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UNE PRISE DE CONSCIENCE PLUS QUE NÉCESSAIRE POUR WILSON

MATTHEW VACHON matthew.vachon@lenouvelliste.qc.ca

Lorsque les Jets de New York ont fait de Zach Wilson le deuxième choix du repêchage 2021 de la NFL, on s’est dit que la troupe de New York avait peut-être finalement trouvé son quart-arrière de concession après plusieurs années de misère. Un peu moins de deux ans plus tard, force est d’admettre qu’il y a beaucoup plus de questions que de réponses dans le cas du jeune quart de 23 ans.

À sa seconde campagne dans le circuit Goddell, il faut avouer que les performances de Wilson sont inquiétantes. Certes, il a raté les trois premières semaines du calendrier en raison d’une blessure au genou, ce qui a complexifié sa préparation, mais ça n’explique pas totalement la mauvaise qualité de son rendement.

En sept départs cette saison, Wilson présente 1279 verges, quatre passes de touché et cinq interceptions. Cette moyenne de 182 verges aériennes par partie et son évaluation du quart-arrière de 72,6 le placent, et de loin, parmi les pires joueurs à cette position qui ont au moins amorcé la moitié des matchs de leur formation. Il présente d’ailleurs un taux de passes complétées de 55,6 %, soit le même que lors de sa saison recrue, ce qui est nettement insuffisant.

Cela dit, malgré ses insuccès comme pivot de l’attaque, Wilson a vu les Jets, grâce à leur excellente défensive, demeurer très compétitifs jusqu’à ce point-ci de la saison. Ayant accordé seulement 17,8 points en moyenne, New York se donne une chance de gagner chacun de ses matchs, même avec un quartarrière ordinaire. Cette fiche de sept victoires et quatre défaites, qui les place dans la course pour les éliminatoires, n’est pas le fruit du hasard. C’est surtout le produit de l’une des meilleures unités défensives de la NFL, menée notamment par l’incroyable demi de coin de première année Sauce Gardner.

En prenant ça en considération, il n’y avait donc pas une réelle urgence de procéder à un changement au poste de quart. L’équipe trouvait le moyen de remporter ses matchs en neutralisant les attaques adverses et ça pouvait permettre à Wilson de poursuivre sa progression sans avoir à en faire trop.

MAUVAISE RÉACTION

La goutte qui a fait déborder le vase est arrivée au terme de la 11e semaine. Lorsque que questionné sur sa partie risible de 77 verges aériennes (9 passes complétées en 22 tentatives) dans la défaite de 10 à 3 contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, Wilson a fait valoir qu’il ne croyait pas qu’il avait abandonné sa défensive malgré sa piètre performance. L’unité défensive venait pourtant de limiter l’adversaire à trois points seulement, les sept autres ayant été accordés sur un retour de botté sur le dernier jeu du match.

Les réactions ont été nombreuses au sein du vestiaire des Jets, alors que certains joueurs n’ont pas hésité à manifester leur frustration à l’égard du jeune homme de 23 ans. Wilson a même dû prendre la parole pour s’excuser auprès de ses coéquipiers dans les jours qui ont suivi son absence du sens des responsabilités.

Dans la foulée, l’entraîneur-chef Robert Salah a choisi de clouer Zach Wilson au banc et de confier les commandes de l’attaque au nébuleux Mike White pour le match de dimanche dernier face aux Bears de Chicago.

Résultat? New York a signé une victoire convaincante de 31 à 10 tandis que White, à son cinquième départ seulement dans la NFL, a amassé 315 verges et trois passes de touché.

DES COMPARATIFS INQUIÉTANTS

Ce qui inquiète le plus en ce moment avec Wilson, c’est de voir ce que les deux autres quarts utilisés par New York ont été en mesure de faire au sein de la même attaque. L’échantillon de White est bien mince, mais avec ses 315 verges et ses trois touchés, il a démontré que cette offensive pouvait être dangereuse par la voie des airs.

En début de campagne, c’est le vétéran Joe Flacco, âgé de 37 ans, qui s’était emparé du rôle de partant pendant que Wilson prenait le temps de guérir. Flacco a réalisé des performances de 309, 307 et 285 verges, ce qui l’avait amené parmi les meneurs de la NFL à ce chapitre en début de saison. Durant cette période, New York avait signé une victoire et deux défaites.

