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CE N’EST PAS DE LA CHANCE… C’EST DU TALENT!

VALÉRIE MARCOUX vmarcoux@lesoleil.com

Ce n’est pas de la chance si Ariane Roy est repartie avec le Félix de la Révélation de l’année au dernier gala de l’ADISQ : on appelle ça du talent! Un talent qui trouve ses racines dans la dynamique scène musicale de Québec et qui participe à l’enrichir à travers ses créations et ses collaborations.

«Ça me rend full fière! J’ai l’impression que je fais partie d’un courant avec plein d’artistes inspirants qui ont des choses à dire, et de femmes aussi, car il y a beaucoup plus de femmes qu’avant», déclare la Révélation de l’année.

L’an dernier, cet honneur était allé à CRi, un autre brillant représentant de la région de Québec qui évolue dans un style de musique différent d’Ariane Roy.

«Les gens qui disent qu’ils n’aiment pas la musique québécoise, c’est parce qu’ils n’ont pas cherché une seconde. C’est impossible qu’il n’y ait rien que tu aimes!» ajoute l’autrice-compositrice dont le premier album, medium plaisir, était en nomination dans la catégorie Album pop de l’année.

Elle a aussi eu le plaisir de remporter le tout premier Prix collégial de l’ADISQ grâce à sa prophétique chanson Ce n’est pas de la chance.

«Je ne pense pas qu’à 25 ans je suis au sommet de mon art, du moins j’espère», précise l’artiste, encouragée à poursuivre sa carrière malgré les défis du métier.

Même si les efforts investis dans medium plaisir portent fruits, Ariane Roy sent qu’elle a été excessive dans son perfectionnisme. À l’avenir, elle vise à travailler avec un peu plus de lâcher-prise.

«J’ai l’impression que cette volonté de contrôle ne m’amène pas à un résultat optimal pour autant», observe-t-elle.

Ariane Roy reprend tranquillement la plume et espère être en studio l’an prochain dans le but d’offrir un second album, mais, pour l’instant, elle s’amuse beaucoup avec ses spectacles qu’elle ne cesse de réimaginer.

«J’aime quand les choses changent. Ce n’est pas nécessairement que je me tanne de ce que je fais, mais je veux expérimenter d’autres choses», explique-t-elle.

UNE ANNÉE DE PREMIÈRES

Ayant sorti son premier album en février dernier, la musicienne a vécu une tonne de nouvelles expériences cette année, dont une première tournée et un premier spectacle en France en tant que tête d’affiche.

«Ce mode de vie me confronte à mon besoin d’équilibre», constate Ariane Roy, qui est récemment montée sur la scène du Pantoum pour offrir un Show Spicial.

L’artiste orbite autour de ce pôle culturel de Québec depuis quelques années, mais elle n’y avait jamais organisé de spectacle jusque-là.

Même s’il ne s’agit pas de la plus grosse salle de sa jeune carrière, celle-ci est particulièrement significative pour l’autrice-compositrice de Québec.

«[Le Pantoum et l’Ampli de Québec] sont des incubateurs et des lieux de rencontre pour les musiciens et les artistes, peu importe leur discipline. À partir de ce moment-là, il y a plus de projets et de gens qui collaborent à Québec», fait valoir Ariane Roy.

Celle-ci était d’ailleurs accompagnée d’artistes de la CapitaleNationale lors de son passage au Pantoum la semaine dernière.

En plus de sa fidèle complice Lou-Adriane Cassidy, elle avait invité Valence pour interpréter une nouvelle chanson issue de leur collaboration qui n’a pas encore été enregistrée en studio.

L’AVENIR DE LA CULTURE

Plus tôt cet automne, Ariane Roy a aussi eu la surprise de recevoir le Prix André «Dédé» Fortin qui récompense les auteurs, les compositeurs et les interprètes émergents.

Même ses cartes de tarot ne l’ont pas vu venir celui-là!

«Je suis fan de tarot!» s’exclame l’artiste qui a récemment créé ses propres cartes divinatoires.

«C’est vraiment un fantasme qui dépasse mon projet musical. Ça fait longtemps que je voulais faire ça : un tarot féministe et inclusif qui refait un peu les archétypes du tarot.

«C’est très niché comme produit, mais ça assouvit un désir», explique la musicienne qui a conçu ce projet avec Claudie Mailhot-Trottier.

