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D’UN VOYAGE D’ADO À UNE PREMIÈRE PLACE DES ARTS

MARIO BOULIANNE mboulianne@ledroit.com

À peine arrivée à l’âge adulte, Claudie Létourneau quitte son patelin natal pour un voyage d’un an.

Ce voyage qu’elle qualifie de «nécessaire» l’amènera à lancer une carrière musicale non sans avoir décidé de mettre en branle une formation scolaire.

Après des études en chant jazz au cégep et un diplôme de l’École nationale de la chanson de Granby, c’est vers l’Université de Sherbrooke que la jeune autrice-compositrice originaire de Gatineau se dirige.

Dans ce haut lieu du savoir, elle tombe sous le mentorat de Catherine Major.

«Au fil des ans, j’ai développé mon goût pour la composition, explique-t-elle au Droit. J’avoue avoir beaucoup d’affinité avec le jazz que je fusionne naturellement avec des sonorités latines et même africaines.»

Son premier effort sur disque prend la forme d’un mini-album qui sera lancé dans quelques mois, voire quelques semaines, à l’hiver 2023.

«On a mis en ligne un premier extrait intitulé Sous mes cheveux tempête, confie l’artiste. J’avoue par contre que ce n’est peut-être pas la plus radiophonique du EP, mais c’est la chanson qui me ressemble le plus en ce moment. C’est puisé dans mes racines de jazz.»

On doit admettre que ce simple est très représentatif de l’univers de Claudie. Cette voix feutrée et cette rythmique syncopée correspondent, selon elle, à l’univers musical qu’elle désire créer.

«J’ai des influences qui se promènent entre Radiohead, Klô Pelgag et Les Louanges, confie-telle. Ce sont tous des univers que j’aime habiter. Ça me correspond très bien.»

BOURRASQUE

Le premier effort sur disque de Claudie Létourneau s’intitule Bourrasque et offrira quatre titres. Hormis Sous mes cheveux tempête, les autres pistes s’intitulent Summer love de novembre, Frôler de trop près et Notre bateau coule.

Malgré la sobriété de ce premier EP qui comprend seulement quatre chansons, la Gatinoise a déjà plusieurs autres titres qu’elle présentera sur scène dès le printemps prochain.

Cette première «bourrasque» ne mettra pas trop de temps à se décliner sur une scène.

«Je suis déjà en train de monter le spectacle avec mon band, explique-t-elle. Cette semaine, j’ai pu tester quelques pièces lors d’un spectacle collectif à l’université [jeudi soir au centre culturel de l’Université de Sherbrooke].

Aussi, j’attends les résultats de ma Première Place des arts. J’espère passer en demi-finale, ce qui évidemment pourrait donner un bon coup de main à mon projet.»

Claudie Létourneau avoue d’emblée vouloir participer à de nombreux concours de chants et de musique au cours de la prochaine année.

Le Festif! de Baie-Saint-Paul ainsi que le Festival de la chanson de Granby sont dans sa mire.

«J’ai souvent présenté mes compos. D’abord dans des soirées de micro ouvert, puis, en raffinant mon écriture et mes aptitudes d’interprète, ça m’a permis de prendre beaucoup plus d’assurance et d’aisance sur scène. C’est pour ça que, pour le moment, les concours m’attirent beaucoup.»

À SUIVRE

Rythmé à souhait, ce premier extrait «au parfum d’été rappelle le zeste d’un citron par une soirée fraîche de juillet», nous décrit-on.

Avec cette proposition, Claudie Létourneau offre une pop alternative marquée par des rythmes très percussifs et des harmonies vocales plutôt élaborées. On y sent très bien ses influences jazz acquises dans sa formation.

On y entend également très bien cette percussion qui rappelle une sonorité africaine acquise par les djembés.

«J’ose croire que ma musique est une pop accessible, dira-t-elle en guise de conclusion. Sous mes cheveux tempête est une chanson qui reflète la douceur et la naïveté du début d’une nouvelle relation où tout est beau, tout est rose. Je l’ai trempée dans la simplicité.»

Pour ce premier EP, Claudie Létourneau y assure le piano, la guitare et les voix. On y retrouve également Jean-François Lemieux (Daniel Bélanger) à la réalisation et à la basse, Alain Bergé (Jean Leloup) à la batterie ainsi que Félix Petit (Les Louanges) au saxophone.

«C’est une chanson qui reflète la douceur et la naïveté du début d’une nouvelle relation où tout est beau, tout est rose. Je l’ai trempée dans la simplicité»

— Claudie Létourneau en parlant de Sous mes cheveux tempête

ARTS

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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