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RÉPONSES

1 D) Lors de son élection en 1926, Valmont Martin avait pris l’engagement d’attirer une papetière

dans Limoilou — qui avait été annexé à Québec en 1909 — au confluent de la rivière SaintCharles et du fleuve Saint-Laurent, à proximité des installations portuaires et du chemin de fer allant vers le Saguenay et Charlevoix. Un emplacement tout désigné pour recevoir les billes de bois flottantes et celles arrivant par bateau et par train. Le bassin de main-d’oeuvre était important : Québec comptait 130 000 habitants, dont 23 000 dans Limoilou.

2 A) L’Anglo-Canadian Pulp and Paper Mills a

construit l’usine dont la mise en chantier a débuté en novembre 1926 pour se terminer en décembre 1927. Le quotidien britannique The Daily

Mirror faisait partie du groupe d’investisseurs. Dès la mise en marche des quatre machines à papier, l’Anglo devient le plus grand producteur de papier journal de tout l’Empire britannique.

3 E) La construction de la papetière a coûté 25 millions $, une somme jugée «colossale» à l’époque, et a nécessité l’apport d’un millier de travailleurs. Le terrain sur lequel s’élève l’usine n’était qu’une étendue de vase. Pas moins de 7000 piliers de béton ont été utilisés pour soutenir et

stabiliser la structure. Une ligne de haute tension reliant Alma à Québec a été construite. Dans les années 1930, les besoins en électricité de l’Anglo dépassaient ceux de la ville de Québec en entier.

4 D) Dans son ouvrage Limoilou, un quartier effervescent, l’historien Réjean Lemoyne rapporte que l’Anglo fournissait un gagne-pain à plus de 900 ouvriers en 1945. On y produisait 500 tonnes de papier par jour. Le salaire horaire était «le plus élevé» des industries en ville, soit entre 0,35 $ et 1,40 $. Les conditions de travail n’étaient pas de tout repos. La chaleur et le travail à proximité des machines rendaient le boulot difficile et dangereux.

5 D) Entre 1928 et 1953, l’Anglo est propriétaire des As de Québec. Leur nom anglais, ACES, signifie Anglo-Canadian Employees. Jouer pour les As assurait un emploi à l’usine. Puis, en 1988,

Daishowa s’alliait à la Société Autil, à O’Keefe, à Métro-Richelieu, au Fonds des travailleurs du Québec et à la Mutuelle des fonctionnaires pour acheter les Nordiques. En 1995, l’équipe était vendue et prenait le chemin du Colorado. Sources : Les maires de Québec depuis 1833 (par Réjean

Lemoine, en collaboration avec Louise Côté), Ville de Québec; Québec, ville de bois (par le Conseil de l’industrie

forestière du Québec); Limoilou, un quartier effervescent (par Réjean Lemoine); La restructuration financière de Papiers White Birch et les enjeux pour l’usine de Stadacona de Québec (Cahiers de l’Alliance de recherche universités et communautés).

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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