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LEWIS IRVING EN BONNE COMPAGNIE

CARL TARDIF ctardif@lesoleil.com

L’enjeu était amical : trouver le nombre d’années d’expérience de chacun sur la scène internationale. Lewis Irving l’a emporté haut la main sur ses jeunes coéquipiers de l’équipe canadienne de ski acrobatique.

«J’en suis à ma neuvième saison, il y a des gars dans le groupe qui n’avaient même pas encore commencé à skier à mes débuts», raconte en riant le sauteur de 26 ans.

Le bon vieux Lewis est encore là. Et contrairement à l’an passé, il est en parfaite santé, lui qui a réussi à participer aux Jeux olympiques — et y remporter une médaille de bronze à l’épreuve par équipe mixte — malgré un genou amoché lui ayant fait rater à peu près toute la saison.

«Je suis peut-être le plus vieux de l’équipe, mais je me sens en forme comme jamais. J’ai beaucoup travaillé avec mon préparateur physique au PEPS, Jonathan Pelletier-Ouellet, j’ai une confiance énorme dans ses plans d’entraînement. Avant de partir pour la Finlande, tous les résultats physiques étaient en amélioration par rapport aux années passées.»

Après une saison 2021 où il avait grimpé trois fois sur le podium (trois médailles de bronze), le skieur acrobatique de Charlesbourg s’est blessé à un genou lors d’un saut d’entraînement au même endroit où il se trouve présentement. Il y a subi une déchirure du ligament collatéral de grade 2 en percutant une clôture.

Déjà qualifié pour les Jeux, il a pu y prendre part, terminant 23e de l’épreuve individuelle. Avec le recul, il constate avoir poussé la note un peu fort.

«On a réussi à le faire, je pensais être à 100 %, mais je réalise aujourd’hui que je me mentais un peu à moi-même. Avec le médecin, on a décidé qu’une intervention chirurgicale n’était pas nécessaire et on a travaillé fort tout l’été pour que mon genou retrouve sa force. Jusqu’à présent, ça va bien», disait celui qui a eu droit à son lot de blessures depuis le début de sa carrière.

Sa présence sur le podium en compagnie de Miha Fontaine et Marion Thénault, en Chine, l’inspire pour l’hiver qui s’en vient.

«J’ai été longtemps seul dans l’équipe, alors d’avoir la chance de me retrouver dans une équipe, c’est une source d’inspiration et de motivation pour moi. Pour aller aux Championnats du monde, ça va prendre de bons résultats, car il y a sept autres gars qui poussent dans l’équipe. De mon côté, tout reste à faire parce que je n’ai pas fait de compétitions, l’an dernier, mais j’aime ça lorsqu’il y a de la pression.»

Irving se plaît dans son rôle de vétéran et de grand frère. Il pense à Miha Fontaine, Marion Thénault et Flavie Aumont, bien sûr, mais aussi des jeunes Alexandre Duchaine, Émile Nadeau, Victor Primeau, Anthony Noël, Pier-Olivier Côté, Nicolas Martineau et compagnie, qu’il a vus grandir ces dernières saisons.

«Ça faisait quelques années que je voyais ce qui s’en venait, c’est incroyable ce qu’ils ont réussi à accomplir. Je peux te confirmer que c’est bien plus plaisant de voyager en groupe. J’ai déjà passé trois semaines tout seul, ici même en Finlande. Le soir, c’est moins long en gang.»

«Je suis peutêtre le plus vieux de l’équipe, mais je me sens en forme comme jamais»

— Lewis Irving

MAG SPORTS

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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