À VOS PICS ET RÂTEAUX!

Un nom, un visage, une plume... Mais connaît-on vraiment les journalistes des Coops de l’information? Non, bien sûr! Cette série est donc l’occasion d’en apprendre davantage sur les passions de certains d’entre eux : cannage, LEGO, oiseaux, canot... Au cours des prochains mois, nous mettrons en lumière leurs intérêts divers et parfois surprenants.

À vos pics et râteaux, amateurs de vélo, car l’automne, c’est le temps des corvées dans les sentiers.

Si vous roulez souvent en vélo de montagne, vous avez sûrement vu l’importance du travail bénévole pour l’entretien des sentiers… et idéalement, vous avez aussi mis la main à la piste.

Même si des milliers de dollars sont investis pour aménager des sentiers, il faut énormément de sueur de bénévole pour les entretenir, car quand on parle de financement, il n’y en a pratiquement pas pour l’entretien.

Avec le temps, les centres deviennent de plus en plus vastes et il faut énormément d’énergie pour les entretenir. Et il suffit d’un événement climatique extrême, comme la mini-tornade qui a eu lieu au Tobo-Ski cette année, pour monopoliser les ressources humaines.

Depuis que j’ai commencé à rouler avec plus d’assiduité, il y a trois ans, je m’implique dans les corvées des centres de proximité dès que j’en ai l’occasion.

Étant résident de Saint-Félicien, j’ai commencé par m’impliquer au Tobo-Ski. Avec plus de 60 kilomètres de sentiers, les bénévoles sont nécessaires à la survie et à l’entretien du centre. Ce sont d’ailleurs des bénévoles comme Martin Demers qui ont construit les premiers sentiers, il y a plus de 30 ans. Encore aujourd’hui, l’homme dirige des projets de corvées.

«Ce sont les bénévoles qui font la différence pour avoir des sentiers bien entretenus, dit-il. C’est encore plus vrai cette année avec la pénurie de main-d’oeuvre et la mini-tornade qui a déraciné des centaines d’arbres.»

Le Tobo-Ski travaille à mettre sur pied un programme de parrainage de sentiers que des bénévoles s’engagent à entretenir. Des pancartes de remerciements à leur effigie seront d’ailleurs installées pour les remercier.

NOUVELLE GÉNÉRATION

À Saint-Félicien, un nouveau collectif, dénommé Les Fabricants, a vu le jour il y a quelques années avec l’objectif d’attirer une nouvelle génération de cyclistes et pour aménager des pistes à leur image, avec plus de sauts et de figures.

Je n’ai pas pu participer aux plus récentes corvées, mais ils ont encore fait un super travail pour améliorer le Ricochet et la CreekCrack. Chapeau!

Le printemps dernier, j’ai aussi mis la main à la pâte au mont Lac-Vert, où l’on retrouve de super belles pistes enduro. Bien qu’il y ait beaucoup de corvées à l’automne, des travaux sont aussi nécessaires au printemps, particulièrement cette année, alors que les pluies abondantes avaient détruit certaines pistes.

En participant à ces corvées, j’ai rencontré plein de passionnés et je me suis fait de nouveaux amis pour aller rouler. Ça permet de faire partie d’une communauté et d’être impliqué pleinement dans l’amélioration des sentiers.

C’est aussi un plaisir fou de tracer sa voie, de rouler dans une piste sur laquelle on a travaillé, de filer à toute vitesse dans un «berm» (virage abrupt) que l’on a modelé, ou de s’élancer sur un saut que l’on vient de construire. Ça procure un énorme sentiment de fierté de faire partie de la solution pour avoir plus de plaisir.

Les petits et les grands centres dépendent des bénévoles pour offrir une belle expérience et pour tenir des événements. Peu importe le centre, c’est bien difficile d’offrir des conditions parfaites en tout temps, mais si tu ne t’impliques pas, il ne faut pas chialer sur les conditions des sentiers. Ne demandez pas ce que votre centre peut faire pour vous, mais demandezvous plutôt ce que vous pouvez faire pour votre centre.

Dans ce texte, je mets l’accent sur le vélo de montagne, mais tous les sports dépendent de bénévoles engagés. Que ce soit pour former les recrues en eau vive, pour mettre de nouveaux ancrages et nettoyer les parois d’escalade, ou encore pour aller bûcher et débroussailler des montagnes pour le ski hors-piste, les bénévoles sont indispensables à la bonne santé d’un site de pratique.

Si vous n’avez pas encore participé à une corvée, c’est le temps de vous y mettre. Il suffit de donner quelques heures pour faire une différence.