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Si vous n’êtes pas heureux, songez à déménager

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En faisant mon jogging, l’autre jour, sur le bord de la rivière SaintCharles, j’ai compris pourquoi j’aime autant mon quartier en écoutant un épisode d’un de mes balados préférés, qui s’appelle The Happiness Lab (Le laboratoire du bonheur).

Animé par Dr Laurie Santos, une professeure de psychologie qui a créé un cours sur le bonheur devenu le plus populaire de l’histoire à l’Université Yale, la balado dévoile à chaque épisode des forces psychologiques méconnues qui contribuent à nous rendre heureux — ou malheureux.

Dans un des épisodes de septembre, The Happiness Lab se penche sur une question qui surgit chaque fois qu’on voit passer les classements du bonheur mondial. Pourquoi certains coins de la planète sont-ils plus heureux que d’autres?

Laurie Santos interviewe notamment Dan Buettner, un explorateur membre de la National Geographic Society qui s’est fait connaître en 2002 pour avoir répertorié avec des scientifiques les «zones bleues», ces endroits dans le monde où on retrouve la plus forte concentration de «supercentenaires», des personnes dépassant les 100 ans. (Ces lieux sont la province de Nuoro, en Sardaigne; l’île grecque d’Ikaria, dans le nord-est de la mer Égée; l’île japonaise d’Okinawa; la péninsule de Nicoya, au Costa Rica; et la communauté d’adventistes de Loma Linda, en Californie.)

En 2017, Buettner a refait le même exercice pour trouver les «zones bleues du bonheur», ces pays dans le monde où les gens sont les plus heureux, et il en a repéré trois nettement au-dessus du lot : le Costa Rica, le Danemark et Singapour.

Ces trois pays se distinguaient par leur haut niveau d’émotion positive, leur faible niveau d’émotion négative, leur haut niveau de sens, et un niveau élevé de satisfaction envers la vie.

Mais ce que Buettner et ses collègues chercheurs ont remarqué, c’est que les habitants de ces trois pays ne recherchent pas activement le bonheur.

Leur bonheur découlait simplement de leur code postal. «Si vous voulez être plus heureux, ne perdez pas votre temps à changer votre comportement, a dit Buettner à Laurie Santos. Changez votre entourage.»

Au Québec, au Canada et aux États-Unis, les gens ont tendance à privilégier des solutions individuelles pour devenir plus heureux. Ils méditent, ils lisent des livres de croissance personnelle, ils apprennent à faire preuve de plus de gratitude.

Ces stratégies peuvent fonctionner. Mais, en allant à la rencontre des Costaricains, des Singapouriens et des Danois — et en épluchant les données de sondages mondiaux sur le bien-être —, Buettner a constaté que votre entourage a une influence beaucoup plus forte sur votre niveau de bonheur que tout ce que vous pouvez faire en solo pour l’améliorer.

Alors, si vous n’êtes pas heureux là où vous habitez, n’ayez pas peur de déménager, suggère Dan Buettner. «Chaque fois que vous déménagez, vous vous offrez la possibilité de choisir un quartier qui engendre de plus hauts niveaux de bonheur», dit-il.

Heureusement, vous n’êtes pas obligé de déménager au Costa Rica, au Danemark ou à Singapour. Vous pouvez essayer de trouver les endroits qui leur ressemblent le plus dans votre coin du Québec.

Chacun de trois pays, évidemment, a sa propre recette du bonheur. Mais ils partagent au moins six ingrédients, a constaté Buettner. Ils ont atteint un certain seuil de richesse collective audelà duquel il n’y a plus de gains de bonheur significatifs, une longévité élevée et un haut niveau de générosité, de tolérance à la différence et de confiance envers leurs concitoyens.

Le sixième ingrédient est peut-être celui où on a une plus grande marge de manoeuvre : les Costaricains, les Danois et les Singapouriens ont tendance à faciliter les interactions sociales. Ils passent de cinq à six heures — cinq à six heures! — par jour à socialiser face à face avec des personnes avec qui ils aiment discuter.

Je ne sais pas pour vous, mais je suis loin du compte, et j’ai l’impression que la majorité des Québécois le sont aussi.

On n’y pense pas spontanément, mais le design urbain peut être notre allié de socialisation. En aménageant des parcs, des places publiques, des terrains de sport, des pistes cyclables et des trottoirs, par exemple, une ville peut augmenter le niveau d’interaction sociale de 50 %, selon Buettner.

Mais si vous vivez dans un endroit loin de vos amis et de votre famille, où les voisins s’ignorent et il n’y a nulle part où aller pour rencontrer des gens, l’isolement vous guette.

C’est peut-être le temps de déménager.

Votre entourage a une influence beaucoup plus forte sur votre bonheur que tout ce que vous pouvez faire en solo pour l’améliorer

Peu après la naissance de son enfant, MarieRenée Grondin désespérait de trouver des vêtements chauds pour l’habiller. Il n’en fallait pas plus pour que germe l’idée de produire des vêtements thermiques adaptés aux nouveau-nés, à travers la marque Timininous. Les vêtements sont conçus pour les enfants de 0 à 5 ans à partir de laine de mérinos, une fibre isolante et produite de manière écoresponsable «qui fonctionne comme un thermos», capable de protéger des températures hivernales comme estivales. Consciente du prix d’une telle matière, Mme Grondin a conçu ses produits de manière évolutive pour qu’ils puissent s’adapter aux variations de taille des tout-petits. «Les vêtements sont conçus avec des bandes aux poignets et aux chevilles, qui permettent de rajouter quelques pouces pour suivre la croissance du bébé», précise-t-elle. Pour l’instant uniquement disponibles sur Internet, les vêtements Timininous seront aussi proposés lors de certains événements, comme au Grand Marché de Québec les 19 et 20 novembre. Info : timininous.com

LE MAG

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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