L’aide aux petites entreprises touristiques se poursuit

L’industrie touristique n’a pas été épargnée par la pandémie. Pour favoriser la relance des petites entreprises, Développement économique Canada pour les régions du Québec annonce un projet d’aide. Le Réseau des SADC et CAE et la Fédération des chambres de commerce du Québec font front commun pour déployer le projet auprès des PME admissibles.

Démunies face aux impacts désastreux d’une désertion massive du tourisme local voire international, beaucoup de petites entreprises touristiques québécoises ont dû fermer leurs portes. En régions éloignées comme dans les centres plus urbains, plusieurs d’entre elles ont toutefois profité de ce hiatus pour développer des moyens de séduire une nouvelle clientèle. Soutenues par de nombreux programmes d’aide gouvernementale, elles ont créé de nouveaux produits mieux adaptés à la réalité et revu leur offre numérique.

Trois ans plus tard, l’aide est toujours nécessaire et le gouvernement toujours présent pour financer des projets à grand déploiement que ce soit dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement ou de l’événementiel.

UN NOUVEAU PROJET D’AIDE

Le nouveau projet d’aide peut offrir jusqu’à 45 000 $ de contribution non remboursable aux entreprises admissibles. « Il s’agit définitivement d’une occasion à saisir pour les petites entreprises », affirme Pascal Harvey, directeur général du Réseau des SADC et CAE qui, avec la Fédération des chambres de commerce du Québec, déploie les fonds admissibles sur le terrain grâce au travail remarquable des 67 SADC et CAE et 123 chambres de commerce. « Le Québec c’est grand. Nous ne sommes pas trop de deux organismes pour couvrir l’ensemble des réalités des villes et des régions et encourager la relance », ajoute Charles Milliard, président-directeur général à la FCCQ.

ENTREPRISES ET PROJETS ADMISSIBLES

Pour être admissible, une entreprise doit avoir moins de 200 employés et un chiffre d’affaires ne dépassant pas 1,5 million. « Le projet admissible doit apporter une valeur ajoutée et ne doit pas servir à commercialiser les produits déjà en place » précisent les gestionnaires du programme.

À ce jour, plusieurs entrepreneurs ont profité du projet pour développer leur offre agrotouristique. C’est le cas de Verger de l’Ile Népawa dont les recherches en matière de greffes permettent la culture biologique d’arbres fruitiers en Abitibi-Ouest. L’entreprise a pu mettre à niveau son pavillon d’accueil et sa boutique de vente – y compris l’ajout d’une terrasse estivale – afin d’accueillir dorénavant sa clientèle sur quatre saisons.

Du côté de Thetford Mines, le Boisé du Domaine a bonifié l’expérience client en créant un environnement nocturne stimulant autour de l’Hôtel du Domaine. Grâce à la nouvelle application « Poussière d’étoiles », on souhaite augmenter l’attractivité du site par le biais d’éclairages évoquant des aurores boréales comme des pluies d’étoiles et, pourquoi pas, en envoyant des messages personnalisés sur la falaise. L’expérience combine ainsi le romantique et le numérique pour créer une expérience aussi innovante qu’unique.

LA FORCE VIVE D’UN RÉSEAU

Le Réseau des SADC et CAE et la FCCQ collaborent pour la troisième fois à des projets de relance. « C’est aussi gratifiant que vivifiant. Ça nous permet de bonifier nos façons de faire avec un partenaire de grande qualité, et ce, sur des marchés complémentaires », précise Pascal Harvey. « Mettre en commun nos forces vives nous permet d’élargir notre portée sur l’ensemble du territoire et d’apporter notre expertise pour soutenir la reprise des activités avec le moins de préoccupations financières possible. Libérer l’esprit et alléger le fardeau des entrepreneurs est une clé essentielle pour favoriser la relance », assure Charles Milliard.

Les deux organisations tiennent à remercier la ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, qui encore une fois apporte son soutien aux entreprises touristiques québécoises qui souhaitent aller de l’avant.

Nous travaillons main dans la main avec plusieurs autres organismes terrain. L’idée est d’offrir aux entreprises une aide complémentaire à celle apportée par l’écosystème touristique que ce soit les ATR locales ou régionales, l’Alliance touristique et plusieurs autres.

Les gestionnaires du programme.