C’est donc dire que Flacco et White ont permis à l’offensive des Jets de présenter une moyenne de 304 verges par la passe tandis qu’avec Wilson, c’est plutôt une maigre récolte de 182 verges. La différence est tout simplement hallucinante. En considérant que ce sont deux quarts assez ordinaires qui font mal paraître le jeune loup prétendument prometteur, il y a lieu de se poser de sérieuses questions sur la capacité de ce dernier à s’établir durablement dans ce circuit.

Jusqu’à ce point dans sa carrière, Wilson a fait la manchette pour avoir été cloué au banc en raison de son manque de leadership et pour avoir eu une prétendue relation avec l’une des meilleures amies de sa mère. Ce n’est pas bon signe quand ce qui attire l’attention se produit à l’extérieur du terrain.

Officiellement, les Jets, foi de Robert Salah, n’ont pas encore abandonné sur le cas de Wilson. Par contre, il est plus qu’impératif que le principal intéressé passe en deuxième vitesse. Il doit absolument travailler sur sa précision et ses lectures de jeu. La NFL est un monde parfois cruel où la patience a une date de péremption précoce.

LE RETOUR DE WATSON DIMANCHE

Pour la première fois en près de deux ans, le controversé quartarrière Deshaun Watson sera de retour sur les terrains. Pour son premier match avec les Browns de Cleveland, Watson affrontera son ancienne équipe, les Texans de Houston. À ce match, dix des 24 présumées victimes envers qui il aurait commis des inconduites sexuelles seront sur place pour assister au match disputé à Houston.

Cette histoire impliquant Watson a fait couler une quantité astronomique d’encre dans le monde du sport au cours des derniers mois. En tant qu’athlète, Watson, même s’il n’a pas joué en près de deux ans, demeure un athlète talentueux. Cela dit, même s’il a servi une suspension de 11 matchs, ça n’empêche pas qu’il y a un profond malaise à le voir regagner ainsi les terrains de la NFL.

À titre de comparatif, le receveur Calvin Ridley, qui a parié sur des matchs de la NFL, a reçu une suspension d’une année complète. Il y a donc une évidente dualité par rapport à la façon dont ces deux dossiers ont été traités. Les accusations qui ont pesé contre Watson sont immenses et la ligue aurait dû être encore plus sévère à son endroit. En espérant que les dirigeants de la ligue apprendront de cette sordide histoire...

AL RAYYAN — À force de jouer avec rete- nue, le Portugal a été puni vendredi par la Corée du Sud (2-1), qui a arraché sa qualification pour les huitièmes de finale du Mondial dans le temps additionnel.

Le Portugal conserve toutefois sa première place dans le groupe H, puisque le Ghana s’est dans le même temps incliné contre l’Uruguay (2-0), dans le match des sélections éliminées.

Les joueurs de Fernando Santos étaient déjà qualifiés pour la phase finale avant la rencontre, et cela s’est vu au Stade Education City de Doha, où ils n’ont pas forcé avant d’être châtiés par un but de Hwang Hee-chan dans les arrêts de jeu (90e+1). Après un corner portugais, la vedette coréenne Son Heung-min s’est ruée vers les cages portugaises avant de servir subtilement l’attaquant de Wolverhampton, qui n’a plus eu qu’à croiser sa frappe devant Diogo Costa.

Les «Guerriers Taeguk» se sont alors réunis dans le rond central pour regarder la fin de la rencontre entre l’Uruguay et le Ghana, avant le grand soulagement : la Corée du Sud passe aux dépens de la Celeste grâce à un plus grand nombre de buts inscrits lors de la phase de groupe (quatre contre deux).

Mais au-delà de ce chiffre, les Coréens ont été récompensés de leur match solide de bout en bout contre le Portugal, un éloge à la patience, tant ils ont su garder un équilibre entre l’attaque et la défense, lors d’une rencontre qu’ils étaient dans l’obligation de remporter.

Ils n’ont pas perdu pied après un but rapide de Ricardo Horta (5e) suite à une longue ouverture de Pepe sur le côté droit pour Diogo Dalot, et un centre idéal de ce dernier. Ils ont d’abord cru égaliser par Kim Jin-su après un corner, mais son but a été refusé pour une légère position de hors-jeu (17e). Dix minutes plus tard, toujours sur corner, les Guerriers Taeguk ont cette fois bien marqué par Kim Young-gwon, grâce à une passe décisive bien involontaire de Cristiano Ronaldo du... dos.

Titularisé en pointe, le capitaine a été conspué pendant toute la rencontre par les partisans coréens, peut-être encore amers de ne pas avoir pu voir la vedette fouler la pelouse lors d’un match amical de son club d’alors, la Juventus de Turin, en 2019.

MAG SPORTS

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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