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UNE LÉGENDE QUI NE CESSE DE GRANDIR

MATTHEW VACHON matthew.vachon@lenouvelliste.qc.ca

Dimanche dernier, le quartarrière Patrick Mahomes a guidé les Chiefs de Kansas City à leur troisième participation au Super Bowl en cinq ans grâce à victoire de 23 à 20 contre les Bengals de Cincinnati. Auteur de 326 verges par la passe et deux touchés, la vedette de la NFL a ajouté un autre chapitre brillant à sa légende.

D’un point de vue statistique, cette performance est assurément excellente. Avec un jeu au sol pratiquement inexistant (42 verges au total), les Chiefs ont remis tous leurs espoirs sur les épaules de Mahomes une fois de plus et il a livré la marchandise comme il est habitué à le faire.

Celui qui est devenu le premier athlète à signer un contrat d’un demi-milliard dans le monde du sport n’est pas du genre à reculer devant les défis ni à s’asseoir sur ses lauriers. Il est animé d’une soif insatiable pour le succès et il est prêt à tout pour y arriver. Le simple fait qu’il soit sur le terrain dimanche dernier contre les Bengals en est la preuve.

En effet, dans l’affrontement qui l’opposait aux Jaguars de Jacksonville il y a deux semaines, Mahomes a été victime d’une entorse à la cheville. Cette blessure, très douloureuse, l’a forcé à rater une portion de cette partie, mais il est revenu sur le terrain pour terminer le travail et mener les Chiefs à une victoire de 27 à 20.

Habituellement, une entorse à la cheville nécessite une convalescence d’environ quatre à six semaines pour un joueur de la NFL. Déjà, de le voir conclure le match contre Jacksonville sur une jambe relevait du miracle. Puis, dans les jours qui ont précédé le duel contre les Bengals, Mahomes a participé complètement aux entraînements de l’équipe, pavant ainsi la voie vers sa participation à ce match très important.

N’allez toutefois pas croire que le numéro 15 des Chiefs ne souffrait pas. Assis confortablement devant le téléviseur, on comprenait facilement que Mahomes était en douleur. Chaque esquive semblait lui causer bien des maux. Il revenait parfois en sautillant ou en boitillant vers le caucus offensif, mais il n’a pas raté le moindre jeu. Il voulait absolument vaincre les Bengals et leur quart-arrière Joe Burrow pour une première fois en quatre duels.

Il faut d’ailleurs lever notre chapeau aux instructeurs des Chiefs. Ils ont été en mesure de développer un plan de match qui a permis à Mahomes d’être l’étoile qu’il est même s’il jouait sur une seule jambe.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Cette expérience, ce n’est toutefois pas une première pour Mahomes. En effet, depuis l’amorce de sa carrière, le natif du Texas a démontré une tendance à jouer en dépit de diverses blessures. Dans un texte publié sur le site The Athletic dans les derniers jours, certains de ses anciens instructeurs ont fait valoir qu’il était en mesure de tolérer beaucoup de douleur afin de continuer à jouer.

Pour preuve, lorsqu’il évoluait avec les Red Raiders de l’Université Texas Tech dans la NCAA, Mahomes a été victime d’une entorse à un ligament dans son épaule droite, celle avec laquelle il lance. Le tout est arrivé à la fin du mois de septembre. Pourtant, neuf jours seulement après avoir subi cette blessure, il a complété 45 de ses 62 passes pour 504 verges dans une défaite des siens au compte de 44 à 38.

La même année, il a été victime d’une fracture à un os du poignet gauche, mais ça ne l’a pas empêché de jouer. Il a finalement terminé l’année avec 5052 verges aériennes et 41 passes de touché. Ça lui a valu d’être le 10e choix du repêchage 2017 de la NFL avec les Chiefs.

Cette tendance de Mahomes à évoluer malgré une blessure, elle ne s’est pas atténuée dans la NFL non plus.

En 2019, la campagne où il a mené les Chiefs à la conquête du Super Bowl, il s’est disloqué la rotule du genou en saison (il n’a raté que deux matchs) et il a ensuite enduré une entorse du gros orteil lorsqu’il a ramené Kansas City en finale du Super Bowl en 2020 (défaite contre les Buccaneers de Tampa Bay).

Tout ça démontre à quel point il est compétitif et il souhaite faire la différence pour son équipe.

Bien évidemment, les joueurs qui sautent sur le terrain en dépit d’une ou des blessures acceptent de payer le prix. Ils sont assurément très courageux, mais ils doivent cependant faire attention de ne pas trop hypothéquer leur avenir en agissant de la sorte.

Il suffit de penser au talentueux quart-arrière des Colts d’Indianapolis, Andrew Luck, qui a été forcé de prendre sa retraite à l’âge de 29 ans seulement puisqu’il avait joué en dépit de diverses blessures trop longtemps. Il ne faudrait surtout pas que Mahomes connaisse pareil sort.

La NFL est, de loin, bien meilleure avec un Mahomes sur le terrain qui accomplit des petits miracles semaine après semaine.

Il aura maintenant l’occasion d’ajouter une deuxième bague du Super Bowl le 12 février prochain lorsque les Chiefs affronteront les Eagles de Philadelphie au State Farm Stadium en Arizona.

MAG SPORTS

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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