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TOUTES VOIX UNIES

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Même si vous n’êtes pas sûr d’aimer Noël ni le répertoire associé à cette fête, la tournée effectuée par la chorale de Y’a du monde à messe pourrait toucher l’une de vos cordes sensibles. Amorcée jeudi, elle comprend 12 rendez-vous pendant lesquels le groupe formé il y a six ans offrira des reprises, ainsi que les compositions originales figurant sur son premier album, baptisé Juste après novembre.

«Le grelot est très présent», lance Ariane Brunet d’un ton guilleret. «On a fait une belle courtepointe», répond un autre artisan du projet, le réalisateur Alex McMahon, à l’occasion d’une entrevue accordée au Quotidien. Ce qui ressort des nouvelles compositions, en effet, c’est le regard propre à leurs auteurs, plutôt que le désir de livrer un produit bien lisse.

À ce propos, on pourrait croire qu’il s’agit d’une chorale gospel, puisque c’est le concept de l’émission animée par Christian Bégin. Dans la vraie vie, cependant, le portrait est plus nuancé. «À l’exception de Kim Richardson, nous aurions le syndrome de l’imposteur en nous identifiant au gospel. Nous venons de cultures différentes et nous avons des âges différents, ce qui donne un album éclectique», note Ariane Brunet, aussi connue sous le nom de L’isle.

Elle-même, par exemple, a écrit la pièce Noël au soleil en pensant à ses parents devenus des snowbirds. Le thème n’a rien de traditionnel, mais ça n’a pas nui que l’inspiration vienne l’année dernière, peu de temps après l’enregistrement du spécial des Fêtes de Y’a du monde à messe. Tant qu’à être dans le bain, il valait mieux en profiter.

D’autres compositions ont vu le jour par la suite, auxquelles Ariane Brunet a prêté son concours, sans toutefois se substituer à leurs auteurs. Parmi celles-ci, mentionnons Un Noël plus léger, de Karine Pion, et Prière petite lumière, de Jean-Philippe Loignon. «J’ai trouvé ça super touchant d’appuyer des collègues, fait-elle observer. Écrire des chansons, c’est mon métier. Pour moi, l’affaire nouvelle, c’est d’être choriste.»

GRANDE LIBERTÉ

Prenant la balle au bond, Alex McMahon signale que, sur scène comme en studio, le chant choral se trouve au coeur de la démarche. «Ce qui nous inspire, c’est la musique chorale en général. Unir nos voix représente le point central de ce que nous faisons. À l’intérieur de ça, nous nous donnons une grande liberté, tout en ayant la démarche la plus authentique possible», énonce le musicien.

L’album a été conçu dans cet esprit, avec l’idée qu’il ne constituerait pas un simple produit dérivé. Idem pour la tournée, qui sera couronnée par une émission diffusée le 24 décembre, à l’antenne de Télé-Québec. Parmi les lieux visités, on remarque le Théâtre C de Chicoutimi (18 décembre), la Salle Albert-Rousseau de Québec (19 décembre) et la Salle J.-Antonio Thompson de Trois-Rivières (20 décembre).

«Après six saisons à la télévision, nous nous attendions à ce qu’il y ait une bonne réponse. Ça nous donnera l’occasion de voir notre public et aussi d’avoir du fun, parce que chaque fois que nous nous revoyons sur le plateau, c’est l’équivalent d’une récréation», rapporte Alex McMahon. «Les gens vont découvrir notre personnalité de chanteurs et constater que nous sommes super dynamiques. Nous ne tenons pas en place», complète Ariane Brunet.

ARTS

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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