UN «PROJET DE RETRAITE MANQUÉ»

Pour Charles Boulanger, LeddarTech est un «projet de retraite manqué». «Je sais que ça fait drôle de dire ça. Mais c’est un ami, qui était au conseil d’administration de LeddarTech en 2013, qui m’a demandé si on ne pouvait pas aider l’entreprise. Elle se cherchait. Elle ne savait pas où aller», raconte le

chef de la direction en entrevue. «J’ai alors accepté de venir aider l’entreprise. Je suis entré comme ça dans l’entreprise pour aider pendant trois mois, à raison de deux jours par semaine. C’était ça au début. Vous pouvez bien rire, mais mon épouse ne rit pas autant que vous [rires]. Je voulais

aider et j’ai trouvé fascinant ce que

l’entreprise faisait.» C’est également dans un souci d’améliorer l’empreinte laissée par l’automobile que M. Boulanger a voulu continuer à diriger LeddarTech. «En fait, c’est le besoin de transporter les gens et les biens qui a un impact. Ce n’est pas l’auto en soi. L’auto, c’est le moyen qu’on utilise pour faire ça. Mais le vrai enjeu, c’est comment on transporte

les gens et les biens. Et comment ça

peut se faire de façon plus efficace...

Qui va faire ultimement qu’on aura une empreinte moins grande et qui va être plus sécuritaire. Ça, je trouvais ça très

stimulant», ajoute-t-il. «Il y a une statistique qui m’a vraiment interpellé aussi, parce que notre mission, c’est d’améliorer la qualité de vie des gens et de réduire les accidents. Aujourd’hui, le nombre de morts causées par les accidents de la route est l’équivalent d’un Boeing 737 qui

s’écraserait toutes les heures, lance M. Boulanger. Un Boeing qui s’écrase, ça fait une nouvelle. On en parle pendant deux ou trois jours, facile. Mais

toutes les heures, les accidents de la route tuent l’équivalent de ça. À peu près 350 personnes à l’heure, grosso

modo. Alors, ça, ça a un coût social et économique important.»