plus clair : ouvrir un ou deux nouveaux restaurants par année dès l’an prochain, un rythme viable et raisonnable, en périphérie de Québec, avant de partir à la conquête du reste de la province.

Le fondateur de l’entreprise s’est cassé les dents, à Montréal et à Laval au milieu des années 1980, mais ses successeurs croient en leur plan d’affaires. «Il y a eu une bonne croissance de la poutine, reconnaît Lirette. Sans dire que c’est la prochaine pizza, on croit vraiment que la tendance est là pour rester. La poutine a fait une percée aux États-Unis et en Europe, mais la meilleure, c’est la nôtre [ici au Québec]. Il n’y a pas de raison pour laquelle ça ne pourrait pas fonctionner.»

Chez Ashton va d’abord s’affairer à percer le marché québécois et canadien et pourrait ensuite viser l’international. «On a de grands rêves et de grandes ambitions», dit le jeune propriétaire.

PROTÉGER L’ADN

L’entreprise est à développer de nouveaux prototypes et moderniser son image de marque. Une mentalité de gagnants que ses propriétaires veulent maintenir, mais pas à tout prix.

La direction a par exemple embauché des «gardiens de culture» pour s’assurer de ne pas perdre son ADN dans sa croissance. «On ne négligera jamais les valeurs fondamentales qui ont fait son succès, promet-il. Que ce soit les produits frais et locaux, le look des restaurants ou l’identité du menu. On veut l’actualiser, mais il n’y aura personne de dépaysé en entrant dans le prochain Ashton. Nos recettes mythiques, on veut les garder.»

BIEN DES DÉFIS

Inflation, prix des matières premières qui explosent, pénurie de main-d’oeuvre, ce n’est pas les défis qui manquent dans le monde de la restauration. La carte maîtresse de l’entreprise bien connue, c’est la fierté des gens qui travaillent à son siège social, à la cuisine centrale et dans ses différentes succursales. «Les gens sont tellement fiers d’avoir l’uniforme Ashton [sur le dos] et que ce soit un fleuron québécois. Ils ont vraiment été capables de mobiliser leur personnel. C’est une grande richesse qu’on doit protéger.»

Pas question de se replier en défensive. Chez Ashton, la meilleure défense, c’est l’attaque.

MAG SPORTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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