En plus de réaliser un rêve de longue date, cette marchandise promotionnelle — comme les autres — aide à soutenir le projet musical d’Ariane Roy. Ce ne sont pas les redevances versées par les plateformes d’écoute en ligne qui font vivre les musiciens…

«J’ai gagné des peanuts pour [Ce n’est pas de la chance]. Je suis contente, la chanson voyage, elle se diffuse, mais ça ne fonctionne pas à long terme. Ça prend des gens en haut qui décident de changer les règles», déclare l’autrice-compositrice.

Elle aurait cru que les deux années de pandémie où la population a consommé de la culture pour tenir le coup pendant les confinements auraient mis en évidence la valeur du travail des artistes et des artisans de ce milieu. Mais on dirait bien que personne ne peut prédire l’avenir… ou presque.

Les oracles confirment qu’Ariane Roy sera en spectacle au Théâtre Petit Champlain le 18 février 2023.

Publiée en 1636, l’Histoire du Canada de Gabriel Sagard est une défense et illustration des missions récollettes en Nouvelle-France. Alors que son ordre fut remplacé par celui des Jésuites en 1632, le frère convers tente, par cette importante chronique, de le réhabiliter et de faire concurrence aux célèbres Relations publiées chaque année par les disciples d’Ignace de Loyola. La rédaction de cette oeuvre, entreprise dès 1634, soit deux ans après la publication du Grand Voyage du pays des Hurons, constitue une nouvelle tentative des Récollets pour convaincre le cardinal de Richelieu de leur permettre de regagner le Canada. À défaut d’avoir obtenu le résultat escompté, Sagard livre, dans ce plaidoyer, un témoignage de première main sur les débuts de la colonie et les moeurs des Autochtones du Canada, pour qui il éprouve d’évidence une vive sympathie. On y découvre également des anecdotes touchantes sur le séjour de celui que les Hurons nomment affectueusement «Aviel» jusqu’à ce qu’il soit rapatrié, bien malgré lui, en France en 1624 sur ordre de son supérieur Polycarpe du Fay. À l’occasion de la parution de l’édition critique du texte par Marie-Christine Pioffet aux éditions du Septentrion, la Société historique de Québec vous propose de tester vos connaissances sur cette oeuvre essentielle pour connaître les débuts de la Nouvelle-France.

PAR LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE QUÉBEC (MARIE-CHRISTINE PIOFFET)

1

Qui était le premier supérieur de la mission récollette en Nouvelle-France?

A) Jean Dolbeau B) Joseph Le Caron C) Gabriel Sagard D) Denis Jamet

2 Où était l’emplacement du premier couvent des Récollets édifié en 1615?

A) À la place Royale

B) Sur le site de l’actuel parc Cartier-Brébeuf

C) Sur le site de la gare du Palais D) Sur le site du futur Hôpital général de Québec

3 Par qui fut vraisemblablement ébauché le premier lexique français-huron?

A) Joseph Le Caron B) Irénée Piat C) Gabriel Sagard D) Jean Dolbeau

4 Dans quel village huron fut d’abord hébergé Gabriel Sagard en 1623?

A) Carhagouha B) Quieuindahian C) Teandeouïhata D) Onontagué

5 Avant de partir en Nouvelle-France, avec l’aide de qui Sagard s’initie-til à la langue innue (appelée autrefois montagnaise)?

A) Étienne Brûlé

B) Pierre-Antoine Pastedechouan

C) Louis de Sainte-Croix D) Mecabau

6 L’Histoire du Canada de Gabriel Sagard met en évidence la rivalité missionnaire entre Jésuites et Récollets. Qu’est-ce que les disciples de François d’Assise reprochent à ceux d’Ignace de Loyola?

A) Avoir utilisé leurs dictionnaires de langues autochtones sans leur en avoir rendu justice.

B) Être trop cupides et profiter des largesses des grands.

C) Être présomptueux et parler uniquement de leurs travaux dans leurs écrits.

D) Toutes ces réponses.

7 En 1632, alors que les Jésuites sont rappelés en Nouvelle-France, Jean de Lauson, le directeur de la Compagnie des Cent-Associés, n’offre pas aux Récollets d’embarquer à bord des navires affrétés. Plusieurs raisons peuvent expliquer la décision de Lauson. Parmi les motifs suivants, lequel a vraisemblablement été le plus déterminant?

A) Le conflit entre les Récollets et les marchands

B) Le peu de conversions obtenues en Nouvelle-France

C) Les critiques des Récollets contre Samuel de Champlain

D) L’incapacité des Récollets à maîtriser les langues locales et leur difficulté à obtenir la collaboration de certains truchements amérindiens

LE POINT

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

2022-12-03T08:00:00.0000000Z

https://lesoleil.pressreader.com/article/282222309783093

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