À Québec, on valorise les résidus alimentaires

La transformation des résidus alimentaires

ÊTES-VOUS PRÊTS À DONNER UNE SECONDE VIE À VOS RÉSIDUS ALIMENTAIRES ?

Dès décembre, les citoyens de Québec seront invités à participer à la collecte par sacs.

Depuis quelques semaines, le centre de biométhanisation de la matière organique est en démarrage et reçoit progressivement des sacs de résidus alimentaires.

Nadine Pouliot, chef d’équipe au Service des projets industriels et de la valorisation, explique qu’il est nécessaire d’y aller graduellement puisque les bactéries qui servent à la biométhanisation doivent être alimentées à petites doses avant d’atteindre leur plein développement.

Le digestat, un fertilisant agricole

Un des produits résultant de la biométhanisation des boues municipales et des résidus alimentaires est un fertilisant destiné au marché agricole et appelé digestat. Le projet de la Ville de Québec pourrait générer trois types de digestats, que ce soit les boues et les résidus alimentaires en mélange ou encore les résidus alimentaires seuls et les boues municipales seules.

Ils pourront tous être utilisés en milieu agricole pour fertiliser des cultures destinées principalement à l’alimentation du bétail. L’emploi du digestat permet un ajout de matière organique et d’autre part, un apport en éléments fertilisants.

Avant de pouvoir utiliser le digestat en milieu agricole, nous devrons réaliser plusieurs séries d’analyses pour connaître les caractéristiques du produit et pour nous assurer qu’il corresponde aux normes de qualité du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Une fois le recyclage agricole débuté, la prise d’analyses se poursuivra sur une base régulière.

Le centre de biométhanisation produira 73 000 tonnes de digestat qui sera mis en marché dans le secteur agricole.

Gaz naturel renouvelable

Dès le début de la biométhanisation, le CBMO produira du méthane, un gaz qui résulte de l’action des bactéries. Mais avant de pouvoir injecter ce biogaz dans le réseau Énergir, il faudra que la production atteigne un niveau suffisant. Il devra aussi être traité et épuré pour qu’il réponde aux normes de qualité exigées par Énergir.

La production de gaz naturel renouvelable atteindra 10,2 millions de mètres cubes par année, l’équivalent de l’énergie nécessaire pour chauffer plus de 3500 maisons.

Au bout du processus, ce sera un véritable projet d’économie circulaire !