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FRANÇOIS HOUDE francois.houde@lenouvelliste.qc.ca

L’artiste visuelle Ani Müller n’en est pas à sa première participation aux Journées de la culture, mais c’est tout comme. Cette 26e édition de l’événement est sa première dans sa Mauricie d’adoption.

La peintre originaire de Repentigny a fait récemment l’acquisition d’une demeure ancestrale dans le pittoresque village de Batiscan où elle compte faire fleurir son talent et prendre profondément racine dans sa nouvelle communauté.

«Le déménagement s’est fait dans l’optique d’élargir mes horizons et les Journées de la culture sont une occasion privilégiée de rencontrer les gens d’ici et de me faire connaître auprès d’eux.

«J’étais à la recherche de plus grand espace : pour me monter un atelier, mais aussi à l’extérieur pour les enfants. On a trouvé tout ce qu’on cherchait à Batiscan et je me trouve vraiment privilégiée. Le village est vraiment magnifique et on a constaté dès les premières semaines la chaleur des gens de l’endroit, l’esprit de solidarité qui règne ici.

«En plus, ça se fait dans une magnifique maison patrimoniale superbement restaurée. Ça me rappelle constamment nos racines québécoises, quelque chose d’essentiel à mes yeux : c’est notre identité.»

Pour ce qui est de son nouvel atelier de peintre, elle soutient qu’elle n’aurait pu demander mieux. «Il est installé dans l’ancienne cuisine d’été de la demeure : c’est grand et très lumineux.

«Mine de rien, après quasiment 20 ans de carrière, j’ai beau avoir vendu pas mal de tableaux, j’en ai accumulé beaucoup : j’avais besoin d’espace. Plus important encore : je vais pouvoir y recevoir les visiteurs confortablement.

«Ma démarche artistique implique un lien étroit avec la communauté. Je monte des projets d’art thérapie dans des CHSLD, je vais dans les résidences pour personnes âgées, les écoles, etc.

«Ça fait partie de ma personnalité et de ma démarche artistique que de tisser des liens étroits avec les gens, la communauté. Ça me nourrit en tant qu’humain et en tant qu’artiste.»

L’atelier du 285, rue Principale à Batiscan sera gracieusement ouvert à la visite les samedi 1er et dimanche 2 octobre, de 13h à 16h.

«C’est primordial pour moi de parler de mon travail avec le public. Quand les gens découvrent ma démarche et comprennent mieux mes oeuvres, ils les apprécient davantage.

«Mes toiles sont toujours fragmentées, ça fait partie du message. Ça signifie que les épreuves, les brisures dans nos vies sont des éléments de notre croissance et de notre épanouissement. C’est pourquoi ce sont des tableaux qui sont toujours très colorés.

«Si je regarde la période tourmentée que nous vivons tous actuellement, elle s’inscrit comme une sorte de cassure entre le passé et le futur. Elle fragmente nos vies, mais va nous faire grandir.

«Quand j’ai l’occasion de discuter avec les visiteurs, c’est là que mes tableaux prennent tout leur sens à leurs yeux. On peut acheter une oeuvre parce qu’elle nous plaît au premier coup d’oeil, mais je trouve que c’est encore mieux d’avoir un lien intime avec l’oeuvre.

«Les gens se reconnaissent souvent dans mes tableaux quand ils en savent davantage sur moi et mon approche. Pour moi, c’est toujours un constat émouvant.

«Les Journées de la culture sont le parfait prétexte pour créer cette proximité. Je trouve ça très enrichissant, ça me stimule énormément.»

On peut en apprendre davantage sur l’artiste et voir de ses oeuvres sur le site animuller.com, mais puisque rien ne vaut le contact humain...

ARTS

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2022-10-01T07:00:00.0000000Z

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