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GRAND RETOUR DE FORD EN F1

JEAN-LOUIS DOUBLET Agence France-Presse AVEC AP

Ford fera son retour en Formule 1 en tant que fournisseur de moteurs pour Red Bull Racing dans le cadre d’un partenariat annoncé vendredi, qui commence par un soutien technique immédiat cette saison et des moteurs en 2026.

Red Bull powertrains et Ford s’associeront pour développer une unité de puissance hybride qui fournira des moteurs à Red Bull et à AlphaTauri lorsque la nouvelle réglementation de la F1 entrera en vigueur en 2026.

Ford est le premier fournisseur de moteurs américain à revenir en F1 alors que la série doit disputer cinq courses cette année en Amérique du Nord, dont trois aux États-Unis.

Les modifications du règlement de F1 2026 prévoient que les moteurs V6 biturbo actuels fonctionnent au carburant durable et soient équipés de composants hybrides.

UNE LONGUE HISTOIRE

Le retour de Ford en Formule 1 est un nouvel épisode d’une longue histoire, fructueuse en tant que motoriste, mais pas comme écurie.

Le Ford V8 a dominé la F1 pendant près de trois décennies depuis le milieu des années 1960 en remportant de nombreux titres de champion du monde avec des écuries prestigieuses comme Lotus, McLaren, Tyrrell ou encore Benetton.

Ford doit son arrivée en F1 en 1966 aux «préparateurs» britanniques Mike Costin et Keith Duckworth. Le règlement prévoyait à partir de cette année-là une augmentation de la cylindrée de 1500 cc à 3000 cc et si des écuries comme l’Italien Ferrari, le Britannique BRM et le Français Matra choisirent de développer un moteur V12, l’Anglais Lotus approcha Cosworth pour développer un moteur de compétition sur la base du V8 Ford de série.

Le V8 «Cosworth» débuta en compétition au Grand Prix de Hollande 1967 et plaça immédiatement la Lotus 49 de Graham Hill en pole position, son équipier Jim Clark remportant la victoire.

Dès 1968, le Ford Cosworth est vendu à d’autres écuries jusqu’à équiper plus de la moitié du plateau de F1 à la fin des années 1970. Il connaîtra de nombreuses évolutions jusqu’au milieu des années 1990 et sera encore le moteur, mais sous le nom de V8 Zetec, qui portera l’Allemand Michael Schumacher vers ses deux premiers titres, avec l’écurie Benetton, en 1994 et 1995.

L’ÉCHEC JAGUAR

Au total, le Ford V8 a remporté 176 Grand Prix sur près de 570 disputés, ce qui en fait le troisième moteur le plus victorieux derrière ceux de Ferrari et de Mercedes. Il a récolté dix titres de champion du monde des constructeurs et treize titres de champion du monde des pilotes.

Si Cosworth avait son indépendance technique et financière vis-à-vis de Ford, c’est en tant que constructeur à part entière que le groupe de Dearborn (Michigan) décide de participer au championnat du monde de F1 à partir de 2000.

Il rachète l’écurie Stewart Racing et la rebaptise Jaguar, du nom de la marque britannique qu’il possède alors. La monoplace est propulsée par un moteur toujours conçu par Cosworth, mais sur la base d’un V10 cette fois-ci.

Le succès ne sera pas au rendez-vous et Jaguar, pourtant un moment dirigée par le légendaire champion du monde autrichien Niki Lauda, ne pourra faire mieux que 7e au classement trois années de suite (2002, 2003 et 2004) sans parvenir à remporter de victoires.

Face à cet insuccès, Ford décide de se retirer de la F1 à la fin de la saison 2004 et revend Jaguar à une jeune écurie ambitieuse... Red Bull.

C’est, comme pour boucler la boucle, 21 ans plus tard avec cette même écurie devenue depuis plusieurs fois championne du monde des pilotes et des constructeurs, que Ford fera son retour en F1 comme motoriste en 2026.

MAG SPORTS

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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