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TROIS LEADERS FÉMININES DANS L’ACTION

ANNIE LAFRANCE

À elles seules, elles cumulent des dizaines de campagnes de financement et siègent au sein de plusieurs conseils d’administration. Marie-Pier St-Hilaire, présidente d’Edgenda, Olga Farman, associée chez Norton Rose Fullbright et directrice du bureau de Québec, et Andréa Gomez, cofondatrice et directrice générale d’Omy Laboratoires, croient qu’il faut repenser le bénévolat.

Même en plein dimanche après-midi, Marie-Pier St-Hilaire n’hésite pas à donner un coup de main, bénévolement. «C’est ancré dans mes valeurs familiales. Ça vient de mon grandpère en fait», dit-elle.

Pour Andréa Gomez, c’est «pour redonner à la communauté» qu’elle a amorcé son engagement. «Ma famille a beaucoup reçu à son arrivée au Québec et je me sens redevable», a-t-elle expliqué.

Or, la jeune entrepreneure ne savait pas comment s’y prendre au départ. «J’ai toujours pensé que, pour donner à une campagne de financement, il fallait avoir un gros portefeuille d’entreprise. J’avais tort», dit celle qui a pu accéder à différents comités et conseils en ayant le soutien de mentors.

«J’espère devenir un modèle à mon tour et inspirer la relève entrepreneuriale», poursuit la femme d’affaires qui admet avoir un peu moins de temps à consacrer au bénévolat depuis qu’elle est une jeune maman.

C’est que, comme pour ces trois femmes, la vie de famille demeure un frein au bénévolat d’affaires, peut-on constater à la lecture des résultats de l’étude. «Pour 47 % des répondantes, c’est le manque de temps qui est la raison principale évoquée», résume la conseillère d’Épisode.

RÉINVENTER LES ACTIVITÉS

Un autre frein est le format actuel des campagnes de financement et des événements caritatifs qui, selon les trois femmes d’action, n’est plus actuel. «Qui a le temps, en 2023, d’organiser et d’assister à des cocktails avec des petites bouchées et de longs discours de remerciement?», questionne Olga Farman. «Pas moi. Je préfère passer du temps avec ma famille et m’impliquer autrement, sur le terrain.»

Présidant plusieurs campagnes de financement, dont avec la Fondation de l’Université Laval, la directrice du bureau d’avocat n’a plus peur de dire non. «J’ai appris, avec le temps, à refuser des mandats et à mettre mon énergie sur ce qui me tient à coeur. On ne peut pas tout faire ni tout financer».

Pour sa part, Marie-Pier StHilaire a engagé son équipe dans le mouvement bénévole. «Comme employeur, on a aussi le devoir de mobiliser les gens. Je ne peux pas le faire seule, mais en équipe, on peut bouger les choses.»

AFFAIRES

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