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ALTRUM, BOUÉE DE SECOURS POUR LA RÉTENTION DE LA MAIN-D’OEUVRE

GILBERT LEDUC Collaboration spéciale

Et si la fidélisation de la maind’oeuvre passait tout simplement par un spontané «bonjour» à l’arrivée au bureau ou à l’usine, par un sincère «merci» à la fin du quart de travail et par un programme structuré de reconnaissance des employés récompensant les réussites individuelles et collectives?

Voilà la suggestion présentée par Altrum aux organisations qui non seulement n’arrivent plus à recruter des talents, mais peinent également à les retenir. En 2019, l’agence de placement de personnel Randstad rapportait que les travailleurs restent, en moyenne, à peine 4,4 ans chez le même employeur. Les jeunes âgés de 25 à 34 ans, particulièrement, ont la bougeotte. Ils intègrent un nouveau poste tous les 3,2 ans.

«Notre mission est d’aider les organisations à inspirer et à mobiliser leurs travailleurs en recourant aux meilleures pratiques de reconnaissance au travail et de célébration des bons moments qui jalonnent la vie d’une entreprise, comme l’obtention d’un contrat, l’accumulation des années de service ou les départs à la retraite de collègues», explique le chef de la direction d’Altrum, Louis-David Bourque.

L’entreprise de Saint-Martin, dans la Beauce, offre donc des solutions sur mesure à ses clients.

À partir de ses plateformes logicielles, Altrum peut prendre en main, à titre d’exemple, les principales étapes marquant la célébration des années de service des employés. Ça va du choix des gratifications — Altrum dispose d’une boutique en ligne proposant pas moins de 4000 cadeaux — à la gestion des invitations pour la fête et de l’ensemble des communications de suivi avec les participants en passant par l’emballage des récompenses.

Altrum a aussi développé une plateforme de reconnaissance sociale privée, personnalisée et sécuritaire permettant aux équipes de partager leurs accomplissements et aux travailleurs d’accumuler des points échangeables pour des cadeaux ou des journées de congé.

LEADER MONDIAL

Fondée en 1957, Altrum faisait son beurre, à l’origine, dans l’industrie de l’acrylique. Plus précisément dans celui des pièces encastrées dans le thermoplastique. Le marché du manufacturier beauceron était celui des trophées, des pièces commémoratives et des produits promotionnels (porte-clés, pendentifs, etc.)

Au fil des ans, Altrum a développé son expertise dans une niche rentable, celle de la commémoration des transactions financières. «C’est une tradition dans le monde des affaires», explique Louis-David Bourque. «Après la conclusion d’une transaction majeure, les banquiers s’empressent de remettre aux parties prenantes un trophée — aussi appelé un tombstone ou dealtoy — pour immortaliser l’événement. À l’image d’un trophée de chasse, les financiers, les avocats et les comptables le placent bien en vue dans leur bureau», précise-t-il en mentionnant qu’il se réaliserait, bon an mal an, un peu plus de 20 000 transactions financières dans le monde.

Pendant plusieurs années, Altrum n’a fait que manufacturer

des trophées financiers qu’il refilait à des distributeurs qui les vendaient aux banques. Achetant l’un après l’autre ses distributeurs, Altrum est devenue, en 2009, un leader mondial dans le design, la fabrication et la vente de produits de reconnaissance pour les transactions financières.

Ensuite, quelques années plus tard, elle s’est étiré le cou pour apprivoiser un nouveau marché en pleine ébullition, celui des programmes de reconnaissance des employés. «Nous constations que les entreprises — confrontées à la rareté de main-d’oeuvre — investissaient beaucoup de sous pour récompenser leurs employés. Trop souvent, un peu tout croche sans trop de conviction.»

Aujourd’hui, les outils de reconnaissance au travail d’Altrum sont utilisés par des employeurs de la trempe de Desjardins, Aldo, Ubisoft, CGI et Cascades.

OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE

L’univers du tombstone financier demeure encore la principale source de revenus pour l’entreprise qui compte 175 employés, dont 125 au Québec et qui, pour une septième année consécutive, a été identifiée au printemps dernier comme l’une des mieux gérées au Canada par Deloitte.

«Nous y réalisons 75 % de notre chiffre d’affaires», indique Louis-David Bourque en signalant une poussée de croissance de 22 % au cours de la dernière année des ventes de trophées financiers fabriqués en acrylique, en cristal, en métal, en pierre, en bois et même réalisés en impression 3D. «Nous travaillons avec 1500 banques d’affaires et nous détenons 40 % du marché mondial de la commémoration financière. Nous livrons dans plus de 70 pays et nous avons des bureaux à Londres et à New York et une présence à Taiwan, en Inde et aux Philippines.»

«Nous estimons, par contre, que les plus fortes opportunités de croissance viendront, au cours des prochaines années, du côté des programmes de reconnaissance des employés. Nous visons d’ailleurs à accroître notre présence à l’extérieur du Canada dans cette ligne d’affaires. L’attraction et la rétention de la main-d’oeuvre vont forcer les organisations à devenir des employeurs de choix. Elles devront donc se résoudre à investir dans les mesures de reconnaissance au travail de leurs salariés afin de pouvoir les garder.»

AFFAIRES

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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